Invité pour la première fois au Grand jury de Renouveau TV, le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur s’est exprimé sur l’avant-projet de constitution dont certaines dispositions oblige les Maliens à renoncer à la nationalité de leur pays d’accueil qu’ils choisissent dans la plupart des cas pour des raisons d’affaires. Il s’agit notamment de l’article 46. S’il est favorable à l’élection de leurs représentants devant siéger dans à l’assemblée nationale et au Conseil de la Nation, en lieu et place d’une nomination sur la base de service rendu à la nation, Habib Sylla ne voit pas d’un mauvais œil l’obligation pour un candidat issu de la diaspora de renoncer à la nationalité de son pays d’accueil. «Lorsque quelqu’un décide d’être candidat, je n’y vois pas de mal… pourquoi une personne qui décide d’être candidat ne peut seulement choisir le Mali», a-t-il expliqué. Cette position tranchée du président du HCME intervient à contre-courant d’une autre tendance qui prévaut dans les rangs des Maliens de l’Extérieur. Il s’agit de celle défendue par une autre association de la diaspora, en occurrence le CSDM de Mohamed Cherif Haidara, qui se bat bec et ongles pour que des modifications soient apportées à ladite disposition. En tout cas, ladite disposition, en plus de disqualifier certains candidats putatifs, risque d’affecter les ambitions et l’engagement de beaucoup de Maliens de la diaspora pour le Mali. Même si jusqu’ici aucun d’entre eux n’a ouvertement affiché une volonté de briguer la magistrature suprême.
Amidou Keita