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Arrestation d’une Malienne qui aidait les jihadistes, une première au Mali

Les services de renseignements maliens ont arrêté jeudi à Bamako une Malienne accusée d’aider les jihadistes à fabriquer des explosifs en leur fournissant de l’engrais, une première dans ce pays, a-t-on appris vendredi de sources de sécurité maliennes. 

“Nous avons arrêté jeudi une dame qui aidait les jihadistes à fabriquer les explosifs et les mines en leur fournissant d’importantes quantités d’engrais. Elle savait à quoi était destiné l’engrais”, a précisé à l’AFP une source de sécurité malienne.

La femme interpellée est originaire de Mopti, dans le centre du Mali, où des jihadistes ont mené de nombreuses attaques ces derniers mois dont plusieurs avec des engins explosifs.

La quantité d’engrais livrée aux jihadistes n’a pas été précisée par les enquêteurs qui sont à la recherche “d’autres complices”, a ajouté la même source de sécurité selon laquelle une telle arrestation est une première au Mali. “Nous n’avons pas encore la quantité de l’engrais fournie. Mais imaginez toutes les victimes des mines et explosifs! La femme était en contact étroit avec le Front de libération du Macina (FLM) qui travaille sous la direction du touareg Iyad Ag Ghaly”, a commenté une autre source sécuritaire malienne.

Le FLM est un groupe jihadiste, apparu début 2015 et dirigé par un prédicateur radical malien, Amadou Koufa, un Peul. Il a fait allégeance à Iyad Ag Ghaly, qui dirige le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda. Sur une photo consultée vendredi par l’AFP et prise peu après son arrestation, la femme, arrêtée et détenue à Bamako, âgée de 34 ans, apparaît élancée, le regard hagard et l’air apeuré.  Les mines et engins explosifs ont fait de nombreuses victimes dans le nord du Mali, une zone tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à el-Qaëda.  Ces jihadistes ont été en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les violences ont persisté et se sont propagées du Nord vers le centre et le Sud, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des tensions ou des conflits intercommunautaires.

AFP

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