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Après l’entrée en vigueur de la loi qui interdit et punit la « mal vie » : les accrocs de ce sport dangereux demandent au gouvernement de revenir sur sa copie

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mohamed Ali Bathily et son homologue de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké ont conjointement initié un projet de loi portant sur interdiction et répression de la pratique de « Malvie » sur les voies publiques. « Mal vie », ça vous dit ? Eh bien ce sont les pirouettes et autres démonstrations dangereuses à dresser les cheveux de leurs parents sur la tête, des jeunes avec des motos sur la voie publique. Le projet de loi, après avoir été adopté par l’Assemblée nationale est promulgué et est entré en vigueur. L’annonce passe sur la chaîne nationale ORTM. Depuis, la communauté des motards se sentant exclue de la société, a approché bamad pour exprimer son mécontentement.

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Les amateurs de sport dangereux racontent qu’ils s’adonnent à cette pratique uniquement pour se divertir et qu’ils aimeraient l’imposer au Mali afin d’y gagner leur vie, à l’instar de leur aîné et précurseur du mouvement « Chokou » qui actuellement domicilié aux USA vit de son art à travers les courses de moto GP.

Ils demandent au gouvernement, la reconnaissance de ce sport et de les doter d’un terrain clôturé dans lequel ils organiseront leurs spectacles sans gêner qui que ce soit. La lutte sera farouche et de longue haleine, étant donné que ces motards sont mal vus par beaucoup de citoyens. Dans un passé récent, les conducteurs ont terrorisé les usagers de la route en leur exposant au danger. Les exemples sont nombreux. Rappelons seulement l’exemple de cette vieille dame qui en voulant traverser le goudron pour se rendre à la mosquée à Baco Djicoroni Golf a été percutée par un motard qui roulait à plus de 100 Km/h. Elle a eu la jambe fracturée.

De plus, ils s’exposent eux-mêmes au danger car, la majorité d’entre eux ne portent pas de casque. Ils comptent des morts dans leurs rangs. Le jeune Moustapha de Sabalibougou au cours d’une exhibition de « Malvie » s’est fait exploser la cervelle contre un poteau électrique au niveau du pont tordu de Niamakoro, accident évoqué en son temps. Il a été accompagné à sa dernière demeure par ses amis motards qui ont, un an plus tard, célébré sa mémoire à travers encore la même « Malvie ». De toute évidence, la mort ne semble pas les effrayer. Ils ont leur monde, leurs spectateurs et fans qui ne ratent aucune exhibition, qui les encouragent et les applaudissent.

Pour la communauté des motards, les loubards ont imposé leur métier et leur prestation est souvent louée par les hommes politiques, alors pas eux aussi ?

Source: autre presse

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