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Après le refus de Dioncounda de reporter la présidentielle de juillet 2013, Tiébilé Dramé en passe de retirer sa candidature

Le médiateur de Dioncounda dans la crise de Kidal était, en passe de retirer sa candidature, vendredi 12 juillet dernie (si ce n’est d’ailleurs, déjà fait). Les raisons par lui évoquées sont tout simplement pertinentes. 

 

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Après sa tentative de faire reporter la présidentielle du 28 juillet prochain, Tiéblé Dramé à convoqué à son siège du Parena  une équipe restreinte  pour annoncer son retrait de la course pour l’élection présidentielle du 28 juillet 2013 dont la tenue vient d’être, une fois encore, confirmée par Dioncounda Traoré. C’était le mardi dernier à l’issue d’une rencontre avec les candidats.

 

 

Joint au téléphone, M. Djiguiba Keïta dit PPR, chargé de communication et membre du directoire du parti ne confirme ni n’infirme :

–          «nous ne pouvons rien dire pour l’instant. Notre décision sera lié au verdict de la Cour constitutionnelle».

 

–          Et si cette institution ne se prononçait pas dans le délai indiqué ?

–          Alors nous vous informerons de ce qu’il y a lieu de faire »

 

En tout état de cause, le parti n’exclut pas un retrait de la candidature de son président au regard des nombreuses anomalies qui émaillent d’ores et déjà la préparation du scrutin. Dans un communiqué qui nous est parvenu, le Parena s’insurge en effet contre l’entêtement des uns et des autres à vouloir, vaille que vaille, organiser l’élection présidentielle le 28 juillet 2013 (lire communiqué). Rappelons que le ministre de l’Administration territoriale a, après le président Dioncouda Traoré et son homologue François Hollande  insisté sur la tenue du scrutin dans le délai indiqué soit le 28 juillet 2013. Ce, contrairement à l’avis  de la CENI et des réserves de la  DGE.

Bamanan

Déclaration du  PARENA

Le parti pour la renaissance nationale (PARENA) exprime sa vive préoccupation devant la cécité du Gouvernement de Transition et du Ministre de l’Administration territoriale qui, contre les avis indiscutables des experts, de la CENI et de la DGE (Délégation générale aux élections), s’entêtent à vouloir organiser le 1er tour du scrutin présidentiel, le 28 juillet prochain. Tous ceux qui se donnent la peine de suivre de près les préparatifs de l’élection présidentielle  savent que les conditions sont loin d’être réunies pour un scrutin transparent de sortie de crise. Sans élections crédibles organisées sur l’ensemble du territoire, il n’y a ni légitimité, ni paix et stabilité.

 

 

Les difficultés matérielles et techniques sont de plusieurs ordres :

 

 

– le chronogramme établi au forceps n’est pas respecté,

 

– la carte biométrique (unique document de vote selon la loi révisée du 21 mai) ne comporte pas d’indication du lieu de vote,

– le retard dans l’exécution du marché a entraîné l’inversion de deux activités fondamentales du calendrier: la distribution des cartes et l’établissement de la nouvelle liste électorale,

 

 

– la distribution des cartes qui devrait se faire avant l’établissement des listes électorales pour permettre à l’électeur de désigner son lieu de vote, accuse du retard, du fait d’erreurs techniques, plus de 465 villages (certains sont parmi les plus gros du Mali) se retrouvent avec moins de cinq électeurs. Il en est de même de plusieurs circonscriptions électorales d’ambassades ou de consulats où le nombre d’électeurs potentiels oscille autour de 10.

 

 

– aucune solution pratique n’a été envisagée pour le vote de plus de 350.000 nouveaux majeurs qui sont de ce fait, sur décision du prince, exclus de leur droit constitutionnel de participer au choix du président de la République,

 

 

– les préparatifs du vote dans les camps de réfugiés sont à un stade embryonnaire faute de ressources suffisantes allouées. Ces difficultés qui ne peuvent être résolues avant le 28 juillet, annoncent des élections bâclées et un chaos électoral aux conséquences imprévisibles.

Aux difficultés matérielles et techniques s’ajoutent les incertitudes de la situation au Nord. Pendant plus d’une année, l’État avait totalement disparu du Nord. Son redéploiement se fait dans des conditions difficiles et inégales selon les zones. Si les gouverneurs sont en place à Tombouctou et Gao, celui de Kidal attend le retour de l’armée pour y prendre fonction. Jusqu’à récemment la plupart des préfets et des chefs d’arrondissements restaient cantonnés dans les chefs lieux de région. Inutile de dire que les préfets de la région de Kidal attendent, comme le gouverneur, à Bamako.

 

Au vu de toutes ces réalités, le PARENA s’interroge sur les véritables motivations de ceux qui poussent ou s’entêtent à vouloir organiser l’élection présidentielle le 28 juillet. Par ailleurs, le PARENA invite les amis du Mali à la retenue et à moins d’ingérence dans la détermination du moment approprié pour tenir des élections dont les résultats doivent être acceptés par les Maliens d’abord.

C. Com PARENA

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