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Après l’accord iranien, John Kerry entame une tournée au Moyen Orient

Le secrétaire d’État américain est actuellement en Égypte pour renouer un « dialogue stratégique » interrompu depuis 2009. Il se rendra ensuite dans les pays du Golfe pour les rassurer après l’accord iranien.

secretaire etat americain John Kerry descente avion

Le secrétaire d’État américain John Kerry est arrivé samedi en Égypte pour relancer le partenariat stratégique entre les deux alliés, première étape d’une tournée au Moyen-Orient qui le mènera au Qatar. L’objectif? Rassurer les pays du Golfe, a majorité sunnite inquiets de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran chiite, puissance rivale dans la région.

Durant ce voyage prévu jusqu’au 8 août, il ira aussi en Asie du Sud-Est, mais ne rendra pas en Israël, allié indéfectible des États-Unis mais aussi plus farouche opposant au compromis avec Téhéran.

«Dialogue stratégique» avec le Caire

John Kerry a atterri samedi en fin d’après-midi au Caire, selon un journaliste de l’AFP voyageant avec le ministre. Dimanche, il coprésidera avec son homologue égyptien Sameh Choukri le «dialogue stratégique» entre les deux alliés, aux relations tumultueuses. Les États-Unis ont levé fin mars le gel de leur assistance militaire de 1,3 milliard de dollars par an au Caire. Mais ils continuent néanmoins de dénoncer la terrible répression menée par le régime du président Abdel Fattah al-Sissi contre les partisans de son prédécesseur renversé en 2013 et emprisonné, l’islamiste Mohamed Morsi.

Ce «dialogue» est le premier depuis 2009. Il intervient au moment où Washington a annoncé la livraison cette fin de semaine au Caire de huit avions F-16, sur les 12 chasseurs annoncés en mars par le président Barack Obama, dans le cadre de la lutte que mène l’Égypte contre des groupes djihadistes dans le Sinaï.

Outre cette coopération militaire qui reprend à pleine vitesse, John Kerry et son adjoint chargé des Droits de l’homme au département d’État, Tom Malinowski, évoqueront aussi les «inquiétudes» de Washington sur «les questions des droits de l’Homme», a assuré un diplomate américain.

Un tribunal du Caire devrait d’ailleurs prononcer dimanche son verdict dans le nouveau procès de trois journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazeera, dont la condamnation en première instance à des peines de prison allant jusqu’à 10 ans avait provoqué un tollé international, et des condamnations de Washington.

L’Australien Peter Greste, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed sont accusés d’avoir «diffusé de fausses informations» pour soutenir le mouvement interdit des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi.

A Doha pour apaiser les craintes suscitées par l’accord iranien

M. Kerry sera ensuite lundi à Doha pour voir ses homologues des Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et tenter d’apaiser leurs craintes suscitées par l’accord sur le nucléaire iranien conclu le 14 juillet à Vienne. Les puissances sunnites du Golfe se méfient des ambitions régionales de la République islamique chiite iranienne. L’Arabie saoudite, rivale de l’Iran, a toutefois exprimé officiellement son soutien au texte de Vienne.

Le chef de la diplomatie américaine «tentera de répondre à toutes les questions que les ministres du CCG pourraient encore se poser (…) afin qu’ils soient satisfaits et soutiennent nos efforts», a argumenté le diplomate auprès de quelques journalistes.

En marge de cette réunion d’importance à Doha, M. Kerry s’entretiendra aussi avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, notamment sur la Syrie, selon le département d’État.

Pas d‘étape en Israël

En revanche, il n’y aura pas d’étape en Israël, compte tenu du très net refroidissement des relations entre les deux alliés, en particulier en raison de l’opposition de l’État hébreu à l’accord international avec l’Iran.

Le diplomate du département d’État a toutefois vanté «les très larges discussions avec les Israéliens, notamment sur cette question» du nucléaire.

John Kerry mettra ensuite le cap vers Singapour, puis la Malaisie et le Vietnam. L’Asean, qui se réunit à Kuala Lumpur cette année, est un partenaire privilégié de Washington, en particulier face aux ambitions régionales de la Chine.

 

Source: Le Figaro

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