La Société Energie du Mali (EDM) a essuyé un incendie ravageur, qui n’a pas épargné le marché de bétail de Faladié, le 21 février aux environs de 18 heures. Il n’y a certes pas eu de pertes en vies humaines, mais on déplore plusieurs têtes de bétails calcinés et des ménages de fortune, de réfugiés notamment, sont partis en fumée. L’incendie – dont l’origine reste un mystère – a sérieusement endommagé le réseau électrique reliant l’interconnexion Manantali-Bamako-Koutiala et Ségou, provoquant du coup une coupure au niveau des localités ci-dessus.
Pour constater les dégâts, la Direction générale de EDM a dépêché une mission, avec à sa tête le DGA chargé du pôle technique Hamadoun Guindo.
Après un tour dans les décombres, le Directeur général adjoint a constaté la perte d’une grande partie des centrales de l’EDM privant une partie de la population du pays d’électricité. Et de rassurer les populations sur les dispositions prises, par EDM et ses partenaires, pour rétablir le plutôt possible la desserte d’électricité. Il a toutefois déploré l’occupation de l’emprise du réseau à haute tension (150 000volts). C’est d’ailleurs cette occupation anarchique qui a rendu difficile l’intervention les éléments du sapeur pompiers, a-t-il relevé, en indiquant que la situation est d’autant plus dommageable que l’intervention est rendue plus difficile par les conditions d’accès aux installations qui retardent leur dépannage. Et M. Guindo d’inviter les plus hautes autorités à prendre leur responsabilité. En plus des vendeurs de bétails, qui préparaient déjà leur réinstallation lors de son passage, des réfugiés y sont installés. Et les mises en garde d’EDM n’auront rien changé, selon le DGA. Le phénomène étant devenu récurrent, pour lui, la seule option de lutter contre les incendies est de dégager les emprises. « Si on arrive à les faire dégager, les risques seront minimisés et ça ne sera pas chaque année», a-t-il assuré en plaidant pour le respect des mesures réglementaires.
Il en a profité pour demander l’indulgence des clients en ce qui concerne les désagréments causés par l’incendie.
Amidou Keita
Source : Le Témoin