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Après avoir décidé de les offrir aux fama, à l’occasion de la celebration du 20 janvier: Les trois drones confectionnés par le jeune Zégué dit Moussa Diarra retirés du programme du défilé militaire à la dernière minute

Initialement prévue pour le 20 janvier dernier, la remise des trois drones militaires confectionnés par le jeune ingénieur Zégué dit Moussa Diarra a été retirée du programme des festivités officielles, à la dernière minute. Le concepteur, approché par nos soins, dit ignorer lui-même les motivations et les raisons de ce retournement de situation.

A ma grande surprise, j’ai reçu un appel, dans l’après-midi de la journée du 19 janvier, vers 15h, m’informant que notre remise des drones a été retirée du programme, sans me fournir plus de précision « , nous a confié Zégué dit Moussa Diarra.

Ces drones ont été conçus à la demande d’un gendarme malien déployé à Sokolo, dans la région de Ségou. Ce dernier, selon le concepteur, souhaitait acheter un drone de reconnaissance par ses propres moyens afin de sécuriser son camp et ses hommes sur le terrain.

En réponse à cette sollicitation, Zégué dit Moussa Diarra décida d’offrir cet équipement au gendarme en guise de cadeau et d’effort de guerre pour le Mali.

Pour honorer sa promesse, le jeune promoteur de la société  » Millenium Technologies  » se mettra aussitôt au travail avec son personnel de 25 membres. Selon lui, il sera plus tard contacté par le député Moussa Diarra pour commander deux autres drones pour les Forces de Défense et de Sécurité, aux frais de l’édile. Ces deux et celui promis au gendarme devaient être remis à l’armée, lors des cérémonies de célébration du 20 janvier 2020.

En termes de caractéristiques, le premier drone baptisé  » FAMA  » est, selon son concepteur,  » capable d’effectuer des missions d’inspection et de reconnaissance sur les théâtres d’opérations « . Il a la capacité de voler à une altitude maximale de 500 mètres de hauteur pour une autonomie de 200 minutes. Son rayon de couverture est de 25 km.

Les deux autres, baptisés  » Guingui Massa « , sont des drones de surveillance des garnisons et d’escorte de troupes. Ils peuvent voler à une altitude maximale de 600 m, pour un rayon de couverture de 10 km et une autonomie de 180 minutes, sur une distance parcourable de 120 km.  » Leurs utilités sont d’éviter et de prévenir les attaques surprises et d’envoyer en temps réel des images à un PC opérationnel jusqu’à une distance de 375 km et collecter des renseignements « , soutient-il.

Persuadé que ces équipements peuvent valablement servir les FAMas, Zégué affirme que son entreprise s’est également engagée à former gratuitement les agents en télé-pilotage, acquisition et traitement des images et en maintenance. Il nous a révélé que la DIRPA, le Chef d’Etat-major et les services de renseignements ont été tous informés dès le début.  » Ils n’ont pas refusé mais ont tout simplement décidé de l’enlever du programme sans donner plus de détails. Nous attendons « , a-t-il précisé.

Sokolo, le camp du gendarme demandeur attaqué

Ces drones, conçus par la Start-up  » Millenium Technologies  » sont faits à partir du recyclage des déchets plastiques, notamment des sachets, bidons d’eau, anciens seaux et d’anciennes dynamos… Seules les caméras sont importées de la Russie, sinon tout le matériel restant est  » Made in Mali « , selon ce jeune de 26 ans.

Dans un post sur son compte Facebook, le gendarme demandeur se dit reconnaissant des efforts intenses accomplis par le jeune Zégué. Lequel, selon lui, a  » honoré sa promesse mais s’est heurté à une décision de la hiérarchie militaire.  » Et d’ajouter que «si nous avons été mal compris dans notre démarche, seul Dieu est témoin de notre sincérité et de notre bonne foi « .

L’Honorable Moussa Diarra, député à l’Assemblée nationale affiche, quant à lui, son optimisme pour la remise des drones à une date ultérieure. Il nous a assuré, lors d’un entretien téléphonique, que ces équipements seront remis à l’Armée. Selon lui, le retrait de la remise de ces trois engins du programme de 20 janvier s’expliquerait par  » un programme corsé et non par un refus.  » Car, poursuit-il, l’initiative a été même saluée par les différentes hiérarchies qui ont participé à toutes les étapes de la confection.

A noter que le camp du gendarme, qui avait sollicité le drone, a fait l’objet d’une attaque, le 26 janvier dernier. Le bilan de cette nouvelle incursion terroriste fait état de 20 morts et 5 blessés parmi les militaires, et de 4 assaillants ont été tués.

Moussa Sayon CAMARA

Source: l’Indépendant

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