Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Approvisionnement et qualité de l’eau potable au Mali: les assurances du DG de la SOMAGEP-SA

La direction générale de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP-SA) a organisé, hier jeudi, à son siège, situé à Djicoroni-Para, un déjeuner de presse, dont l’objectif était de faire comprendre aux journalistes le processus d’alimentation des populations en eau potable, à savoir le processus de production, de la distribution et de la commercialisation de cette denrée précieuse.

somagep societe malienne gestion eau potable edm agence

Le principal conférencier était le directeur général de la Société, Boubacar KANE, qui était entouré de toute la crème de la SOMAGEP (Directeur général adjoint, directeur commercial, directeur de la production, directeur des ressources humaines, etc.).
D’entrée de jeu, le DG a rappelé que cette rencontre, qui n’est pas la 1re du genre, s’inscrivait dans le cadre des échanges que la SOMAGEP-SA a initié, depuis des années, avec la presse afin d’édifier les journalistes sur les efforts qu’elle déploie au quotidien pour offrir à sa clientèle de l’eau potable.

Missions de la SOMAGEP
Aussi, a-t-il fait l’historique de la séparation des secteurs de l’eau et d’électricité en 2010 qui a elle aussi occasionné la création de deux structures distinctes, à savoir la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP-SA) et de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP-SA).
En effet, selon Boubacar KANE, la SOMAGEP-SA a pour mission d’assurer l’exploitation de l’eau potable sur toute l’étendue du territoire national, à travers le captage de l’eau brute et son traitement ; le pompage et la distribution de l’eau traitée ; le contrôle de la qualité de l’eau ; la relève, la facturation et le service à la clientèle, la réalisation des branchements ; la réalisation des extensions, des réhabilitations et renouvellements de réseaux ; et la maintenance préventive et curative des installations.
Faisant l’état des lieux de l’adduction de l’eau potable de Bamako, le DG a noté que l’urbanisation de la ville de Bamako est essentiellement à l’horizontale avec un taux d’accroissement de la population très élevé (1er en Afrique de l’Ouest et 6e dans le monde).

L’état des lieux
Il ressort de la présentation de l’état des lieux de l’adduction de l’eau potable de la ville de Bamako faite par le DG de la SOMAGEP que 50 % de la population a accès au réseau de distribution et 26 % sont desservies par des bornes fontaines.
Toutefois, reconnait-il, les inégalités urbaines persistent. Pour preuve : un million de personnes, les plus démunies payent l’eau jusqu’à 5 fois plus cher que les tarifs de la SOMAGEP-SA.
Ainsi, a souligné M KANE, la performance des réseaux et l’efficacité commerciale de la société doivent être améliorées, pour faire face au défi que représente l’apport des volumes supplémentaires de Kabala (plus de 144 % d’eau, soit le double du nombre des clients actuels), réduire les fuites, satisfaire la population avec un service de qualité, et atteindre les objectifs contractuels ambitieux du contrat avec la SOMAPEP.
Selon le DG de la SOMAGEP, l’alimentation de Bamako en eau potable est produite par 5 unités de production d’une capacité nominale cumulée de 202,5 m3/jour. Ces unités sont : la station de traitement et de pompage de Djicoroni-para (130 000 m3/j), les forages de la zone aéroportuaire (4 000 m3/j), les stations compactes de potabilisation d’eau de Magnambougou et de Baco-djicoroni (18 000 m3/j chacune, soit 36 000 m3/j au total), l’adduction d’eau potable (AEP) de Sénou (2 000 m3/j).
Concernant le réseau de distribution, il a une longueur totale de 2 130,38 km pour Bamako et de 1 963 km pour les centres. Cette longueur, a précisé le DG, ne tient pas compte du réseau de petits diamètres.

Sur la qualité de l’eau
Sur la qualité de l’eau, M KANE est formel : « Avant d’être injectée dans le réseau, l’eau distribuée par la SOMAGEP est soumise à une série de traitements physico-chimiques et bactériologiques pour répondre aux normes de portabilité fixées par l’OMS ». Et le DG d’ajouter : « le laboratoire central de la SOMAGEP contrôle l’eau distribuée sur l’ensemble des centres, soit une population d’environ 5 millions d’habitants ».
Aujourd’hui, a fait savoir le DG de la société, les contraintes techniques d’exploitation sont au niveau de la production : la saturation de la capacité de production à l’échelle nationale et spécifiquement à Bamako (toutes les stations confondues), l’insuffisance de la capacité de refoulement vers les zones de distribution (étage haut, Korofina, et Kati), la vétusté de certains équipements de production. Au niveau de la distribution, les contraintes ont pour noms : le sous-dimensionnement du réseau de distribution, la densification insuffisante du réseau de distribution et le réseau et compteur âgé.
Selon M KANE, sur une demande potentielle de 383 957 m3 d’eau par jour, l’offre actuelle n’est que de 202 500 m3 par jour, soit un déficit de 181 457 m3 par jour.
Pour atténuer cette pénurie d’eau potable, a rappelé le DG, des projets alternatifs ont été mis en œuvre.

Des perspectives prometteuses
Mais, a-t-il noté, pour résorber le déficit structurel d’alimentation en eau de la ville de Bamako, il fallait le projet structurant, qui bénéficie aujourd’hui de l’accompagnement d’une dizaine de bailleurs de fonds dont les efforts consentis se sont concrétisés par une allocation financière, sous forme de don et de prêts pour plus de 170 milliards de FCFA.
Les travaux, une fois terminés, permettront de doter la ville de Bamako et environs de 288 millions de litres d’eau potable par jour ; 1 400 km de réseau ; 1 208 bornes fontaines ; près de 90 000 branchements sociaux. Ainsi, on assistera au doublement de la capacité actuelle de desserte en eau potable ; une population additionnelle de plus de 1 200 000 habitants de la capitale et environs aura accès à l’eau potable. Et le taux d’accès à l’eau potable de la capitale malienne sera boosté à 95 % contre 65 % actuellement, a expliqué M KANE.
Pour le DG de la SOMAGEP-SA, les perspectives sont bonnes. Pour preuve, en plus du projet Kabala, dont la fin de la première phase est prévue pour fin 2018, la SOMAGEP a initié d’autres projets, notamment le renforcement des capacités opérationnelles de ses agents, le projet de réduction de l’eau non comptabilisée (ENC), la télé relève des bornes fontaines et des gros consommateurs de Bamako, ainsi que la sectorisation et la gestion de la pression.
Par ailleurs, M KANE a tenu à rassurer quant à l’exécution des instructions données par le ministre de l’Énergie et de l’eau, relatives au Programme d’urgences sociales du Président de la république, à savoir la gestion des adductions d’eau potable de tous les cercles par la SOMAPEP-SA et la SOMAGEP. Sur le sujet, il a révélé qu’en plus des 18 localités actuellement desservies, 43 nouvelles localités lui seront concédées par la SOMAPEP-SA.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance