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ANR et Organe unique de gestion des élections : La réponse du Premier ministre au cadre d’échange des partis et groupements politiques

Au cours de l’interview accordée à la télévision nationale, ORTM, et à Joliba TV à l’occasion de ses 100 jours à la primature, le premier ministre a répondu à une partie de la classe politique qui a décidé de boycotter les assises nationales de la refondation. Il a indiqué celle-ci seule ne constitue pas le peuple.

Les actions menées par son équipe depuis sa prise de fonction en tant que premier ministre, la prolongation ou non de la transition, l’organisation des Assises nationales de la refondation, la création de l’organe unique de gestion des élections…font partie des sujets abordés par le premier ministre Choguel Kokalla Maiga lors d’une interview accordée à l’ORTM et à Joliba TV.

Le front social apaisé

Interrogé sur les résultats de son équipe gouvernementale, le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a affirmé : « C’est aux Maliens d’apprécier ». Mais, il a rappelé les efforts de son gouvernement dans le redressement de l’État du Mali. « Dès que nous nous sommes installés la primature, nous avons identifié très clairement les priorités auxquelles il faut s’attaquer, les raisons de ce qui a pu apparaitre comme une sorte d’immobilisme pendant les 9 premiers mois pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs et répondre aux aspirations des Maliens », a-t-il déclaré avant d’indiquer que son gouvernement fait ce qu’il doit. A en croire DR Choguel Kokalla Maïga, dès son installation, son gouvernement a diagnostiqué la situation du Mali. « Nous avons apaisé le front social. Pourtant, c’était des grèves pendant 9 mois. Aujourd’hui, il y a un chronogramme de mise en place de l’organe unique. Il y a un chronogramme des élections », a précisé le premier ministre.

Le suspens autour du respect de la durée de la transition

Dans son interview, le premier ministre a rappelé l’engagement du gouvernement à respecter ses engagements dans la mesure du possible.« Le gouvernement a dit et continue de dire qu’il fera tout ce qui est possible pour être dans les délais prescrits », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Le gouvernement dit aussi qu’il fera tout pour réussir l’organisation des Assises nationales de la refondation pour restituer la parole maux Maliens et Maliens qui diront quelle orientation, quel rythme veulent-ils imprimer à la transition ». A en croire Dr Maïga, c’est aussi aux ANR de décider de ce qui se passera. « Aux sortir des Assises nationales de la refondation, je crois que nous pourrons donner des indications plus précises. Pour l’instant, nous travaillons à respecter les engagements qui ont été pris devant la communauté internationale », a précisé le premier ministre.

Ce que déplore le premier ministre, c’est que les délais de 18 mois ont été donnés sans avoir imaginé les questions qu’il faut résoudre avant d’y arriver. Or, dit-il, il fallait d’abord poser les problèmes qu’il faut résoudre un à un avant de fixer les délais. « Aux sortir des assises nationales, lorsqu’on a exposé à tous les Maliens, on donnera des dates précises : est-ce que le 27 février sera tenu, est ce que c’est de quelques semaines, de quelques mois, de plusieurs mois on pourra répondre à cette question aux sortir des assises », a indiqué Dr Choguel Kokalla Maïga.

Le premier ministre répond aux boycotteurs des ANR et de l’OUGE

Le premier ministre Choguel Kokalla Maïga tient à la tenue des Assises nationales de refondation et la création de l’organe unique de gestion des élections malgré la décision de boycott des partis et groupements politiques du cadre d’échange pour une transition réussie au Mali. Pour le premier ministre, la société ne se limite pas à la classe politique. « Nous, nous parlons des forces vives qui sont composées de la classe politique, des syndicats, de la société civile, des faitières, des organisations socioprofessionnelles, des autorités traditionnelles, des chefferies traditionnelles, des paysans, des éleveurs… La classe politique, c’est une partie », a-t-il précisé. Pour lui, le fait qu’une partie de la classe politique ne soit pas d’accord avec la façon de travailler du gouvernement, c’est normal en démocratie. Dr Choguel Kokalla Maïga lance même des pierres dans le jardin des boycotteurs : « Ce que je constate seulement, pour la quasi-totalité ce sont les partis qui constituaient la majorité qui avait le pouvoir et que le peuple a rejeté. On est en démocratie, ils sont libres d’exprimer leur volonté. Mais le peuple, ce n’est pas seulement eux ».

Concernant le rejet de l’organe unique de gestion des élections, le premier ministre dénonce l’incohérence de certaine classe politique. « Toute la classe politique, toute la société civile disaient qu’il faut l’organe unique de gestion des élections pour minimiser les risques de contestations des élections », a-t-il déclaré avant de déplorer le revirement spectaculaire de certains acteurs : « Et brusquement moins de 60 jours après, dès qu’on a nommé un nouveau premier ministre le 07 juin 2021, une partie de la classe politique essentiellement, des partis de l’ex majorité disent qu’ils ne sont plus d’accord. Ils disent ‘’allons-y aux élections quel que soit ce qui va advenir’’ ».

Selon le premier ministre, ceux qui rejettent l’OUGE, ce sont les partis de l’ancienne majorité qui est tombé le 18 août 2020. Il indique d’ailleurs que les boycotteurs sont minoritaires. « Sur les 200 et quelques partis, vous avez peut-être une trentaine qui disent tout de suite. Nous avons la responsabilité aujourd’hui de faire les choses de manière à ce qu’on n’ait pas de crises politiques après les élections », a affirmé le premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

Boureima Guindo

Source: LE PAYS

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