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Anarchie dans le secteur des médias en ligne APPEL-Mali déterminée à assainir l’environnement

En marge de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’Association de la Presse en Ligne au Mali (APPEL-Mali) a organisé, le samedi 4 mai, une journée d’échanges sur le thème  » problématique de la réglementation, de la survie et de l’indépendance des médias en ligne au Mali « .  C’était en partenariat avec la Fondation Tuwindi et la Maison de la presse du Mali. 

 

L’occasion a été mise à profit par le président d’APPEL -Mali, Modibo Fofana, pour rappeler que les nouveaux médias sont les derniers nés des médias. Et que ce type de média ne connait pas les frontières et est difficile à contrôler.

Selon lui, la communication doit être réglementée au niveau de ces médias. Tout en soulignant que l’impartialité de la presse en ligne doit être totale pour éviter les fausses informations, il a déploré les attaques perpétrées pendant les périodes électorales à travers les réseaux sociaux et les sites d’informations. Chose souvent susceptible d’envenimer les tensions et pouvant conduire à des affrontements.

A l’entendre, il arrive quelques fois que ces plateformes livrent de fausses informations sur un candidat et que cela soit pris comme une réalité par l’opinion publique. Raison pour laquelle APPEL-Mali a décidé de contribuer à l’assainissement du secteur de la presse en ligne en attendant que le législateur se prononce sur sa régularisation.

Il a affirmé que la première difficulté des médias en ligne, c’est la course au scoop autrement dit le buzz. Au lieu que les journalistes travaillent pour une information de qualité, ils passent leur temps à chercher le buzz. Et, en créant ce buzz, ils peuvent balancer de fausses informations.

Modibo Fofana a ainsi soutenu que toute information susceptible de déstabiliser un pays, qui peut nuire à la cohésion sociale, créer des conflits inter ethniques, ne doit pas être diffusée. Il n’a toutefois pas manqué de déplorer la censure des réseaux sociaux par les autorités qu’il considère comme « une atteinte à liberté de la presse« .

A sa suite, le conférencier Séga Diarrah a développé un thème sur le modèle économique des médias en ligne. C’est ainsi qu’il a appelé les journalistes à spécialiser leur portail. Cela, en cherchant des contenus attractifs et en les partageant à travers les réseaux sociaux. Il a aussi insisté sur la nécessité de bien maitriser le fonctionnement de ces derniers afin de déceler lequel va donner plus de portée aux publications.

Lui succédant au pupitre, le représentant de la Maison de la presse, Mahamadou Talata Maïga a, quant à lui, fait un exposé sur la règlementation des médias en ligne. Selon lui, il faut d’abord séparer le bon grain de l’ivraie. En d’autres termes, il propose de ne pas considérer le travail que font certains se faisant appeler « activistes  » et  » bloggeurs » comme étant une production journalistique vu que les plateformes sur lesquelles ils diffusent ne sont pas des journaux.

Et de préciser que, très souvent, c’est de là que part la manipulation de l’information. Il a plaidé pour la prise d’un décret afin de règlementer le secteur de la presse en ligne à défaut d’une loi.

Pour ce faire, il a aussi proposé à APPEL-Mali de s’assurer que tous les médias en ligne regroupés en son sein disposent d’un siège et que leurs responsables soient identifiés en vue de faciliter le recadrage du secteur.

De son côté, l’ancienne présidente de l’association a recommandé de  » procéder à une autorégulation comme c’est le cas au Sénégal voisin « . Elle a aussi mis l’accent sur la nécessité pour ces médias en ligne de faire recours à certaines applications pour attirer les visiteurs du portail.

M D

Source: l’Indépendant

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