Amadou Haya Sanogo reste un cas très délicat pour les autorités maliennes.
En attente de son procès, le général putschiste semble poser quelques difficultés à ses geôliers qui ont du mal à lui trouver un lieu de détention provisoire. Les autorités judiciaires s’affairent donc pour que cet homme imprévisible ne leur pose pas davantage de problèmes, nous rapporte Jeune Afrique.
Amadou Haya Sanogo, un noeud dans la gorge des autorités
Le procès d’Amadou Haya Sanogo pourrait se tenir avant la fin de cette année. Mais en attendant que le tombeur d’Amadou Toumani Touré (ATT) soit appelé devant les juges, sa détention semble poser quelques soucis à ses geôliers. Du camp militaire de Bamako à Sélingué en passant par Manantali (ouest), le bras de fer entre les avocats du détenu et la justice s’intensifie de plus belle. Le général Sanogo semble donc trouver en définitive, un «logis » digne de son rang à Sélingué où ses journées sont meublées par les réceptions de visiteurs, la lecture, les cinq prières quotidiennes et des exercices.
Poursuivi pour l’assassinat d’une vingtaine de « bérets rouges » lors du coup d’État du 22 mars 2012 fomenté contre le président ATT, le natif de Ségou devra également répondre de ses responsabilités dans la disparition de plusieurs de ses frères d’armes du camp de Kati lors de cette forfaiture. Il va donc comparaitre devant la Cour d’assises dans le courant de cette année pour répondre des chefs d’accusation de « complicité d’enlèvement et assassinat » pour lesquels il est poursuivi. À en croire une source proche de l’affaire : « Le dossier est bouclé, mais la date dépend de plusieurs facteurs comme la sécurité et le lieu de l’audience. »
Notons que du 22 mars au 12 avril 2012, alors qu’il était encore capitaine, Amadou Sanogo a perpétré un putsch contre le président ATT et a pris la tête du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE) en qualité de Chef de l’État malien.
Source: Jeune Afrique