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Alphabétisation : FACTEUR DE PAIX ET DE RECONCILIATION NATIONALE

L’alphabétisation  de  masse  et  de  qualité de l’ensemble de nos populations constitue une des réponses adéquates pour faire face aux maux qui minent notre société. Car elle permet aux citoyens de prendre conscience des enjeux et des défis de la nation.

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La communauté internationale a célébré, hier dans la salle de spectacles du stade Omnisports Modibo Kéïta, la Journée internationale de l’alphabétisation. Ce 50è anniversaire de la journée dédiée à l’alphabétisation était placée sous le thème : « Education pour le 21è siècle : alphabétisation pour tous. Lire le passé, écrire l’avenir ». Notre pays a choisi comme thème national : « Synergie, alphabétisation et éducation non formelle, formation professionnelle et technologies de l’information et de la communication (TIC), facteurs incontournables pour un développement durable ».
L’évènement était présidé par l’épouse du président de la République, Mme Kéïta Aminata Maïga en présence du ministre de l’Education nationale, Pr Kénékouo dit Barthélémy Togo et nombre de responsables chargés des questions scolaires et d’alphabétisation.
Premier à prendre la parole, le ministre de l’Education nationale a estimé que « lire le passé » interpelle tout le monde sur ce qui a été réalisé en termes d’acquis et d’échecs dans le domaine de l’alphabétisation, de l’éducation non formelle, de la formation professionnelle et des activités post-alphabétisation. « Ecrire l’avenir », commentera le Pr Kénékouo dit Barthélémy Togo, doit amener tout le monde à se projeter dans le futur dans une synergie de nos efforts pour faire acquérir des connaissances par des milliers de néo-analphabètes, de finalistes des Centres d’éducation pour le développement (CED) et du Centre d’éducation pour l’intégration (CEI).
Le thème doit aussi inciter chacun aux connaissances instrumentales et des compétences de vie courante afin de lui permettre de s’inspirer dans la vie socio-économique, a ajouté le Pr Kénékouo dit Barthelemy Togo. Pour réaliser cet objectif, il est impérieux, voire incontournable d’utiliser les TIC. La mise en oeuvre efficace de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’instauration de la paix et de la sécurité et la décentralisation renforcée ne sauraient se réaliser sans réunir de conditions préalables, dont l’alphabétisation de masse, l’éducation citoyenne et la lutte contre la précarité, a encore souligné le ministre de l’Education nationale.

LE VECTEUR DES TIC. C’est pourquoi, a annoncé le Pr Kénékouo dit Barthelemy, son département en synergie avec les partenaires techniques et financiers (PTF), veillera désormais à ce que tous les programmes d’alphabétisation soient en lien avec tous les différents programmes et projets de développement.
« Nous devons être créatifs pour relever le défi d’une éducation inclusive et équitable. Nous devons aussi donner la chance à tous les citoyens. Créons donc une synergie pour éviter d’aborder isolément les impératifs du développement», a plaidé la Première dame. L’alphabétisation  de  masse  et  de  qualité de l’ensemble de nos populations constitue donc une des réponses adéquates pour faire face aux maux qui minent notre société. Par le biais de l’alphabétisation, les populations pourront acquérir des compétences de vie courantes et mener des activités génératrices de revenus. Ceci leur permettrait d’améliorer leurs conditions de vie et de travail et de jouer pleinement les rôles et responsabilités qui sont les leurs dans le  processus de développement socio-économique, culturel et démocratique du pays.
Mme Kéïta Aminata Maïga a par ailleurs rappelé que l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) tente de mettre en évidence la portée incontournable de l’alphabétisation et déclare avec force que l’alphabétisation est un droit humain et le fondement de l’apprentissage tout au long de la vie. Elle autonomise les individus, les familles, les communautés et améliore leur qualité de vie. Grâce à son effet multiplicateur, a constaté l’épouse du président de la République, l’alphabétisation contribue à éliminer la pauvreté, à réduire la mortalité infantile, à infléchir la croissance démographique, à atteindre l’égalité des genres et à assurer le développement durable, la paix et la démocratie. « Cet objectif ne saurait être atteint en se confinant dans l’enseignement dit classique. C’est conscient de cette limite que l’éducation dite non formelle a été mise à contribution. La formation professionnelle est une nécessité vitale. Il faut donc lier l’école à la vie. Nous devons tous prendre conscience de l’urgence d’une formation professionnelle qui ouvre d’autres perspectives d’insertion sociale, à la fois différentes et complémentaires de celle des fonctionnaires et bureaucrates.
Il n’y a point de développement sans formation », a indiqué la marraine de l’évènement.  Mme Kéïta Aminata Maïga a aussi ajouté que les TIC s’imposent d’elles-mêmes dans un monde de plus en plus régit par l’Internet. La globalisation et la simultanéité qu’assurent ces technologies de l’information et de la communication font de leur maîtrise un impératif de développement. La Première dame, Mme Kéïta Aminata Maïga, a déclaré par ailleurs que la réunion de toutes ces conditions de performance dans la perspective du développement durable demande certes de gros moyens mais aussi et surtout l’engagement et la volonté de le faire, car lorsqu’on veut on peut.
L’épouse du président de la République a enfin conclu son intervention par cette boutade de l’ancien président américain, Abraham Lincoln : « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance ».
La cérémonie a pris fin par la remise des attestations aux lauréats du concours national en langues nationales Bamanankan, Bomu, Fulfuldé, Soninké, Sénoufo, Bozo, Dogon, Malinké, Kassongué, Songhoy et Tamasheq et d’un ciwara à notre défunt confrère, Lamine Tiécoura Coulibaly de l’ORTM, pour ses efforts dans le domaine de l’éducation et de l’alphabétisation.

S. Y WAGUE

Source : L’ Essor

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