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Almamy Cissé dit Djiné fait tirer sur la gâchette : Quel est le secret du miraculeux Barou Tall qui s’en sort indemne?

Pour une affaire domaniale qui remonte à 1976 et qui les oppose depuis 1997, M. Almamy Cissé dit Djiné et son frère Mamadou Cissé ont attaqué vendredi dernier aux environs de 11 h M. Cheick Oumar dit Barou Tall, ancien Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) que Mamadou Cissé a tiré par deux fois à bout portant. Heureusement que Barou Tall, qui s’est refusé à tout commentaire, s’en est sorti sans la moindre égratignure. Avec les documents de justice et les recoupements auprès de l’huissier de justice Maître Sylvain M. Kéïta et de M. Labassou Haïdara, représentant des héritiers de la famille Haïdara propriétaire de la concession querellée sise à Bamako Coura, nous vous relatons les faits.

Un acte crapuleux et criminel

                On pourrait parler d’association de malfaiteurs. En effet, ce vendredi 03 mai 2013, M. Barou Tall et son fils Aguibou en compagnie de Me Sylvain M. Kéïta – qui nous rapporte les faits – se sont rendus à Bamako Coura pour ouvrir les boutiques de la famille Tall et faire un constat d’huissier. Après quoi ils tiennent une réunion de famille alors que l’huissier est parti pour une commission. A son retour, ce dernier tombe sur un scandale accablant. Almamy Cissé dit Djiné avait débarqué avec son petit monde d’agresseurs, son frères, un de ses fils et des loubards pour s’attaquer à M. Tall : «  Que faites-vous ici ? Qui vous a ordonné d’ouvrir ? Je vais vous tuer  ». Et sur ces entre-faits de provocation, surgit son frère Mamadou Cissé avec un pistolet pour tirer à bout portant sur Barou Tall à seulement 2 m de lui. L’a-t-il raté par maladresse ou c’est pour d’autres raisons ? L’on n’en saura pas plus car Barou Tall s’est refusé à tout commentaire. Depuis plusieurs années déjà, il a refusé de s’épancher dans la presse malgré nos nombreuses sollicitations pour cette même affaire, disant avoir confiance en la justice de son pays. Il est vrai que son fils, au vu de Mamadou Cissé avec le pistolet braqué sur son père, a sauté sur le «  terroriste  », mais sans pouvoir contrer les coups. Nous savons en outre que Barou Tall n’est pas à sa première épreuve. Il échappé à d’autres occasions périlleuses en tant que pilote et dans les nombreux secours portés avec son fils à des personnes en noyade devant sa maison sise à Magnambougou au bord du fleuve Niger. Barou Tall lui-même croit fermement que c’est grâce à sa mère qu’il échappe à ces épreuves. S’il acceptait, nous reviendrons un jour sur ces miracles.

Enfin, c’est à la suite des coups de feu que la foule a vite fait d’intervenir avec d’ailleurs l’intention de lyncher les malfrats. Les uns ont pris leur jambe au cou. Aguibou Tall a bien fait d’intercéder entre la foule et Djiné qu’il a couvert et ramené auprès de son père en attendant l’arrivée des policiers qui n’étaient qu’au bout de la rue. C’est alors que les malfrats, alors pris la main dans le sac, furent conduits au 1er Arrondissement pour croupir entre les quatre murs.

Menace de mort

Selon M. Haïdara Labassou, les Cissé étaient liés à leur père par un accord de location. Mais par la suite interviendra en 1976 un contrat de bail à construction avec la famille Tall. Ce bail porte sur une concession devant être bâtie, à usage professionnel, avec Lamine Haïdara agissant en son nom personnel qu’au nom et pour le compte de ses cohéritiers. Pour préserver les intérêts du preneur qui a investi dans la construction pour rendre exploitable la concession, il a été expressément stipulé que : «  la famille Haïdara prend l’engagement d’accorder aux époux Tall un privilège de premier rang dans le cas où elle décidait de vendre tout ou partie de la concession…  ».

                Et Labassou Haïdara de poursuivre :  » Djiné a réussi à se faire vendre la concession, on est part jusqu’à la Cour Suprême pour la cassation, la vente a été annulée. Il a cherché le titre foncier avec le permis d’occuper d’autrui, ce qui a aussi été annulé. Il nous a expulsés de la maison malgré tout, en blessant même des gens. Il a déclaré qu’il va nous tuer tous. Pour cela il a mis toute sorte de choses maléfiques dans la concession, il a égorgé des animaux. Notre père, notre mère, un frère et une sœur sont tous morts mystérieusement « .

Comme dans la jungle

Comme s’il a du plaisir à défier la justice et l’administration domaniale, Almamy Cissé par l’entremise de son frère Mamadou Cissé a voulu narguer tout le monde sur son passage. Ainsi, ils ont perdu toutes les procédures judiciaires mais échappent comme par extraordinaire aux sanctions. Ce qui fait que la situation perdure jusqu’à ce jour, les perdants agissant impunément et avec toute la violence possible contre l’application des décisions de justice. Cette fois, sauront-ils s’extirper de la prison et venir emmerder les honnêtes citoyens ?

Revenons aux faits. Le 27 avril 1976, Lamine dit Malamine Haïdara, agissant en son nom personnel et en celui de ses cohéritiers (Aminata et N’Tindé) donnait en location une partie de leur concession avec obligation pour les preneurs de préfinancer les constructions. Aux preneurs Barou Tall et son épouse Magedoline Ben Chérif dite Madeleine, il a été expressément stipulé dans la Convention que «  la famille Haïdara prend l’engagement d’accorder aux époux Tall un privilège de premier rang dans le cas où elle décidait de vendre tout ou partie de la concession… « . En violation de cette Convention, le 5 février 1997, par devant Me Yacine Faye, notaire à Bamako, la vente de la concession objet du permis d’occuper n°03M/1/20 fut enregistrée entre Malamine Haïdara et Minata Haïdara d’une part et Monsieur Mamadou Cissé d’autre part.

Sur requête des époux Tall, le tribunal civil de la Commune III du District de Bamako a, par jugement n°120 du 11 mai 2000, annulé la vente de même que la procuration notariée en date du 18 mai 1997 délivrée par Mamadou Haïdara par les cohéritiers Haïdara.

Sur appel introduit contre ledit jugement, la Cour d’Appel de Bamako a confirmé la décision querellée suivant arrêt n°152 du 31 mars 2004 et l’arrêt n°170 du 22 août 2005 a rejeté le pourvoi formé par Mamadou Cissé.

Profitant de la longueur des procédures juridictionnelles, Mamadou Cissé qui n’épargne aucun moyen pour advenir à ses fins, a saisi le Directeur National des Domaines de l’Etat en vue de se faire un droit de propriété sur la parcelle, sans toutefois signaler aux Domaines l’existence d’une décision judiciaire annulant sa vente. La Cour Suprême a alors annulé cet acte administratif n°0202 MDDEAF-DNDC du 15 mai 2006 du Directeur National des Domaines et du Cadastre, obtenu frauduleusement.

C’est d’ailleurs en se fondant sur ce droit de propriété suite à une acquisition par voie de cession contestée que Mamadou Cissé a procédé le 26 septembre 2008 à l’expulsion de Mme Magedoline du local où elle exerce son activité professionnelle, son matériel fut éjecté, l’intérieur du local loué a été entièrement démoli. Ce, alors que Mamadou Cissé ne disposait même pas d’une décision judiciaire d’expulsion et de démolition. Il mettait pourtant ainsi fin à la poursuite de l’activité professionnelle de Mme Tall qu’elle exerçait depuis plus de trente ans, mettait ses travailleurs en chômage technique forcé, détruisait son matériel et démolissait l’intérieur de son local. Que de préjudices ! Et le tribunal de commerce de Bamako a à cet effet condamné Mamadou Cissé à payer à Mme Magedoline Ben Chérif, la somme de 25 millions FCFA à titre de dommages intérêts. En plus d’une autre grosse de 5 millions FCFA pour un total de 30 millions. Des sous qu’il n’a jusqu’à présent pas payés à la famille Tall. C’est cet homme qui se permet de venir pointer l’arme sur Barou Tall. A quelle fin ?

A Bamako Coura, tout le monde est scandalisé par cet acte odieux du vendredi, jour saint en plus. Pour qui se prend un tel individu ? Le ridicule ne tue plus au Mali. Nous suivrons pour vous l’évolution de cette affaire rocambolesque.

Mamadou DABO

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