C’est à la faveur d’une manifestation folklorique au rythme du terroir du Bélédougou que les autorités de l’éducation nationale et partenaires ont célébré le 1er mars 2016. La Journée africaine dédiée à l’alimentation scolaire.

« L’alimentation scolaire liée à la production locale, vecteur de développement » est le thème national consacré à l’évènement.

C’est dans la Commune rurale de Nossombougou, village de Kodian à 90 km de Bamako, que l’ensemble du corps éducatif du cercle de Kolokani, voire de la région de Koulikoro a marqué avec ferveur cette première édition de la journée africaine de l’alimentation scolaire.

L’école de Kodian, dont la cantine scolaire est financée par le Programme alimentaire mondiale (PAM) a abrité la cérémonie. La journée a été marquée par la visite de l’école, ses infrastructures sanitaires et de la cantine par le ministre de l’éducation nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo à la tête d’une forte délégation. Il a pour l’occasion partagé le repas scolaire avec les enfants de Kodian.

Cette première édition se veut une opportunité pour l’Afrique, notamment du Mali, de démontrer l’importance des cantines scolaires comme stratégie continentale pour encourager les enfants à fréquenter l’école et pousser les parents à inscrire leurs filles.

Pour le ministre Togo, la création du centre national des cantines s’inscrit dans l’objectif de pérenniser les efforts déjà conjugués dans ce sens avec l’appui constant des partenaires de l’école et du PAM.

Le directeur adjoint du Pam au Mali, Ibrahima Diop, a lui souligné que son organisation, tout comme le Mali et l’Union africaine, voient les repas scolaires comme véhicule pour l’éducation. Mais aussi un moyen de stimuler la production locale grâce à l’achat des vivres auprès des organisations paysannes afin de ravitailler les écoles. Ce qui, pour M. Diop sont des ressources importantes injectées dans l’économie et lutte par ricochet contre la pauvreté. Le Pam a un programme d’alimentation scolaire dans 950 écoles abritant 170 000 élèves à travers le Mali.

Au Mali plusieurs partenaires tels que le Japon, le Canada, Catholique relief service (CRS), le Pam, la banque mondiale, l’organisation Néerlandaise de développement (SNV), etc. participent au programme alimentaire scolaire. Il est une pièce importante du puzzle pour réaliser les Objectifs du développement durable (ODD#2) qui vise à relever le défi de la faim en 2030.

Le 1er mars est la date instituée par la 26eme conférence de l’Union africaine des chefs d’États et gouverneur pour célébrer la journée africaine de l’alimentation scolaire.

Aminata Traoré

Koulikoro nanti en cantines scolaire

Dans la région de Koulikoro, l’importance de ce programme est une réalité. Elle est traduite comme un moyen efficace de lutte contre la déperdition scolaire. Le directeur de l’Académie d’enseignement de Koulikoro, Amadou Niangaly l’explique chiffre à l’appui. Les 5 centres d’animation pédagogique (Cap) de l’Académie de Koulikoro comptent 203 cantines dont 37 250 pensionnaires dont 16 762 filles en profitent. « Grâce à l’intervention des cantines scolaires le taux d’abandon dans les Cap de Nara (13,69 % pour les garçons et 14,10% pour les filles) et de Banamba (9,30% pour les garçons et 14,78 pour les filles) en 2009 ont enregistré une baisse considérable en 2014. Nara ne compte actuellement que 3,96% de garçon contre 5,67% de fille d’abandon. Et Banamba est à 7,82% de fille contre 3,17% de garçon d’abandon d’école », a salué le Dcap de Koulikoro pour l’apport positif des cantines scolaires dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement/apprentissage.

1. T

Source: lesechos