L’Alençonnais Julien Barbé est mort au combat le 5 avril. Hier, des militaires du 6e régiment du Génie d’Angers, auquel il appartenait, sont venus se recueillir sur sa tombe.
Reportage
10 h 30, hier, dans le cimetière de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon. Les gouttes de pluie se mêlent aux larmes qui coulent sur les joues de deux militaires, debout devant la tombe du sergent Julien Barbé.
L’Alençonnais a été tué dans une embuscade après un accrochage avec des terroristes, dans l’Est du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso, le 5 avril.
Une vingtaine de militaires du 6e régiment du Génie, basé à Angers, ont fait le déplacement. « Ses frères d’armes voulaient se recueillir , explique Pascal Barbé, son papa. Quand Julien a été inhumé, ils étaient encore au Mali. »
Le régiment n’est rentré qu’en juin. D’autres soldats viendront se recueillir sur la tombe de Julien Barbé. « Aujourd’hui, c’étaient ceux qui le connaissaient le mieux. » À l’image du caporal-chef Gérald Smite. « J’étais déjà dans la compagnie quand il s’est engagé , raconte-t-il. O n a fait pas mal de missions tous les deux . On a grandi ensemble. L’armée, c’est une deuxième famille. Celle avec qui on passe le plus de temps. » Il poursuit : « Quand on arrive, on est des enfants. Puis nos mentalités changent. On découvre la misère des autres. Quand on rentre au pays, on voit les choses différemment. »
L’intégralité de l’article dans l’édition Ouest-France du jeudi 14 septembre 2017, et en édition numérique.