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Agrobusiness et entreprenariat féminin : UN FINANCEMENT CONSEQUENT

Les Etats-Unis, la Suède, la BOA et la BICIM initient un partenariat visant à accroître l’accès des femmes et des agriculteurs aux services financiers grâce à un financement de près de 8 milliards Fcfa

coopérations américaine suédoise développement agrobusiness promotion femmes signature conventionLe développement de l’agrobusiness et la promotion des femmes dans le secteur privé sont des facteurs importants dans le renforcement de l’économie nationale. En effet, l’agriculture représente environ 40% du PIB (produit intérieur brut) du Mali. C’est pourquoi, les partenaires techniques et financiers explorent toutes les voies possibles pour aider les acteurs qui évoluent dans ce secteur.

Ainsi, les coopérations américaine et suédoise, la Bank of Africa (BOA-Mali) et la Banque internationale pour le commerce et l’industrie au Mali (BICIM) ont initié un partenariat de financement en faveur de l’agrobusiness et des femmes entrepreneures. La cérémonie de signature de cette convention s’est déroulée hier à l’hôtel Salam de Bamako sous la présidence du ministre de l’Économie et des Finances,
 Mamadou Igor Diarra, et en présence de son homologue de la Promotion des Investissements et du Secteur privé,
Me Mamadou Gaoussou Diarra, et des bénéficiaires.
Ce partenariat est établi d’une part entre les gouvernements de la Suède et des Etats-Unis d’Amérique, et d’autre part, entre les deux banques privées et commerciales.
L’ambassadeur de Suède au Mali, Mme Eva Emneus, a précisé que la facilité de prêt contenue dans ce partenariat fournira aux banques environ 13,75 millions de dollars, environ 7,9 milliards de Fcfa, pendant 7 ans. Le but principal de l’exercice est d’accroître l’accès des femmes et des agriculteurs aux services financiers, de développer et commercialiser les produits agricoles et de renforcer le rôle des femmes dans l’économie.
Les initiateurs de l’accord s’appuient sur le programme d’actions du gouvernement 2013-2018 qui met l’accent sur le rétablissement de la sécurité, la mise en œuvre de la réconciliation nationale et la construction d’une économie émergente. Ils ont par ailleurs fait le constat que le crédit agricole ne représente que 15% du crédit bancaire total et que moins de 2% des agriculteurs ont accès au financement.
« Au Mali, un des secteurs prioritaires pour la coopération suédoise est le développement des ressources naturelles dont l’objectif est de contribuer à augmenter les revenus et la sécurité alimentaire, en soutenant une amélioration durable de l’environnement, de la productivité pour les pauvres, particulièrement pour les femme», a énoncé la diplomate suédoise.
« Quand il y a un intérêt commun, il est possible de se réunir et de collaborer pour exploiter les forces de chaque acteur afin d’accroître nos objectifs communs. Ici, l’objectif est d’accroître l’accès des femmes et des agriculteurs aux services financiers, de développer davantage le secteur agricole et de renforcer le rôle des femmes dans l’économie. Il vise à augmenter la croissance économique à une plus grande échelle et créer de nouveaux emplois », a renchéri Andrew Young, chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis.
Ce partenariat repose, de son point de vue, sur deux piliers : le partage par les deux gouvernements d’une partie du risque de certains types de prêt consentis par les deux banques et l’assistance technique financière pour renforcer les capacités des bénéficiaires en entreprenariat et en gestion financière.
Le Département d’Etat américain, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Agence internationale suédoise pour le développement (SIDA) ont participé à ce financement.
Le directeur général adjoint de la BOA-Mali, Seidina Oumar Waïgalo, a rappelé que le projet a été piloté par l’actuel ministre de l’Economie et des Finances alors qu’il dirigeait la BOA Mali. Il a signalé que l’établissement bancaire a été la première banque qui a accordé un prêt de 225 milliards de Fcfa l’année dernière.
Le Groupe BNP Paribas, à travers la BICIM, est présent dans notre pays pour accompagner la reprise économique, favoriser la croissance et contribuer à la création d’emplois. « C’est dans cette perspective que la BICIM veut être aux côtés des petits et moyens acteurs de la filière agro-industrielle pour leur permettre de saisir les opportunités de développement qui se présenteront à eux sur le marché local, dans la sous-région et au-delà. C’est aussi dans le cadre de sa responsabilité sociale que la BICIM souhaite accompagner l’entreprenariat féminin », a indiqué le directeur général de la BICIM, Marc Tempels.
« Le Mali est également confronté à un problème d’orientation de crédits, et la présente cérémonie prend tout son sens à ce niveau. On sait que si le Mali veut atteindre l’émergence à moyen terme à laquelle il aspire tant, à travers une transformation structurelle de son économie, il faudra absolument transformer nos matières premières pour créer de la valeur ajoutée. Et les produits agricoles constituent nos premières ressources. Ce programme de soutien à l’agrobusiness est donc un pas important dans ce sens et nous sommes prêts à soutenir et encourager toutes les initiatives comme celle que nous célébrons aujourd’hui », a assuré le ministre Mamadou Igor Diarra.
Parmi les bénéficiaires de la convention, figure Danaya Céréales SARL, une entreprise de transformation de céréales et de fruits qui avait déjà été soutenue par les Etats-Unis et la BICIM. Cette entreprise qui existe depuis plus de 20 ans s’apprête à inaugurer le 6 mars une nouvelle unité pour augmenter sa production alimentaire (déguè, diouka) et fruitière. D’après sa directrice financière, Halatou Dem, Danaya Céréales veut tripler sa production qui est de 1 tonne et demie par jour.
B. M. SISSOKO

source : L Essor

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