Suite à l’agression du jeune chroniqueur, Madou KANTE dit Madou Marechal ou encore Madou ka journal, dans la nuit du lundi au mardi, à 1 heure du matin, la Plateforme An tè a bana a organisé, hier mardi, un rassemblement pour condamner l’acte et mettre en garde contre l’intimidation de ses membres.

C’était devant la Bourse du travail, en présence des honorables Soumaila CISSE et Amadou THIAM ; de Tiébilé DRAME ; des responsables des partis de l’opposition et de quelque centaine de jeunes membres de la Plateforme An tè à bana.
Le vice-président de Plateforme An tè a bana, l’honorable Amadou THIAM, a lu la déclaration condamnant l’agression du chroniqueur Madou KANTE. Dans ladite déclaration, les partisans du Non à la révision constitutionnelle condamnent avec la dernière énergie, la tentative d’assassinat du chroniqueur Madou-ka-Journal, dans la nuit du lundi au mardi. La Plateforme a invité le président de la République à mettre fin à l’atmosphère de haine et de violence dont ‘’l’entière responsabilité incombe à ses partisans et à lui-même’’.
Pour la Plateforme, ceux-ci s’évertuent depuis des semaines à diaboliser les opposants à la révision constitutionnelle en les présentant comme des apatrides et ennemis de la paix. C’est pourquoi la Plateforme tient le président de la République pour responsable de toute détérioration du climat sécuritaire actuel, notamment la sécurité de ses responsables, militants et sympathisants.
Ce rassemblement de condamnation des opposants à la réforme constitutionnelle a été transformé en une tribune libre où des dizaines de jeunes se sont succédé au pupitre pour se défouler sur le régime en place. Après des mots de condamnation suite à l’agression de leur camarade, les intervenants ont fait une série de propositions. Il s’agit entre autres de l’organisation d’une grande marche qui partira de la place de la liberté pour prendre fin devant le ministère de la Justice pour exiger que la lumière soit faite sur cette agression ; la constitution d’une commission pour aller présenter les vœux de meilleure santé à la famille du blessé ; envisager un grand rassemblement qui durera jusqu’au retrait du projet de révision ; porter plainte contre X ; appeler les populations à la désobéissance civile jusqu’à ce que justice soit rendue…
Les intervenants ont insisté à dire que la Plateforme An tè a bana ne reculera jamais devant l’intimidation dont elle est aujourd’hui victime de jour comme de nuit. Ils ont profité de l’occasion pour lancer une opération de collecte d’argent pour la prise en charge des soins de leur camarade blessé par balle.

PAR MODIBO KONE

Source: info-matin