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Afrobasket 2017:” Une passion sans limite “

Moïse Diamé vient de vivre une fin de semaine complètement folle, avec la sélection du Sénégal. Le plus beau moment de sa carrière de basketteur.

MOISE DIAME SENEGAL

Trois matchs en trois jours pour autant de victoires. Des stats impressionnantes contre le Cap-Vert (20 points, 15 rebonds) puis face au Mali (12 points, 10 rebonds). Et surtout une qualification pour le championnat d’Afrique 2017… Moïse Diamé ne pouvait pas rêver plus beau retour en sélection du Sénégal. Et le pivot de l’ADA n’est pas près d’oublier ces quelques jours passés chez lui à Dakar. La ville où il est né. Celle où il a grandi.

« S’il y avait une grosse attente, de la part de nos dirigeants et de nos supporters ? Oui, clairement », sourit Moïse. Et une attente d’autant plus forte, d’autant plus pressante, que ses coéquipiers n’avaient pas fait grosse impression, une semaine plus tôt à Bamako, lors du premier des deux tournois qualificatifs à l’AfroBasket.
Dans une configuration d’équipe très différente (sans Diamé, pour ne parler que de lui), les Lions avaient même subi une défaite historique, le 19 mars contre le Mali (82-37). « Or le Sénégal est un très grand pays de basket,enchaîne le pivot blésois. Si l’on combine secteur féminin et secteur masculin, il doit avoir un des plus beaux palmarès du continent. Ne pas se qualifier pour l’AfroBasket, cela aurait été inconcevable. Il y avait 2.500 ou 3.000 spectateurs (au stadium Marius Ndiaye) pour suivre nos trois matchs. Et l’ambiance était irréelle. Je ne sais pas si je revivrai un jour une telle expérience. Même Porfirio Fisac de Diego, le futur sélectionneur du Sénégal, qui a vu les plus grosses salles d’Euroligue, n’en revenait pas… L’engouement, la passion du public, semblaient sans limite. Les gens criaient et chantaient de la première à la dernière minute… »

“ Je n’ai jamais été aussi fatigué de ma vie après un match ”

De vrais supporters, chaleureux, qui ont vibré face à la Guinée (67-49, vendredi), au Cap-Vert (76-66, samedi) et enfin au Mali (79-72 ap, dimanche). « Le match le plus difficile… On était déjà qualifiés, mais c’était un derby, et il y avait la lourde défaite de la semaine précédente… On a eu dix points d’avance, puis on a fait des erreurs dans le money time et le Mali a égalisé sur un shoot arc-en-ciel incroyable, à 9 mètres du cercle. Pendant la prolongation, le public était en transe. On a puisé au fond de nous-mêmes. Je n’ai jamais été aussi fatigué de ma vie après un match. Mais c’est à ce jour le meilleur souvenir de ma carrière. »
Il faut dire que la première expérience de Moïse Diamé en sélection (deux défaites face au Mali en 2015) s’était beaucoup moins bien passée : « J’étais reparti avec un sentiment mitigé. Une énorme fierté d’avoir porté le maillot de mon pays. Mais une grosse déception par rapport aux résultats et à mes prestations personnelles. J’avais ça dans un coin de ma tête en partant pour Dakar. On ne va pas en sélection pour briller. Mais j’avais quand même envie de montrer le joueur que je suis. Ce que je n’avais pas fait deux ans plus tôt. »
Cette fois, la rencontre entre les supporters sénégalais et Moïse Diamé a bien eu lieu. Et ce dernier en a savouré chaque instant. « Le lendemain du match contre le Mali, je marchais dans les rues de Dakar avec mon père, je faisais deux ou trois petites courses pour ma femme, les gens m’arrêtaient, me remerciaient… A l’aéroport, pareil. Les gens venaient nous serrer la main. Avoir tous ces messages d’encouragement, voir que les gens vous donnent du crédit, c’est quelque chose… »
Reste à savoir comment l’aventure va se prolonger. Et si Diamé sera sélectionné pour l’AfroBasket 2017, programmé du 19 au 30 août à Brazzaville. Car plusieurs des joueurs retenus en clubs la semaine dernière, pourraient être disponibles cet été. Le pivot blésois en est d’autant plus conscient qu’il considère que le Sénégal possède « un des meilleurs secteurs intérieurs au monde, sans exagération, avec des garçons qui jouent en NBA (Gorgui Dieng) ou en coupe d’Europe (Hamady N’Diaye). Je n’ai donc aucune assurance. Mais les choses ne tournent pas autour de ma personne. J’ai envie que le Sénégal ait la meilleure équipe possible. Et je serai bien sûr très content d’en être. »

sports.blois@nrco.fr

Olivier Allègre
Source: lanouvellerepublique

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