Pretoria doit accueillir en août un sommet des Brics – groupe de pays réunissant l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie. Membre de la CPI, le pays est théoriquement censé arrêter le Président russe s’il entrait sur son territoire.
“Le parti au pouvoir a tranché, estimant prudent que l’Afrique du Sud se retire de la CPI”, a déclaré M.Ramaphosa lors d’une conférence de presse à l’issue d’une visite du président finlandais Sauli Niinistö. Le Congrès national africain (ANC) s’est réuni au cours du weekend.
“Poutine peut venir à tout moment dans ce pays”, a déclaré plus tôt le secrétaire général de l’ANC Fikile Mbalula lors d’une conférence de presse. “La CPI ne sert pas les intérêts de tous, mais ceux de quelques-uns”, a-t-il ajouté.
Mesure envisagée depuis longtemps
L’Afrique du Sud avait déjà voulu se retirer de la CPI en 2016 après une visite de l’ancien Président soudanais Omar el-Béchir. Pretoria avait refusé de procéder à l’arrestation de ce dernier, également visé par un mandat d’arrêt de la Cour.
Mais le retrait de Pretoria avait été contrecarré par la justice du pays, qui avait estimé qu’une telle décision serait inconstitutionnelle.
Puissance diplomatique africaine, l’Afrique du Sud refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, affirmant adopter une position neutre.
L’Afrique du Sud a par ailleurs accueilli en février des exercices navals avec la Russie et la Chine au large de ses côtes, suscitant l’”inquiétude” de la scène internationale.
Les liens entre l’Afrique du Sud et la Russie remontent à l’époque de l’apartheid, le Kremlin ayant apporté son soutien à l’ANC dans la lutte contre le régime raciste.