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AFFAIRE SIDIKI DIABATE : Les présidentes de la Cafo et Wildaf-Mali réagissent

Les violences basées sur le genre (VBG) sont devenues monnaie courante dans notre pays. La dernière en date est l’affaire de l’artiste Sidiki Diabaté accusé de violence physique sur son ex-petite amie, Mariam Sow. Ouleymatou Sow Dembélé de la Cafo et Bintou Founé Samaké de Wildaf ont accepté de donner leurs points de vue.

 

L’affaire dite « Sidiki Diabaté », qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, a indigné plus d’un, tant sur le plan national qu’international.

Interrogée, la présidente de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (Cafo), Mme Dembélé Ouleymatou Sow n’est pas restée en marge de l’affaire de l’artiste malien. Elle a déploré et condamné cet acte inhumain en tant que femme, mère et surtout en tant que  présidente d’une organisation pour la cause des femmes.

Mme Dembélé a insisté sur l’éducation des enfants, l’éducation familiale qui échappe aux parents. « Sincèrement, je déplore cette situation qui a mis en exergue une situation que le commun des mortels semblent ignorer. C’est par rapport au laissé aller, à la dépravation de nos mœurs, et  aussi à la mauvaise éducation des enfants qui stigmatisent nos sociétés face auxquelles nous sommes tous interpelés », a souligné Mme Dembélé.

Selon la présidente de la Cafo, ce cas qu’elle a condamné avec la dernière rigueur représente une goutte d’eau dans la mer vue le nombre élevé des femmes victimes de VBG à différents niveaux au Mali.

« Je ne suis pas du tout d’accord avec le fait qu’on maltraite les femmes. Le jeune qui vient d’être mis sous mandat, est notre enfant, et la jeune fille également. Toutes les familles s’accommodaient dans cette situation jusqu’à ce que ça dégénéré. C’est un acte odieux qui fait partie des temps anciens », a indiqué Mme Dembélé qui invitant les femmes et les jeunes filles à s’assumer en brisant le silence sur toutes formes de violences infligées à elles.

La première responsable de l’organisation féminine du Mali a profité de l’occasion pour interpeller les plus hautes autorités à se saisir du dossier, des cas précédents aux fins d’adoption rapide de la loi contre les VBG, oubliée dans les tiroirs alors que les femmes représentent  52 %  de la population.

Pour la présidente de Wildaf-Mali, le dernier cas de VBG (cas de Sidiki Diabaté) révèle un pan caché des VBG dans l’intimité des femmes.

« Ce qui se passe dans les chambres conjugales, dans les foyers, ce cas n’est qu’une infime partie  qui vient d’être révélé aux yeux du public et les gens ont vu que c’était l’horreur. Pour nous, il y a encore beaucoup de femmes qui souffrent de la sorte dans leur intimité, donc ce nième cas n’est pas une surprise pour nous », a regretté Mme Bouaré Bintou Founé Samaké.

Les VBG sont-elles une exclusivité féminine ? La présidente de Wildaf-Mali a répondu qu’elles concernent les femmes et les hommes, ajoutant que le constat est que les VBG contre les femmes sont les plus rapportées. « Certains hommes dénoncent mais l’égo d’autres hommes aussi ne leur permet pas de parler des violences qu’ils subissent dans leur foyer », a-t-elle poursuivi.

En revanche, selon Mme Bouaré, les textes au Mali n’ont pas spécifié les types de violences, quand bien même l’arsenal juridique peut se servir des lois pour sanctionner. Comme exemple, ajoutera-t-elle, les cas de violences conjugales ne sont pas réprimés spécifiquement par un texte au Mali, mais les coups, les blessures, les tortures, les sévices le sont.

Comme conseil, la présidente de Wildaf-Mali a invité les victimes silencieuses à briser l’omerta afin d’éviter le pire. « Si vous vous taisez, vous pouvez en mourir. Briser le silence c’est oser chercher de l’aide ! », a-t-elle argumenté.

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