L’actualité ces dernières semaines était dominée par l’affaire des engrais non conformes. Elle se révèle un complot ourdi par des opérateurs du secteur et exploité par des élus du peuple à la solde d’un fournisseur bien coté de la place. Le complot a été démonté pièce par pièce par le ministre du développement rural , le Dr Bocari Tréta. Après avoir littéralement déposé l’honorable Koné, le ministre Tréta a tout simplement demandé à l’auguste assemblée la création d’une commission parlementaire pour tirer au clair ce dossier. Il reste à savoir qui tient et qui tire les ficelles de ce complot savamment orchestré ?
Le ministre du développement rural a par sa verve et son style sorti le grand jeu pour venir à bout de l’honorable Bakary Koné qui a fini par perdre le contrôle. Les débats ont prouvé à suffisance que l’élu de Koutiala s’est arcbouté sur une analyse faite par un fournisseur d’engrais sur les engrais d’un autre fournisseur qui, semble t-il, est son concurrent dans la fourniture des engrais.
Ce qui à coup sûr devrait mettre fin aux supputations. Après ce débat les détracteurs du ministre Tréta devront maintenant se taire. Tout laisse croire maintenant que c’est une cabale montée de mains de maitre contre le ministre Tréta et son département. Les faits incriminés, dira Dr Tréta, sont extrait d’un document titré Mémorandum-NPKSB SOMADECO-impact sur les rendements de coton malien.
Un mémorandum élaboré par un fournisseur d’engrais de la place et de surcroit client du GIE-coton, présidé par Bakary Togola, président de l’APCAM, présente des résultats d’analyse d’échantillons d’engrais prélevé chez un autre fournisseur, lui aussi client du GIE-coton, donc un concurrent.
Les analyses d’échantillons ont été effectuées dans des laboratoires dont les références ont été citées. Dans le document, le fournisseur dénonciateur dit avoir fait l’analyse d’impact de la qualité de l’engrais de son concurrent sur le rendement attendu à l’hectare.
Il révèle que le rendement théorique attendu à l’hectare est d’environ 40 à 50% cent et la perte en productivité est de 500 kg à l’hectare. En outre il estime la part de marché dudit fournisseur à 40.000T qui représente une quantité suffisante pour fertiliser environ 260 OOO hectares. A L’auteur du document d’ajouter que le manque à gagner occasionné par la perte de 500kg /ha pour 260 000 ha va affecter la production cotonnière de 13 000T soit plus d’un milliard de francs CFA, si on livrait le coton à 235F.CFA le kg.
Il faut sans ambages dire que ce document, qui a fait le tour des rédactions, a fait les choux gras de la presse et son exploitation a donné lieu à tous les interprétations. Mais le ministre Tréta dans un langage direct, a exposé aux yeux de l’opinion la genèse de cette cabale montée par un fournisseur pour nuire.
Le ministre Tréta a laissé entendre que la passation des marchés d’engrais ne relève pas de la compétence de son département. Ce qui a, à coup sûr, anéanti l’ardeur du député Koné qu’il a renvoyé auprès de l’union nationale des sociétés de producteurs de coton et le GIE, qui ont la charge de passer les marchés d’engrais pour y formuler des plaintes.
« Le processus de passation de marchés par l’union n’obéit pas à ma volonté et à mes instructions. Je suis dehors », a martelé le ministre Tréta. Il ressort de cette plaidoirie que l’auteur de la question orale s’est appuyé sur de l’abstraction pour incriminer un ministre de la république.
Le ministre du développement rural, suite à la confusion créée par l’élu de Koutiala, a demandé qu’une enquête parlementaire soit ouverte pour faire la lumière sur le sujet.
Dans cette affaire, des élus du peuple se sont mis au service d’un fournisseur contre un autre, pour créer le scandale dit de la fourniture des engrais non conformes.
Bara De Dara
Source: Notre Printemps
