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Affaire de dissolution du bureau fédéral de la FEMAFOOT : La fuite en avant du ministre Housseyni Amion Guindo

Pitoyable, pathétique, bas…. ! On ne peut que parler ainsi en lisant la Une d’un confrère de la place qui titrait : « Après la dissolution du comité exécutif de la FEMAFOOT : Boubacar Diarra et ses alliés décidés à faire suspendre le Mali et en faire porter le chapeau au ministre des Sports ». Cette phrase suffit à un observateur averti pour comprendre que le ministre Poulo, cette fois-ci éprouverait déjà la peur des conséquences de ses actes. Parce que pour convaincre le président IBK d’accepter une telle décision lourde de conséquences pour la jeunesse malienne, il aurait fallu qu’il lui fasse croire que le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et des Maliens de l’Extérieur, Abdoulaye Diop, pouvait convaincre la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura,  de fermer les yeux sur la situation du Mali, qui mériterait des égards. Pour des raisons qu’eux seuls peuvent justifier devant l’opinion nationale et internationale médusées.

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Mais, grande fut leur surprise lorsqu’elle celle-ci aurait répondu gentiment à son ex-collègue diplomate Diop, que la FIFA ne se décrédibilisera pas aux yeux des autres fédérations pour le Mali qui est loin de faire exception à la règle. Dès lors, la panique a commencé à gagner les rangs des pros-dissolution qu’on peut qualifier simplement d’extrémistes. Parce qu’après avoir tout tenté pour écourter le mandat légal de Boubacar Baba Diarra, la seule option qui leur restait était cette aventure risquée. Ils savaient le risque qu’ils encourent. Mais, ils ne pouvaient pas prendre le risque de laisser Baba terminer son mandat, sinon il y aurait de fortes chances que celui-ci rempile. Et ce serait l’humiliation de trop. Donc, le choix a été vite fait. Quelque soit l’issue de la décision, si elle permet de remettre toutes les cartes sur la table, Poulo et sa bande étaient donc prêts à tout pour  arriver à leur fin. Mais, ce qu’ils n’avaient pas calculé, c’est la furie des médias contre leur décision. Heureusement que la grande majorité de la presse a choisi la voie de la sagesse face aux errements de Poulo et ses amis.

Ce ‘’putsch’’ perpétré pour remettre en selle des gens qui n’ont plus rien à prouver sur le plan moral et comme dirigeants sportifs va passer difficilement. Car, c’est ce qui est en jeu. Poulo et certains de ses soutiens politiques veulent remettre la bande à Tidiane Niambélé, qui veut surfer sur ses amitiés avec la Première dame pour se hisser sur le podium de la FEMAFOOT à nouveau. Or, l’on se souvient que cet homme a été contraint par la rue de quitter son fauteuil de président de la FEMAFOOT en 2006, quand bien même qu’il bénéficiait de tous les soutiens du régime d’alors d’Amadou Toumani Touré. Les raisons de cette démission forcée ont été ‘’chantées’’ sur tous les toits au Mali. Il s’agissait de détournement des fonds reçus de la FIFA pour développer le football malien. Vrai ou faux ? En tous cas, il a eu suffisamment d’occasions pour laver son nom de cette sale affaire qui lui colle encore à la peau. L’autre enjeu de la crise, c’est encore une histoire de partage d’argent.

Qu’en est-il en réalité ?

Loin de nous toute idée de salir le nom d’un défunt, au contraire nous nous inclinons pieusement devant sa mémoire pour ses efforts en faveur du développement du football malien. Mais, selon des sources dignes de foi, pour que feu Kola Cissé, l’ex-président de la FEMAFOOT, ait la paix, il aurait fallu qu’il fixe un montant qu’il paierait chaque mois à certains présidents de clubs dont Moussa Konaté. Ces patrons de clubs acceptaient donc de se faire payer sans services rendus. Malheureusement, il n’y a aucun texte qui justifie de telles dépenses. Et lorsque le problème s’est posé à Boubacar Baba Diarra à son arrivée à la tête de la FEMAFOOT, il aurait demandé aux bénéficiaires de lui apporter le texte qui sous-tend ces genres d’arrangements. Car, c’est un arrangement qui ne dit pas son nom. Or, l’on sait aujourd’hui que l’ancien président de l’UEFA, le français Michel Platini paie les conséquences d’un arrangement de ce genre. Le Tribunal Arbitral des Sports (TAS), l’a sanctionné à cause du versement d’une somme indue sur son compte par son ami et alors président de la FIFA, Sepp Blatter. Et si Baba avait porté plainte contre les bénéficiaires de ces enveloppes indues devant le même Tribunal, ne seraient-ils pas condamnés ? Eux seuls peuvent répondre à cette question.

Par rapport à la vente de billets parallèles aux stades que nous avons évoquée dans notre précédente parution, nos sources nous rapportent qu’elle impliquerait aussi un certain Yeli Sissoko, qui était alors membre de la FEMAFOOT et membre de la commission des Finances. Lorsque la filière a été découverte par la Police qui a remonté le circuit des fraudeurs, Yeli Sissoko a été cueilli chez lui par les éléments du 3ème  arrondissement. Qui l’ont gardé à vue pendant une nuit. Il aurait fallu que le président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra, aille intervenir pour qu’il recouvre la liberté. Cette attitude de clémence et de conciliation aurait même été critiquée par d’autres membres du bureau fédéral, qui avaient suggéré au président d’introduire une plainte contre lui pour décourager d’éventuels fraudeurs. Mais, Baba n’aurait pas accepté cette idée. Il existe de nombreux exemples comme cela. Comment des gens d’une  telle moralité peuvent crier au voleur à leur ancien camarade ?

Si dans la majorité présidentielle, c’est le poste de ministre des Sports qui a été confié à Housseyni Amion Guindo, c’est peut-être la place qu’il mérite pour l’instant. Ainsi, il devrait travailler durement pour mériter davantage la confiance du président IBK. Peut-être que dans un autre gouvernement, il serait ainsi nommé ministre des Finances ou celui de l’Administration du Territoire, en tout cas, un Ministère où il aurait beaucoup plus de possibilités au lieu de salir son nom pour des strapontins. Car, en sa qualité de ministre et président d’un parti politique, il fait face à l’histoire. Il peut être interpellé sur son rôle dans la gestion du pays et des affaires publiques par les générations futures.

M. A. Diakité

Source: Tjikan

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