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Affaire Birama Touré et les grimaces du fiston national : Quand Karim Keïta diffame le patriarche des Touré de Bagadadji et suscite la colère des Familles fondatrices de Bamako

Le post de Karim Keïta sur les réseaux sociaux faisant allusion à sa visite au patriarche des Touré, a suscité de vives tensions au sein des familles fondatrices de Bamako. Le fiston national, posant avec le patriarche des Touré, laisse entendre, dans un commentaire, une bonne entente avec familles fondatrices. Faux ! Si Karim exprime un prétendu soutien évoqué  dans des grins à travers la capitale, le patriarche et sa suite, en colère, rejettent en bloc les propos et parlent de ‘’diffamation’’.

 

Le jeudi  11 juillet 2019, le patriarche des Touré de Bagadadji, entouré de ses frères et fils a reçu, à sa demande, une délégation du Mouvement de protection de la presse contre les violences (MPV-Mali),  dans son grand vestibule. L’objet de la rencontre était de faire un compte rendu fidèle, à ses hôtes du jour,  de l’entretien qu’il a eu avec Karim Keïta, le mardi 9 juillet passé.

D’entrée de jeu, un frère du patriarche, monsieur Ibrahima Touré, affirme que Karim Keîta a diffamé le patriarche. Il a menti. « Nous vous avons appelé afin d’apporter la vraie version. Karim Keïta a diffamé notre patriarche. Il  n’a jamais dit qu’il le soutient ».

Prenant la parole, le patriarche a tenu d’abord à faire la genèse de l’affaire Birama Touré. De la date de sa disparition à nos jours, tout ce qu’il a entendu à travers les medias.

Ensuite, dans son commentaire, s’en est suivi l’entretien qu’il a eu avec Karim.

« J’ai fait la genèse de la disparition de mon fils, Birama Touré,  à Karim Keïta,  tout en lui disant que des informations faisaient état de sa détention, à un moment donné,  entre les mains des autorités. Je lui ai dit les mêmes propos que je dis à tous les responsables reçus chez moi. C’est de m’aider à retrouver mon fils Birama Touré », a-t-il précisé.

Le patriarche se dit surpris des propos rapportés par l’hôte du jour et qui animent des grins de Bamako : « d’abord,  j’ai été surpris de voir ma photo, à côté de Karim sur les réseaux sociaux. C’est son garde du corps qui l’a prise et j’ignorais les usages  qu’il en ferait  par la suite. Ensuite, il m’a été rapporté que j’ai affirmé mon soutien à Karim Keïta », confie-t- aux journalistes avant de préciser : « C’est faux et archi faux. Je lui ai tout simplement fait des bénédictions, comme j’ai l’habitude de le faire,  pour tous mes visiteurs ».

Le patriarche informe aussi la délégation du MPV-Mali qu’il a dit à Karim ses rapports avec la presse. «  J’ai dit à karim Keïta que la presse, depuis le début de cette affaire, a mon soutien. J’ai répété cela plusieurs fois devant des journalistes chez moi,  tout en leur disant de m’aider  par tous les moyens à avoir les nouvelles de mon fils disparu, qui est aussi un des leurs »

A la suite du patriarche, Bakaramoko Touré, un des témoins devant lequel l’entretien entre Karim et le patriarche a eu lieu explique : « Quand Karim Keïta est entré dans la maison, il s’est assis à même le sol,  synonyme de respect en Afrique. J’ai insisté pour qu’il s’assaille sur le fauteuil tout en lui disant que chez nous, la tradition voudrait que l’hôte respecte les consignes que nous édictons. Après cela, je lui ai clairement posé la question de savoir  s’il est impliqué dans la disparition de Birama Touré. Il m’a dit qu’il n’a rien à voir avec cette supposée disparition »

Dans la foulée, la colère de plusieurs membres de la Famille fondatrice se manifeste dans le vestibule. Chacun veut exprimer son indignatation. « Karim Keïta a manqué de respect à toute la famille Touré »;  « Karim a diffamé le patriarche et nous n’allons pas laisser cette affaire comme ça » ; « Nous sommes tous derrière le patriarche » ;

Au nom des jeunes  Touré de Bagadadji, Baladji Touré précise  qu’ils ne laisseront au grand jamais cette affaire. «  Nous ne laisserons pas cette affaire. Il faut que la vérité soit sue. Nous n’allons écouter désormais personne,  sous prétexte que c’est un supérieur à nous », dit-il.

Le patriarche met fin à la rencontre à travers ces mots : «  J’ai dit à Karim que la situation dans laquelle se trouve son père me fait pitié. Il est débordé par plusieurs situations difficiles du pays. Je lui ai aussi rapporté mes entretiens avec son père (IBK) quand il est venu nous rendre visite le jour de la fête de Ramadan. Ce jour, j’ai dit à IBK que notre mosquée a besoin d’être équipée. S’il peut nous aider dans ce sens ».

Karim Keïta, persona non gratta dans les familles fondatrices

Dès notre arrivée à Bagadadji, nous avons été accueillis par des mots de rejet du fiston national par les Touré de Bamako. Ils ne veulent pas du tout entendre parler de Karim Keïta. Ils disent aussi qu’ils ont été surpris de voir Karim chez eux. « Il est venu à l’improviste,  sinon si c’était un rendez-vous, on l’aurait refusé catégoriquement », disent-ils. Ce jour 9 juillet, il est venu sous la pluie vers le soir et s’est caché pour entrer chez le patriarche, nous rapportent-ils.

Après avoir condamné tous le comportement de Karim envers le patriarche, ils informent, dans le vestibule, qu’une réunion des Touré aura lieu dans les prochains jours afin d’apporter une réponse appropriée à la sortie peu orthodoxe de Karim Keïta.

A rappeler que la présence de Karim chez le patriarche a eu lieu la veille du procès qui l’oppose à deux journalistes dans l’affaire Birama Touré. Ce qui dénote que cette visite à l’improviste n’était pas fortuite.

Kèlètigui Danioko

Le Pays

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