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Affaire bérets rouges : Les pressions d’Amadou Sanogo sur la justice

En 2012, des éléments d’une unité d’élite de l’armée malienne opposés au putsch du capitaine Amadou Sanogo, ont été tués par des militaires proches de la junte au pouvoir. Trois ans après la suspension du procès, et face au “silence radio”, Amadou Sanogo, principal suspect et accusé d'”assassinat et complicité d’assassinat” de soldats, a déclaré ce dimanche 19 mars, être “innocent” et “pressé de dire sa vérité”. Une façon de mettre la pression sur la justice malienne, dont la procédure est jugée longue.

 

general amadou haya sanogo arrete

Il veut à la fois mettre fin au suspense et laver son image. C‘est sans doute l’objectif visé par le suspect numéro un à travers sa sortie médiatique. Le général Amadou Sanogo a donc rompu le silence ce dimanche 19 mars 2017 depuis son lieu de détention de Sélingué, à quelques 120 km au sud de Bamako, la capitale.

« Je ne me reproche rien. Je suis vraiment pressé de dire ma part de vérité par rapport à tout ce qu’on me reproche », a déclaré Amadou Sanogo, “. Depuis trois ans, je suis en détention. Je crois en la justice malienne. Je veux dire ce que je sais. Je suis innocent”, a ajouté M. Sanogo. “Je ne vais couvrir personne. Je dis bien personne”, insiste M. Sanogo.

Le procès du chef de l’ex-junte malienne (2012-2013), entamé fin novembre 2016 devant une cour d’assises de Sikasso (à environ 380 km au sud de Bamako), puis suspendu en décembre, doit reprendre  d’ici avril prochain. Amadou Sanogo et 16 co-prévenus, tous des militaires, avaient comparu en novembre-décembre 2016 pour « enlèvement et assassinat, complicité d’enlèvement et d’assassinat » de soldats dont les corps ont été retrouvés dans un charnier en 2013. Les soldats dont les corps ont été retrouvés dans le charnier en 2013 étaient membres d’une unité d’élite de l’armée malienne, les “Bérets rouges”. Opposés au putsch de mars 2012 conduit par Amadou Sanogo, alors capitaine de l’armée, qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré, les “Bérets rouges” avaient vainement tenté un contre-coup d’Etat un mois plus tard avant d’être pourchassés par les putschistes.

A travers la sortie du général Amadou Haya Sanogo, il faut voir la pression du principal accusé qui s’exerce sur les juges maliens. L’ex-chef de la junte au pouvoir, est visiblement excédé par les trois années de détention préventive sans procès dont il se dit « victime ». Convaincu de son innocence, le tombeur d’Amadou  Toumani Touré, craint d’avoir fait inutilement la prison au cas où le verdict final requérait sa relaxe pure et simple. C’est certainement dans cet ordre d’idées qu’il donne de la voix.  C’est donc un appel aux juges pour la réouverture rapide du procès pour laver l’image de général putschiste et assassin, à lui collée par l’opinion depuis le début de cette affaire.

Christophe SESSOU 

Source: beninmondeinfos

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