Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Affaire bérets rouges : Amadou Haya Sanogo et co-accusés bientôt devant le juge

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mamadou I. Konaté, s’est entretenu avec les journalistes au cours d’un déjeuner de presse, sur le bilan de son action à la tête du département, tenu 2 octobre 2017 à Bamako. Dans les échanges, le ministre de la justice a indiqué que le dossier Amadou Haya Sanogo et co-accusés sera relancé avec les résultats de l’expertise qui sera disponible à la fin de ce mois.

 

general-amadou-haya-sanogo-putschiste-militaire-proces-jugement

Les personnes impliquées dans l’affaire dite des bérets rouge (Amadou Haya Sanogo et co-accusés)

passeront devant le juge pour répondre de leurs actes. C’est en substance ce qu’a dit le Garde des Sceaux devant les journalistes, les partenaires et les services déconcentrés du département. « La justice malienne veut un procès propre, équitable et conforme aux normes internationales. Les résultats de l’expertise demandée par la partie adverse seront disponibles d’ici la fin du mois d’octobre et ils seront transmis à la justice », a déclaré Me Konaté qui précise qu’il n’a pas peur surtout quand il s’agit de protéger la loi.

Le ministre de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté, est revenu sur le bilan des 14 mois qu’il a passé au département depuis sa nomination le 7 juillet 2016.

Selon Me Konaté, le budget de la justice pour l’année 2017 est de 15 milliards 280 millions 370 mille francs CFA, soit moins de 1% du budget national. Le même document précise que le Mali compte aujourd’hui 571 magistrats (510 hommes et 61 femmes ; 265 greffiers (66 hommes et 199 femmes) ; 55 greffiers en Chef (27 hommes et 28 femmes) ; 602 surveillants de prison et près de 1 735 autre personnel de justice.

Le ministre Konaté est revenu sur ses visites à l’intérieur du pays et qui lui ont permis de dresser ce tableau peu reluisant : Des bâtiments en ruine, des prisons surpeuplées, des équipements désuets, des justiciables en perte de confiance et l’état de droit mis en question. « J’ai vu un palais de justice sans table, ni banc ; des prisons surpeuplées », a-t-il précisé.

La méthode du ministre Konaté

Pour une justice régulière, transparente et accessible, le ministre a sa méthode qui touche notamment à la politique carcérale, les conditions matérielles, les personnels, les textes et les pratiques et enfin les accords internationaux.

Ainsi concernant la politique carcérale, Me Konaté a entrepris des initiatives visant à dépeupler les prisons du pays. C’est tout le sens du projet de construction d’une nouvelle prison à Kénioroba dans la région de Koulikoro d’une valeur de plus de 9 milliards de Francs CFA. Cette prison ultra moderne dotée de grandes surfaces maraichers et une école de formation permettra de désengorger les prisons. Il s’agit pour lui d’humaniser la condition carcérale et faire de la prison un facteur de développement. « Il n’est pas bien d’entrer bête en prison et d’en ressortir bête », explique le garde des Sceaux.

Parlant de la modernisation de la Justice, le ministre a annoncé que les citoyens pourront bientôt avoir leurs casiers judiciaires sur place. Il a également annoncé l’utilisation des dictaphones pendant les audiences afin de faciliter et de rendre rapide le travail des greffiers. «A défaut de recruter plusieurs greffiers, nous allons utiliser des dictaphones. Ainsi, un seul greffier pourra faire le travail de deux ou quatre greffiers. Il pourra couvrir 4 audiences dans la même journée et faire après son procès-verbal de façon fidèle », a-t-il ajouté. Autres réalisations importantes du ministre, c’est la construction de nouveaux bâtiments (construction des locaux de la Cour Suprême) et la dotation des services de nouveaux véhicules. La formation du personnel de justice n’est pas restée en marge avec l’institut national de formation judiciaire.

Me Konaté et son équipe ont aussi procédé à la révision de certains textes et codes pour la modernisation de la justice. Il s’agit des codes (pénal, procédure pénale et civile, famille), la loi sur les frais de justice, la justice transitionnelle, le statut et plan de carrière des magistrats, la classification des juridictions, le conseil supérieur de la magistrature.

S’agissant des accords internationaux, il a rappelé la signature d’accords judiciaires avec l’Algérie, le Niger, le Tchad et le Rwanda.Il a enfin renouvelé sa détermination à poursuivre ces chantiers pour une justice régulière, transparente et accessible.

D.T.K

mali24

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance