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ADP-Maliba dénonce la « présence effacée du gouvernement » à Kidal

Le parti ADP-Maliba (opposition) a dénoncé lundi la « présence effacée du gouvernement » malien à Kidal et dans le centre du pays, où la situation sécuritaire demeure hors de contrôle plus de cinq ans après le début d’une guerre civile marquée par l’émergence de groupes djihadistes proches d’Al-Qaïda.

« Comment les partisans de la partition interprèteront-ils la présence effacée du gouvernement national à Kidal ? Y avez-vous pensé ? », s’est indigné lundi le président du parti ADP-Maliba, Amadou Thiam, à l’occasion du discours de politique générale prononcé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga devant l’Assemblée nationale.

La cause de ce courroux ? Un voyage du Premier ministre à Kidal la semaine dernière, annoncé en grande pompe par le gouvernement, mais qui n’aura au final duré que quelques heures et qui se sera limité à des zones ultra-sécurisées, bien loin des populations locales et des défis qu’elles rencontrent au quotidien.

« Votre voyage à Kidal (était) purement électoraliste. Ce voyage ne visait ni à prêcher l’unité ni le vivre-ensemble avec des parents qui arboraient le drapeau de leur chimérique Etat, en la présence d’un PM dans la pure expression de la déliquescence de son autorité », a regretté Amadou Thiam.

Le président d’ADP-Maliba a ensuite réclamé « un audit crédible de la réforme, du déploiement et du redéploiement des forces armées et du MOC », assurant que malgré près de 200 milliards de francs CFA dépensés chaque année, « les résultats ne sont pas assez satisfaisants ».

Amadou Thiam a toutefois jugé positivement deux axes évoqués par le Premier ministre, la protection des « ayants-droits des soldats tombés sur le champ d’honneur, à l’égard desquels nous avons une dette morale collective », et la mise en place de l’opération DEMBE. Tout en « exhortant (le gouvernement) à initier aussi dans le sud, des missions spéciales de sécurité sur les grands axes routiers où les grands bandits font la loi ».

Après plus de cinq ans de conflit et malgré la présence d’une coalition internationale menée par la France, le gouvernement malien a perdu de fait le contrôle de larges franges du pays, notamment dans le Nord et le Centre. La plupart des représentants de l’Etat ont fui ces zones de conflits qui sont désormais contrôlées par des groupes armés, le plus souvent liés à Al-Qaïda.

Le parti ADP-Maliba (Maliba signifie Grand Mali en bambara) a été fondé en 2013 par l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle, pour apporter des réponses à la crise sécuritaire que traverse le pays.

En plus de son engagement politique, Aliou Boubacar Diallo a lancé à la même époque la Fondation Maliba pour apporter de l’aide aux victimes du conflit, aux familles des soldats tombés au champ d’honneur, et aux populations abandonnées par le gouvernement et confrontés aux groupes djihadistes.

Pendant plusieurs années, la Fondation Maliba a été la seule organisation malienne à faire le lien entre Bamako et les régions contrôlées par les groupes armés. « Un cordon ombilical » qu’Aliou Boubacar Diallo souhaite renforcer en cas de victoire lors de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.

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