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Adoption du statut de l’Opposition au Mali : Polémique autour du concept du porte-parole et des avantages liés !

Depuis quelques jours la polémique ne cesse de s’enfler au sujet du mot de porte-parole de l’opposition contenu dans l’un des articles du statut de l’Opposition adopté par l’Assemblée nationale le 4 mars 2015. Si tous les leaders politiques reconnaissent que cette adoption est une avancée considérable pour la démocratie malienne, force est de reconnaitre que le  concept du porte-parole et des avantages liés sont jugés suicidaires pour la démocratie malienne par certains partis politiques.

Institué par la loi 007- 2015 du 4 mars 2015 portant statut politique de l’opposition en république du Mali, l’institution du chef de file de l’opposition dans son rôle de porte-parole divise déjà la classe politique malienne. Si En effet lors du débat télévisé de l’ORTM du 22 mars 2015, on s’est rendu compte que ce statut ne fait pas du tout l’unanimité au sein de certains partis politiques dont le parti dirigé par Oumar Mariko. Pour l’URD, l’institution du chef de file de l’opposition est une avancée considérable car elle permet à l’opposition de parler une seule voix et de se prononcer sur les grandes questions de la nation. Mais pour le parti SADI, l’institution du chef de file de l’opposition est suicidaire pour la démocratie car cela revient à un confinement de l’opposition autour d’une seule personne. Dans un pays comme le Mali, il est impossible où il existe une kyrielle de partis politiques appartenant à différents blocs de parler la même voix car ils n’ont pas les mêmes visions, les mêmes intérêts et les mêmes programmes. Or le rôle de cette institution du chef  de file de l’opposition est de dégager une position commune face à un problème bien déterminé et en parlant de la même voix. Ce qui revient à dire qu’aucune proposition sur les grandes questions de la nation, aucun message de l’opposition ne seront pris en compte par les autorités du pays si elle n’est pas transmise par le chef de file et porte-parole. A noter que le chef de file est nommé par décret présidentiel conformément à l’article 14 de cette loi adoptée par l’Assemblée nationale avec comme critère d’être issu du parti de l’opposition ayant le plus grand nombre de députés ou de conseillers communaux. Pour certains partis politiques, ce n’est pas au président de la république de désigner le chef de file de l’opposition. En croire à certains leaders politiques, l’état fait beaucoup aux partis politiques à travers l’aide publique instaurée depuis 1992. Rappelons qu’à travers cette loi, le chef de file bénéficie d’un cabinet dont la composition est fixée par le décret pris en conseil de ministre. Il est élevé au rang de ministre au plan protocolaire avec les mêmes avantages et prérogatives que le 1ervice-président de l’assemblée nationale. Il est considéré comme l’interlocuteur privilégié du pouvoir exécutif et peut demander à être reçu ou convoqué par le président de la république et le Premier ministre. Aujourd’hui il ne fait aucun doute le grand bénéficiaire de ce statut n’est d’autre que Soumaila Cissé député élu dans la circonscription électorale de Niafunké dans la région de Gao. Du coup tous les yeux sont tournés vers le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita afin qu’il promulgue cette loi puisse être appliquée dans sa plénitude.

Moussa Bamba

Source:  Mutation

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