La Cour Suprême condamne l’Etat malien à payer 25 milliards de francs CFA à un fournisseur. Ce dernier n’avait pas été totalement payé dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et la fourniture d’armes aux Forces armées maliennes. La Cour suprême qui avait été saisie, vient donc de trancher.
L’État malien doit payer les factures et même des dommages et intérêts. Cet achat de matériel militaire à une société malienne, ainsi que l’achat d’un avion présidentiel pour un montant de plus de 20 milliards de francs de Cfa, avaient valu en 2014 au Mali des sanctions. Le motif : toutes ces deux transactions avaient été conclues sans appel d’offres. Le Fonds monétaire international (FMI) avait, pendant six mois, gelé des décaissements pour le Mali.
La Cour suprême condamne l’Etat du Mali au paiement de 25 milliards de FCFA à la société Guo Star qui a livré les équipements à l’armée. Elle est représentée à Bamako par son gérant Amadou Baïba Kouma.
Il y a quelques mois, en 2017, le vérificateur général du Mali avait demandé à la justice de se saisir de ces deux affaires dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Il avait enjoint à l’Etat de ne pas verser le reliquat prévu dans le contrat tant que l’enquête ouverte n’avait pas livré ses conclusions.
Certaines organisations de la société civile saluent cette condamnation de l’Etat. C’est le cas de l’Initiative pour le changement au Mali et en Afrique, (ICMA). Une association qui avait exigé à l’époque, que la lumière soit faite sur les achats d’équipements militaires et de l’avion présidentiel. Selon ses responsables une telle décision redore l’image de la justice malienne et rassure les investisseurs étrangers.
Moussa Ben Déka Diabaté
Studio Tamani