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Accusés d’être des « figurants » après avoir rencontré Emmanuel Macron

FAKE OFF En 2019, le président de la République a rencontré trois visiteurs du Salon de l’agriculture qu’il a revus cette année. Accusés d’être des « figurants », ceux-ci racontent à « 20 Minutes » les circonstances dans lesquelles ils ont croisé Emmanuel Macron

Qui sont ces trois Français qu’Emmanuel Macron a rencontré samedi au Salon de l’ agriculture, parmi des dizaines d’autres ? Le président de la république s’est arrêté pour échanger quelques mots avec eux. Des échanges capturés par des caméras.

Samedi soir, le compte Twitter « L’œil médias » a publié des extraits de ces échanges, en montrant que le chef de l’Etat avait déjà rencontré ces deux hommes et cette femme l’année dernière lors du salon, qui se tient porte de Versailles, à Paris. Ces trois personnes ont ensuite été accusées, à tort, d’être des « figurants ». 20 Minutes a retrouvé leur trace.

Ces doutes autour de l’entourage du président de la République font écho à un précédent déplacement du chef de l’Etat. En novembre 2018, Emmanuel Macron s’était rendu dans un bar à Bully-Les-Mines, dans les Hauts-de-France. Des militants LREM étaient réunis sur place pour rencontrer le président de la République, comme l’avait révélé La Voix du Nord.

FAKE OFF

Le premier homme visible dans la vidéo publiée par « L’œil Médias » s’appelle Pascal Lefert. Retraité, il avait été médiatisé l’année dernière lorsqu’il avait interpellé le président sur les retraites et l’allocation adulte handicapé. Il est retourné au salon de l’agriculture cette année « parce qu’il aime bien y aller », explique-t-il à 20 Minutes. Le Nordiste voulait également « remercier le président » qui « s’est occupé de son dossier ». Il a offert un maillot de l’OM à Emmanuel Macron, connu pour être supporter du club de football. Pascal Lefert en a profité pour lui donner un mot, au sujet des « petites retraites et de l’allocation adulte handicapé ». Il souhaiterait maintenant être reçu à l’Elysée pour échanger plus longuement avec Emmanuel Macron sur ses sujets. C’est la troisième fois que Pascal Lefert le rencontre : leur première rencontre avait eu lieu en 2017, à Roubaix. L’homme, qui dit n’être membre d’aucun parti, déplore la polémique naissante sur les réseaux sociaux : « Ces gens n’ont pas le courage d’aller parler au président », estime-t-il.

« On me voit d’assez loin ! »

Chantal* trouve la polémique « totalement irrespectueuse ». La Normande aussi a rencontré le président en 2019 et en 2020 au Salon de l’agriculture. Samedi, elle a parlé avec Emmanuel Macron du décès de sa maman. Le président a reconnu Chantal, qui « a l’habitude de le voir ».

La gestionnaire de paie dit être membre de LREM et affiche son soutien au président. Elle l’a déjà rencontré lors de plusieurs déplacements. Samedi, elle est venue de sa propre initiative, assure-t-elle : « Je suis arrivée comme tout le monde, j’ai acheté mon billet 48 heures avant. Je suis allée dans le pavillon un pour voir le président. J’ai l’habitude depuis trois ans [où elle se rend à des sorties publiques du président], je sais comment fonctionnent la sécurité, les caméras et je mesure 1m82, on me voit d’assez loin ! » Après son échange avec Emmanuel Macron, Chantal a poursuivi sa visite du salon et des différents stands régionaux.

Jean-Claude L.* est le troisième homme qui apparaît dans la vidéo publiée par « L’œil médias ». Originaire du Sud-Ouest, il continuait sa visite au salon ce lundi, où il se rendait déjà avant qu’Emmanuel Macron ne devienne président, assure-t-il. Il trouve la polémique « ahurissante ». Samedi, ce fonctionnaire, qui déclare n’être membre d’aucun parti, a parlé avec le président de la République de la scolarité de son fils, atteint d’autisme, ce qu’il n’avait pas osé faire en février 2019 quand il avait croisé le président pour la première fois dans les allées du salon.

« Entre le salon 2019 et celui de cette année, il y a eu un événement, le président est venu à Pau pour célébrer les 100 ans du maillot jaune », raconte-t-il. Lors de ce déplacement, Jean-Claude aborde Emmanuel Macron avec sa femme et son fils. « Je lui ai dit “on compte sur vous pour rattraper le retard de la France [en matière de scolarisation des enfants autistes]”, même si ce retard ne lui est pas imputable ».

Le fils de Jean-Claude, actuellement en CM2, bénéficie d’une prise en charge avec une équipe éducative au complet (institutrice, psychomotricienne, aide médico-psychologique…). Un dispositif qui n’existe pas dans sa ville pour l’entrée au collège. Sa rencontre avec le président ce week-end a été « forcément plus rapide qu’à Pau, car il y avait davantage de monde. Le président m’a reconnu, ce que je n’aurais pas pensé, et m’a demandé des nouvelles de mon fils. » Jean-Claude veut maintenant alerter sur la scolarisation des enfants atteints d’autisme, pour que son fils et ses camarades de classe continuent leurs études.

* Ces deux visiteurs n’ont pas souhaité dévoiler leur nom de famille.

20minutes

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