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Accusations de violations de droits de l’homme: le gouvernement porte la contradiction

Suite aux allégations de violations des droits de l’homme véhiculées dans le dernier rapport de Human Right Watch, le ministre des Droits de l’homme et de la réforme de l’État, Me Kassoum TAPO, a effectué une mission de vérification de trois jours sur le terrain au cours de laquelle il a visité les localités de Douentza, Sévaré, Bandiagara et Mopti.

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De retour, il a animé hier, après-midi, une conférence de presse pour faire le point de cette mission de la plus haute importance pour notre pays. Le conférencier était accompagné des membres de son Cabinet, du Gouverneur de la Région, de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), et de la Plateforme.
La CMA n’ayant pas fait le déplacement alléguant un manque de places dans l’avion de la MINUSMA, quand bien même le ministre avait fait une offre de véhicules que la Plateforme a saisie.
Il faut souligner que la CMA et la Plateforme avaient pointé du doigt des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des tortures, des enlèvements sur leurs éléments. Pour le ministre, il est étrange que la CMA soit absente à l’heure de vérité.
Dans la même veine des observations préliminaires, le ministre a fait savoir que la MINUSMA s’est abstenue de se rendre à Douentza et Badiangara qu’elle déclare zones rouges. Par contre elle a accompagné la délégation ministérielle à Mopti et Sévaré.
Parlant du rapport de Human Right Watch, le ministre souligne que le projet de rapport qui devait être soumis au Gouvernement pour recueillir ses observations ne l’a pas été. C’est par une station internationale que l’information, que le contenu partiel du rapport a été révélé. Ce qui, estime le ministre TAPO, lui ôte son caractère sérieux.
De même, Human Right Watch annonce un autre rapport portant sur les violations contre les Forces armées et de sécurité. Cela, comme s’il y avait deux droits de l’homme et comme si nos hommes étaient de seconde zone, a fustigé le ministre.
Pour la vérification des allégations de violations des droits de l’homme portées contre notre pays, la délégation s’est rendue à Douentza où elle a été chaleureusement accueillie par la population et l’administration. Sur place, rapporte le ministre, les autorités administratives soutiennent n’avoir reçu la visite d’aucun enquêteur de Human Right Watch. Le préfet, affirmant qu’il ne peut plus passer deux nuits de suite au même endroit, de peur pour sa vie, du fait des attaques djihadistes. Pour les administrateurs, c’est au contraire eux qui sont victimes de violence. Ils affirment également n’avoir pas connaissance de cas de violations des droits de l’homme par les Forces de sécurité.
La délégation a ensuite rencontré le Commandant de Brigade la Gendarmerie, relate le ministre TAPO. Le chef des Gendarmes a fait savoir qu’il n’a procédé à aucune arrestation a fortiori des arrestations arbitraires. Ce qui est corroboré par le fait que les cellules sont vides. Le ministre a noté l’existence de toilettes avec douche intérieure au niveau de la Cellule de détention. Ce qui respecte, à ses yeux, les conditions d’humanité requises.
Après le CB, le ministre et sa suite ont rencontré le chef de village et l’imam qui ont témoigné à visage découvert. Eux également affirment n’avoir jamais vu d’enquêteurs sur de présumées exactions dans leur localité. Au contraire, se réjouissent-ils, grâce à la présence des Forces de sécurité, la population dort plus tranquille.
A Badiangara, a fait savoir le conférencier, la prison a été visitée. Là, la délégation a découvert avec satisfaction des douches, des cellules pour hommes, pour femmes, pour mineurs.
A Mopti, la visite a concerné le Commissariat de Police et la Gendarmerie. Le Commandant de Brigade a assuré que tous les présumés terroristes appréhendés sont transférés à Bamako, dans les 48 heures.
Au camp militaire de Sévaré, le commandant, le colonel Daoud, fait savoir que depuis deux ans ce sont ses hommes qui procèdent aux arrestations, mais jamais sans la présence d’un officier de Gendarmerie. Il ajoute qu’il veille personnellement à ce que les personnes arrêtées soient dans de bonnes conditions avant leur transfert par les soins de la Gendarmerie. Il a révélé qu’il s’est attelé à former 610 éléments en droit humanitaire international.
D’ailleurs, souligne le ministre, la MINUSMA ne tarit pas d’éloges à l’endroit de cet officier qui dit qu’il ne toléra aucune violation des droits de l’homme. Ce qui conforte le Gouvernement par rapport aux accusations contre nos Forces de sécurité.
La prison de Sévaré, pour le ministre TAPO, est un modèle avec ses conditions d’humanité : cellules pour hommes, femmes, mineurs, personnes âgées ; présence d’une télévision ; possibilité de rester dans la cour toute la journée. En plus, la prison dispose d’un potager d’un hectare et d’un atelier d’artisanat. Le ministre ayant même bénéficié d’un cadeau symbolique de ceux qui exercent dans ledit atelier.
Face à un tel constat, s’insurge Kassoum TAPO, il est difficile de dire que le Mali est un pays de non-droit.
Une visite a été rendue au G5 Sahel dont le Commandant, Didier DACKO, a assuré que le respect des droits de l’homme sera de rigueur comme s’y est engagé le Président IBK à l’Assemblée générale des Nations Unies. Connaissant la qualité de cet officier, soutient Me TAPO, il n’y a pas de raison de douter de ce qu’il dit.
Selon le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’État, le Gouvernement ne tolérera pas des attaques sans fondement qui sapent le moral des troupes qui sont victimes, au quotidien d’attaques lâches ; les atteintes à honneur de nos hommes.
Pour sa riposte, le Gouvernement sera à Genève en octobre prochain pour l’examen périodique du Mali. Dans cette perspective, un rapport interministériel dans lequel le Mali portera la contradiction aux allégations de violation des droits de l’homme est en cours de finition, a annoncé Me TAPO.
Le ministre rassure : le Mali ne tolérera aucune violation des droits de l’homme de la part de qui que ce soit. ‘’L’État malien ne sera complice de personne’’, a-t-il ajouté. La preuve de son attachement au respect des droits de l’homme est la création d’un département dédié spécifiquement à cela. Ce qui est la preuve d’une volonté politique, a-t-il souligné.

Par Bertin DAKOUO

 

Source: info-matin

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