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Accord issu des pourparlers d’Alger : L’Union africaine indique que le temps de la négociation est clos

Après le chef de la Minusma, le diplomate Mongi, cette fois-ci, c’est la présidente de la Commission de l’UA qui monte au créneau pour affirmer clairement que le temps de la négociation est terminé. Lors de la  496eme  réunion du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine tenue à Addis Abéba,  en Ethiopie, le 27 mars 2015, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma a produit un rapport sur les pourparlers de paix inter-maliens d’Alger. Ce rapport retrace tout le processus des négociations d’Alger de juillet 2014 à mars 2015. En outre, ledit rapport évoque les rôles joués par l’UA dans le processus d’Alger. Dans ce rapport, l’UA appelle la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à parapher et à signer le document sans retard tout en indiquant clairement que le temps de la négociation est clos.

nkosazana dlamini-zuma presidente commission union africaine

Selon le rapport, l’Accord préliminaire signé à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 18 juin 2013, a permis la tenue des élections présidentielles et législatives sur l’ensemble du territoire malien. Mais, poursuit, le rapporteur, les organes mis en place dans le cadre du suivi de l’Accord de Ouagadougou se sont trouvés pratiquement paralysés  dans  leur  fonctionnement depuis  le  mois  de  septembre 2013. Aux dires de la présidente de la commission, les affrontements  de  Kidal,  le  21  mai  2014,  ont compromis le processus  de  rétablissement  de  l’autorité  de  l’État  dans  le nord, contraignant au départ les personnels  des  administrations  et  de  l’armée. Quant au contenu de l’Accord d’Alger, la présidente Dlamini Zumu souligne que ledit accord met en relief les éléments  ci-après comme  fondements  d’un  règlement durable  du  conflit: l’appellation  Azawad,  qui  recouvre  une  réalité  socioculturelle,  mémorielle  et symbolique partagée par différentes populations du nord du Mali ; les mesures destinées à restaurer la  paix  et  la  réconciliation  nationale,  notamment  la  tenue  d’une  Conférence  d’entente  nationale durant  la  période  intérimaire  prévue  par  l’Accord,  afin  de  permettre  un  débat  approfondi  sur  les causes  profondes  du  conflit  et  l’élaboration  d’une  Charte  pour  la  paix,  l’unité  et  la  réconciliation ; enfin,  des  mesures  destinées  à  assurer  une  meilleure  gouvernance  qui  tiennent  compte  des spécificités locales. « Dans  un communiqué  publié  le 1er mars 2015,  j’ai félicité  le  gouvernement  malien  et  la  Plateforme  pour l’esprit de responsabilité dont ils ont fait preuve et pour leur volonté d’œuvrer à une sortie de crise définitive. J’ai, par la même occasion, profondément regretté que la CMA n’ait pas paraphé le texte en même temps que les autres parties, formant l’espoir qu’elle souscrive, dans de très brefs délais, audit document », a-t-elle dit. Il ressort des observations faites par la présidente que l’Accord pour  la  paix  et  la  réconciliation  au  Mali  issu d’Alger constitue non seulement une  avancée importante  sur  la  voie de  la  restauration  durable  de  la  paix,   de  la  stabilité  et  de  la  réconciliation nationale au Mali mais aussi, un compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties, dans le respect scrupuleux de l’unité, de l’intégrité  territoriale  et  de  la  souveraineté  du  Mali,  ainsi  que  du  caractère  laïc  et  de  la  forme républicaine de  l’État. À n’en  pas  douter,  sa  signature  et  sa  mise  en œuvre  diligente  et  effective permettront de régler durablement la crise que connait le nord du Mali, de stabiliser cette région et d’en  accélérer  le  développement socio-économique,  en  même  temps  qu’elles faciliteront une  lutte plus résolue contre le fléau du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée au Mali et dans la région du Sahel, a-t-elle dit. En outre, elle a invité la classe politique, ainsi qu’à la société civile malienne, d’apporter leurs concours à la réalisation des objectifs de l’Accord. «Je  lance  un  appel  pressant  à  la  CMA  pour  qu’elle  agisse  dans  l’intérêt  supérieur  des populations  qu’elle  affirme  représenter,  ainsi  que  du  Mali,  en  paraphant  et  en  signant  sans  autre retard l’Accord d’Alger. Il est entendu que toute préoccupation légitime que la CMA aurait pourrait être  examinée  au  cours  du  processus  de  mise  en œuvre,  dans  le  respect  absolu  des  principes convenus dans la Feuille de route signée en juillet 2014. La communauté internationale doit continuer d’agir de concert  pour amener la CMA à souscrire rapidement au texte négocié à Alger, de signifier clairement que le temps de la négociation est clos et de se tenir prête, le cas échéant, à prendre les mesures qu’appellerait la situation », a martelé la présidente de la Commission de l’UA. Enfin, elle a fait savoir que la sécurité du Mali est inséparable de celle de l’ensemble du Sahel.

Aguibou Sogodogo

 

Source: Le Républicain

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