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Accord de paix et de réconciliation : Quand Hervé Ladsous de l’ONU perd aussi le Nord

Lors de la signature de l’accord de paix le vendredi 15 mai 2015 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), M. Hervé Ladsous, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU a tenu des propos incompréhensibles.

Des propos que beaucoup ont compris comme injurieux à l’endroit du peuple malien. Celui à qui les propos ont fait le plus mal, n’a pas attendu la fin de la rencontre pour répondre à M. Ladsous. Il s’agit du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita qui dans son discours a tenu à mettre le représentant des nations unies sur le droit chemin.

En effet, dans son discours, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix met en garde le Mali en ces termes : «…le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui ; la possibilité qu’ils signent l’accord de paix à une date ultérieure doit rester ouverte ; et le fait que seules certaines des parties signent l’accord de paix aujourd’hui ne peut en aucun cas servir de prétexte à la reprise d’opérations militaire contre les non-signataires…»

A travers cette phrase sadique, l’on se pose la question pourquoi M. Ladsous tient tant à remettre sur scelle les rebelles de la CMA ? Heureusement que le chef de l’Etat a eu les mots appropriés pour le rappeler que ce sont les rebelles de la CMA qui ont violé les accords et qui continuent de violer les accords sans que «Monsieur rigoureux» de la MINUSMA ne lève le petit doigt.

 

IBK à Hervé Ladsous

Le président de la République dans un discours franc, a répliqué aux propos de M. Ladsous sans perdre de temps : «Le dialogue a toujours été notre dédicace. Au Mali nous n’avons jamais fait les choses autrement ; nous nous sommes toujours parlé entre frères maliens et nous allons continuer de le faire.

Le cessez-le-feu, bien sûr que nous y sommes acquis.

Avons-nous jamais violé un cessez-le-feu, avons-nous jamais violé la cessation des hostilités ?

Monsieur Ladsous, je l’ai dit au secrétaire général des Nations Unies, il serait convenable, il serait saignant que les Nations unies fassent preuve de justice et d’équité à cet égard là.

Chaque fois qu’il y a eu violation de cessez-le-feu, violation de la cessation des hostilités, nous l’avons acté, nous avons signalé. Rarement, nous avons été entendus.

On nous a toujours dit : oui «les parties» ! «Les parties» ? Un peu de respect pour notre peuple.

Le Mali est un peuple de dignité avéré au long des siècles. Un peuple qui, dans la communauté internationale, n’a jamais manqué à ses engagements internationaux, et il continue de le faire aujourd’hui et pourvu qu’en retour il soit l’objet d’un minium de respect.

Le troisième point : il faut que l’accord reste ouvert aux signatures de ceux qui n’ont pas encore connu l’intérêt.

Bien sûr ! Nous y sommes favorables ; pourvu que ce ne soit une prise en otage du Mali et de la paix au Mali. Je suis très clair là-dessus.

Enfin, il n’a pas aussi clair que vous quand vous avez dit il n’est pas question que l’on profite de l’accord pour attaquer ceux qui n’ont pas paraphé ou signé aujourd’hui.

Nous ne sommes pas des guets.

Nous sommes, Monsieur Ladsous, gens de bonne compagnie. Nous sommes un pays de vieille civilisation.

Jamais, depuis qu’elle a été cantonnée, l’armée malienne n’a manqué à ses engagements», a-t-il dit au grand plaisir des millions de Maliens.

Aujourd’hui, les maliens exigent que la Mission définisse sa position et surtout choisir son camp, car le Mali n’est plus prêt à se soumettre à aucun groupe de pression, même si on s’appelle l’ONU. A bon entendeur…

Issa KABA

source : L’Express de Bamako

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