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Accidents de travail : LES RISQUES RESTENT ENCORE ELEVES

Il faut adopter un plan d’action national pour la surveillance de la santé et la sécurité au travail dans le secteur informel tout en renforçant les pouvoirs des services de prévention

siege Institut national prévoyance sociale inps

Notre pays a célébré le 30 avril, la 13è Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail et la 19ème Journée africaine de la prévention des risques professionnels. Ces journées constituent un outil important pour sensibiliser l’opinion à la façon de rendre le travail sûr et salubre et à la nécessité de donner un plus grand poids politique à la prévention des risques professionnels.
Elles visent aussi à attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur  la nécessité de promouvoir des emplois décents et surs, de réduire de façon significative le nombre d’accidents de travail et des maladies liées au travail.
Dans le cadre de la célébration, l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a organisé jeudi dernier, au CICB, une journée d’échange et de concertation avec les pouvoirs publics, les organisations d’employeurs et de travailleurs pour parler de la problématique des accidents de travail et les pistes de prévention du problème.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministre de la Solidarité, de l’Action humaine et de la Reconstruction du Nord, Samba Baby, en présence du directeur général de l’INPS, Bréhima Noumoussa  Diallo.
Les thèmes retenus pour ces journées étaient : «Renforcement des capacités des structures de la santé et de la sécurité au travail et des compétences» et « Joignez-vous à la construction d’une culture de la prévention en matière de sécurité et de santé au travail ». Les conférenciers, le Dr Boulkassoum Dicko, spécialiste en sécurité au travail en service à l’INPS et Abdrahamane Cissé ont entretenu l’assistance sur tous les aspects visant à améliorer la sécurité sociale dans le travail.
Les échanges ont ainsi porté sur les « actes stratégiques notamment, la surveillance du lieu de travail », « les visites médicales », le « rôle et les responsabilités d’un médecin du travail », le « rôle des employeurs en matière de promotion de la santé et de la sécurité au travail, et le « rôle et responsabilité des syndicats ainsi que de l’inspection du travail dans la promotion de la santé et de la sécurité au travail ».
A l’issue des travaux, les participants ont préconisé l’adoption d’une politique nationale et d’un code de santé et sécurité au travail, la prise dans un bref délai de dispositions réglementaires pour la pratique des activités de santé au travail et la mise en place au niveau de la direction nationale du travail d’une inspection médicale du travail.
La 13è Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail et la 19ème Journée africaine de la prévention des risques professionnels suggèrent la mise à la disposition de la direction nationale du travail de moyens humains et matériels pour permettre le suivi des tâches de la mise en œuvre des dispositions du code travail en matière de santé, de sécurité au travail.
Il est proposé d’adopter un plan d’action pour minimiser les actions des trajets et de mettre en œuvre un plan d’actions des visites des lieux de travail entre les différents acteurs intervenant en matière de santé, de sécurité au travail.
Les participants estiment nécessaire d’adopter un plan d’action national pour la surveillance de la santé et la sécurité au travail dans le secteur informel tout en renforçant les pouvoirs des services de prévention.
Pour Samba Baby, « les conséquences dramatiques des accidents du travail et des maladies professionnelles de part le monde et particulièrement en Afrique et au Mali nous interpellent sur la nécessité de conjuguer nos efforts pour inverser la spirale négative qui semble s’installer comme une fatalité ». Dans les pays africains, la probabilité d’être victime d’un accident du travail reste 3 à 5 fois supérieure qu’en Europe, a indiqué le secrétaire général du ministre de la Solidarité, de l’Action humaine et de la Reconstruction du Nord. Il a révélé qu’environ plus de 500 lésions professionnelles sont enregistrées chaque année pour un coût direct de réparation qui dépasse 500 millions de Fcfa. Pour lui, cette statistique ne concerne que des lésions reconnues par le service de réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles de l’INPS et pour seulement le secteur structuré de la production.
Ce constat édifiant, de l’avis de Samba Baby, montre l’urgence d’instaurer au plan national des cadres de concertation et de réflexions pour trouver en amont, des moyens de limiter le plus possible, l’exposition des travailleurs aux risques et de sauvegarder la productivité des entreprises gage de tout développement économique et social durable.
S.TANGARA

source : L Essor

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