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A seulement 12 ans, elle était déjà PDG d’entreprise.

Bien qu’elle ait grandi dans l’opulence, ne manquant de rien elle a toujours eu cette fibre entrepreneuriale . Je vous parle de ma petite soeur : Amina keita.

Amina keita pdg chef entreprise societe confidence
De surcroît, studieuse elle a toujours été première de sa classe. C’est une élève , qui raffole de l’excellence, qui ne supporte pas d’obtenir un huit sur dix au lieu d’un dix sur dix à l’issue d’un contrôle.

A douze ans, elle avait déjà sa propre entreprise. Elle a commencé par vendre des bonbons qu’elle réalisaient elle-même avec du concentré de lait, et de la poudre de coco.
A l’époque, elle m’affirmait ceci:
‘’Mon instituteur m’a dit qu’il y avait beaucoup de vitamines dans le coco. Si tous les jours les gens achètent mes bonbons ils ne manqueront pas de vitamines’’

A déjà douze ans, elle avait une vision sociale de l’entreprise. Chose qui est, remarquable. Rappelons-le, une entreprise sociale est une entreprise qui n’a pas seulement un but lucratif mais qui a également une vision d’impacter positivement la vie des gens.

Elle allait loin pour acheter ses noix des coco chez des grossistes, afin qu’ils lui reviennent moins cher. Ne pouvant pas conduire à l’époque, je me faisais le plaisir de l’accompagner. Ses bonbons, elle les vendaient à ses camarades de classe, à ses professeurs, aux élèves de son école, puis les gens du quartier venaient réclamer ses bonbons à la maison tant ils étaient délicieux ! Tous les jours des gens venaient sonner à notre porte pour les réclamer.
Vous l’aurez compris. La concession familiale était le siège social de son entreprise.

Elle faisait d’énormes bénéfices qu’elle réinvestissaient pour agrandir son entreprise.
Elle était très organisée, soignée, méticuleuse. C’était spectaculaire à son âge.
Puis après, elle a élargi son commerce en se lançant dans la confection de gâteaux aux formes artistiquement attrayantes dont les principaux ingrédients étaient: La farine de blé, la farine de coco, les œufs, les bananes, le sucre, et le concentré de lait.
Souvent elle faisait même des offres du style. 5 gâteaux achetés, 50 pour cent de réduction sur le 6 ème. Elle avait un sens aigu du marketing.
Elle avait une tirelire qu’elle confiait à notre mère: Sa directrice comptable. Elle y épargnait religieusement son argent.
Ayant à l’époque beaucoup d’occupations, ne pouvait l’aider, je lui ai proposé de se faire aider par la gouvernante de maison. Mais elle éprouvait un tel plaisir à confectionner ses pâtisseries elle-même qu’elle ne ressentait pas le besoin de se faire aider. C’était une espèce de loisir.

En réalité, elle avait toujours aimé la gastronomie. Et il n’y avait pas un plat qu’elle ne savait préparer même ceux que l’on considère dur à réaliser tels que le couscous de mil , le tô accompagné de sa sauce de gombo(plat traditionnel malien). Une citadine de douze ans qui prépare bien le tô. Beaucoup qualifieraient cela d’incroyable. Surtout que les conditions dans lesquelles elle était, favorisaient l’inverse.

Dynamique, sociable, travailleuse , elle a toujours eu une forte personnalité. Et étant donné qu’elle était sociale, et aimée de tous. Elle faisait de la publicité pour sa mère sans que celle-ci ne lui en touche mot:
Elle faisait du démarchage là où elle passait: ‘’Ma mère vend de très beaux costumes pour hommes ! En fait, ils ne viennent même pas du Mali. Ils viennent de la Libye, et de l’ltalie. Et puis, le plus bizarre et génial dans tout cela, c’est qu’ils ne sont pas chers !’’ Cette phrase constituait généralement son entrée en matière.
En bamabra, on dira ‘’A nin kadi’ qui signifie littéralement sa langue estdélicieuse. Expression utilisée pour dire qu‘une personne sait parler.
Ainsi notre mère s’est retrouvée un jour, avec l’un de ses professeurs qui disait: ‘’Votre fille m’a dit que vous vous vendiez des costumes pour hommes, je suis très intéressé…’’

Très bavarde, expressive, et aimant les enfants. Elle donnait aussi des cours de français à certains enfants du quartier de Yirimadjo à Bamako, qui étaient ses amis, leur apprenant à lire et écrire.

‘’Aux âmes bien-nées, la valeur n’attend point le nombre des années.’’ Pierre Corneille

Du haut de ses seize printemps, Amina Keita est déjà très grande et arbore un réel profil entrepreneurial.

Certains enfants affichent ce trait de caractère. Et nous devons commencer à les rechercher, et les encourager car la majorité de nos systèmes scolaires n’ encouragent malheureusement pas l’entrepreneuriat.

Or les entrepreneurs sont généralement des personnes qui ont des passions, qu’elles ont converties en idées puis en actions avec souvent, la volonté d’impacter positivement la vie de autres. Il est de l’intérêt de tout pays de mettre en place des politiques qui alimentent l’idée d’entreprise chez les plus jeunes.

Je crois fermement que si nous pouvions faire en sorte que les enfants adoptent un esprit entrepreneurial dès leur plus jeune age, nous pourrions changer tout ce qui pose problème dans le monde aujourd’hui. Parce que, pour chaque problème existant, quelqu’un pensera à une solution.

source : Autre Presse

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