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A propos du paraphe de l’accord par la CMA : Les rebelles prêts pour la guerre

En sept mois, cinq rounds se sont déroulés dans la capitale algérienne où le 1er mars dernier, le gouvernement a accepté signé un accord sans prendre le temps de le soumettre à l’approbation du peuple comme les rebelles l’ont fait la semaine dernière en rejetant le texte signé par les représentants de la communauté internationale.

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Un temps long et couteux selon certains observateurs ; qui d’ailleurs au bout du compte n’aurait réellement pas abouti à grande chose puisque la Coordination des Mouvements de l’Azawad ne veulent pas signer le texte du premier mars dernier. Donc pour cet observateur : «  il serait temps au vu de la vérité qui se dessine comme un arc en ciel, que la médiation internationale trouve le moyen de mettre fin à la manœuvre dilatoire de la CMA ».Un pas en avant, deux pas en arrière, souvent même pas de mouvement du tout, c’est à un vrai jeu de gymnastique, auquel  s’adonne la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), entrainant tout le monde « de la médiation » avec elle ; une médiation qui n’a pas l’aire de s’en plaindre. Par ailleurs, si l’on remarque l’inertie observée par celle-ci face aux différents rejets de la CMA, l’on est en droit de se demander à quoi joue-t-elle ? Pourquoi ne sévit-elle pas ?  Pour ce leader d’opinion : « La comédie de la CMA n’a que trop durée car la manœuvre dilatoire et mensongère n’a que trop durée et devient agaçante, et révoltante par fini selon certains. « A vouloir jouer avec le feu, on finit par se bruler » selon un dicton. Comme si cela ne suffisait pas, la CMA menace de récupérer les régions de Gao et de Tombouctou. Une déclaration de guerre qui choque et interpelle bien de citoyens qui se demandent sur qui, s’adosse les rebelles pour se comporter de la sorte ?

« Comme le ridicule ne tue pas, les deux semaines demandée à la médiation pour consulter leur « base » ne leur a pas permis de faire un tour comme à chaque fois d’ailleurs à Tombouctou et à Gao. En clair,  la CMA n’a aucune « base », sauf ces quelques minimes âmes perdues pris dans les mailles du gain facile, à qui ils ont octroyé quelques tambours et sifflets pour animer la ville de Kidal, qui se meurt de jour en jour », constate un ressortissant du nord avec amertume. Même Kidal ne constitue pas «  leur base », pour la simple raison que cette ville ; la moins peuplée du Mali, est divisée de nos jours en différents sous groupes. Les partisans du Mali, côtoyer par ceux de « l’AMENOKALE », dont le profil n’est pas encore un livre saint sur le quel on peut jurer, et enfin ceux qui se disent pro-Azawad, qui apparaissent et disparaissent comme un tourbillon de moisson. Sinon que, le pseudo pour chaque région au Mali est connu, Tombouctou par exemple est la ville des 333saints, Gao, la cité des Askia, Sikasso, la ville du Kénédougou. Et géographiquement, l’Azawad, dont se glorifient certains, se situe aux environs de Tombouctou, mais cette paisible population de la cité mystérieuse, à la grandeur, à la sagesse et aux connaissances inégalées, ne se rabaisserait jamais dans un conflit qui ne dit pas son nom. Mieux, le Tombouctien laisse à l’histoire le devoir de revendiquer son appartenance à un territoire ou à un autre, chose que certains redouteront de faire, par peur de se voir expulser comme un arriviste par l’histoire », poursuit notre interlocuteur.

Les jeux sont faits et la fin de la recréation s’approche…

« Cela n’à que trop durée, la patience des maliens a des limites » nous confie un virevoltant citoyen. Selon notre interlocuteur : « Malgré les compromis, dont certains frôlent  la révolte du malien, le gouvernement a de toute les façons paraphé le document. Et même si, il a des réserves comme cela a été dit par le chef de la délégation malienne M Diop, pour l’avancement des négociations, le gouvernement de bonne foi a accepté ces compromis malgré les rejets de bien d’organisations et associations et même de partis politiques (CNAS Faso Hèrè, le Fare Anka Wuli…). Alors pour quel mérite, un groupuscule d’individus, ne représentant que l’ombre de leur petitesse et de leur lâcheté à affronter le monde du mérite et du méritant, se tiendrait en garde fou contre une paix tant souhaitée par tout un peuple, des millions d’individus de surcroit ? Il est temps que les vraies questions se posent, et que les solutions adéquates soient trouvées et appliquées immédiatement au quel cas, jeunesse du mali debout pour faire face au danger de partition du pays !».

A la Communauté Internationale de prouver son caractère impartial dans cette crise…

« Après les bavures commises par la MINUSMA et l’UN à Gao, la tournure des événements leur donnent une fois de plus, la chance de montrer leur caractère impartial et leur volonté de poursuivre les directives que leurs assignent leurs prérogatives au Mali. Il leur est moralement obligatoire aujourd’hui face au peuple malien, à qui, ils ont fait du tord, qu’ils se rendent à l’évidence, et qu’ils arrêtent leurs double jeu, qui par ailleurs peut s’avérer très dangereux au fil des événements. Car unanimes, les maliens croient au jeu trouble de cette communauté internationale à sa tête la France pour soutenir la CMA, qui traîne les pieds et défie même tout le monde. Il reste à savoir ce que cache ce jeu obscur qui risque de plonger et le nord comme le sud du pays dans un chao.

Selon une source  proche du dossier : « Il était convenu que la partie qui refuserait la signature d’un accord de paix, sera automatiquement considérée comme groupe terroriste, et combattue comme tel. Alors pourquoi cette mesure ne s’applique-t-elle pas à la CMA ? Pourquoi tant de privilèges à cette coordination ? ».

« Certains seraient tentés de croire, que ce refus de parapher dont fait preuve la CMA, n’est qu’une manœuvre  pour faire croire à ces petits intello, trop patriotes, le bienfondé et l’avantage dont bénéficie le Mali dans  cet accord, et surtout, faire croire que si la CMA refuse la chose, c’est que forcement cela ne fait pas leur affaire, mais plutôt celle du Mali. Pas besoin d’être  un académicien pour comprendre que le sourd ne parle pas. Ce film fait office de déjà vu  par les maliens, il y’a juste quelques régimes avant celui de Ladji, et la fin est connue », nous confie un compatriote très amer.

Boubacar Haidara    

Source: Mali Demain
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