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« A l’ecole de nos doyens » de l’AJSM : Les journalistes sportifs à l’école de Papa Oumar Diop

Après Madou Diarra de “L’Essor”, les journalistes sportifs étaient à l’école de Papa Oumar Diop de l’ORTM, le samedi 16 mai 2015, dans la salle de conférence du Comité national olympique et sportif du Mali. La rencontre a été une véritable école de journalisme pour la jeune génération avec qui il a échangé à cœur ouvert.

 Papa Oumar Diop journaliste sportif presse

Pour partager ses expériences avec la génération montante, Papa Oumar Diop de l’ORTM et du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) a été invité par l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM) à la 2e édition de leur rubrique « A l’école de nos doyens ». Véritable icône de la presse sportive malienne, Papa Oumar Diop,a émerveillé toute la salle par son talent, ses connaissances du sport, son réalisme et sa véracité.

Qui est Papa Oumar Diop?
Natif de Nioro du Sahel, Papa Oumar Diop n’est pas un inconnu pour le public sportif malien. C’est un ancien pratiquant de sportscomme le handball, le volley-ball, l’athlétisme. Il a pratiqué ces disciplines aux semaines locales, régionales et nationales. Papa Oumar Diop, en plus de l’enseignement, est un passionné de la communication et un mordu du sport.
Il aimait faire le « speaker » ou le commentateur sportif à ses heures perdues. « J’ai été le premier speaker de football à Niono du Sahel », se rappelle-t-il. A 63 ans, Papa Oumar Diop (né le 14 août 1952) a été un journaliste sportif à l’Office de Radiodiffusiontélévision du Mali (ORTM). Il fait partie des doyens de la presse sportive malienne. Enseignant de formation (professeur de littérature-histoire et géographie), il a commencé à donner des cours à l’âge de 20 ans.

L’art de parler et de convaincre…
Enseignant très talentueux et amoureux du sport, avec un sens inné de l’éloquence, Papa Oumar Diop a embrassé le métier de journaliste sportif en devenant collaborateur extérieur de l’ORTM à partir de 1987.
Tout en continuant à enseigner, il faisait des reportages sportifs pour l’ORTM jusqu’en 1991, année durant laquelle il sera complètement détaché de la fonction publique pour servir permanemment au desk sport de l’ORTM où il aura comme collaborateurs les Mamadou Kaloga, le regretté Demba Coulibaly, Djibril Traoré et Idrissa Dembélé. Il a rendu un vibrant hommage à Idrissa Dembélé grâce à qui il a fait sa première émission radiophonique dans « Sport et musique » à la chaîne nationale. Avant d’être chef du desk sport pendant six ans de 2002 à 2008.
Comme tous les premiers reporters sportifs du Mali indépendant qui étaient des enseignants, Papa Oumar Diop, a appris ce métier sur le tas. « Je me suis formé à la belle école de la vie au contact du quotidien », précise-t-il. Papa Oumar Diop avait un don inné de communicateur, raison pour laquelle, il est devenu enseignant. Il avait une belle voix et un bon niveau intellectuel (des critères indispensables pour des reportages radiophoniques) qui lui ont permis d’être à hauteur de souhait dans les reportages sportifs.
Sa participation à des séminaires et compétitions sportives (nationaux et internationaux) lui ont permis d’aiguiser ses armes et acquérir des compétences dans le journalisme sportif. A ses dires, il a presque sillonné toutes les capitales africaines. Aussi, il fait partie des membres fondateurs de l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM).
Comme conseils à la génération montante, l’invité du jour instruit : « Tâchons d’être les meilleurs journalistes sportifs. Un journaliste sportif n’a pas d’ennemis. Il doit être l’ami de tous les dirigeants sportifs. Il doit pouvoir travailler avec tout le monde. Les dirigeants sportifs passent mais le journaliste demeure. Le journaliste sportif doit faire son travail de façon professionnelle. Ce qui est sûr, il sera toujours critiqué pour ses reportages ».
Un angle qui l’amène à traiter la crise qui secoue le football malien. Le formateur précise que cette situation est une crise d’évolution, de maturation. Elle est naturelle et elle fait partie de la vie. Une crise normale qui ne doit pas perdurer. Les parties en conflit doivent s’asseoir autour de la table de négociation pour trouver une solution. « Si les journalistes sportifs n’avaient pas pris part à cette crise avec des prises de position, ils auraient pu être l’artisans de cette médiation », déplore-t-il.
S’agissant de la formation des journalistes sportifs, Papa Oumar Diop pense qu’avec l’évolution technologique, la connaissance s’est démocratisée. Ce qui donne l’occasion aux journalistes sportifs d’être cultivés et performants. Mais, avertit-il, « le journaliste sportif doit faire preuve de discernement et d’analyse. Il doit chercher à connaître les lois des différentes disciplines sportives pour pouvoir mieux. Car, le progrès technologique est aussi une forme de pression ».
Au cours de l’échange, Papa Oumar s’est remémoré ses bons et mauvais souvenirs. Comme meilleurs souvenirs, il a cité le sacre du basket malien en 1996 à Maputo (Mozambique). « Cette victoire du Mali a été une fierté pour moi », dit-il. Pour Papa Oumar Diop, la Can-2002 du Mali reste un moment inoubliable dans sa carrière de journaliste sportif. Car, révèle-t-il, en 2002, « je venais d’être nommé chef desk sport de l’ORTM. Ce qui a été pour moi des moments de responsabilités et d’expérience ».
Pour ses mauvais souvenirs, le consultant du jour a parlé de ses déceptions en 2000 après s’être prononcé sur un but refusé de Mahalatini. Sur ce but refusé, il avait dit que si l’arbitre avait refusé le but, c’est que l’arbitre avait raison. A cause de cette phrase, il a été l’objet de critiques de la part de certains de ses collègues qui ont donné l’occasion aux supporters de l’insulter. « Cela m’a fait beaucoup mal », se rappelle Papa Oumar Diop qui est resté positif. « Malgré tout, je n’ai pas de rancune contre qui que ce soit », assure-t-il.
En ce qui concerne le sportif qui l’a marqué durant sa carrière, Papa Oumar Diop cite Ténéman Ndiaye qui a été décisif durant la participation du Mali aux Jeux olympiques. Mais il dit vénérer le karatéka Abdoul Traoré dit Bob. Pour conclure, Papa Oumar Diop a laissé entendre que le journalisme sportif est un métier passionnant et passionné. « Soyons unis, restons unis, respectons les autres pour que nous soyons respectés. Sinon, qui triomphe par l’épée périra par l’épée », conseille-t-il.
Danny

 

Source: L’Indicateur du Renouveau

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