Exposition des œuvres d’art, information et sensibilisation sur les droits de la femme, rôle de la jeunesse dans le développement, promotion de la musique live, promotion du Reggae, rôle joué par cette musique et ses styles dérivés, sont entre autres thèmes de ce 9ème festival Reggae du Mali. En prélude au festival, les organisateurs ont animé, le weekend dernier, au foyer des jeunes de Sébéninkoro une conférence débat sur « la délinquance juvénile et les conséquences de la consommation de drogue ». C’était en présence des autorités locales dont l’honorable Thiam de la commune IV et de nombreux jeunes.
La présidente de la commission de ce 9ème festival Reggae du Mali, Aminata Mamy Sangaré « Queen Mamy », dans son discours, a tout d’abord rendu hommage et salué l’œuvre de Robert Nesta Marley appelé Bob Marley. Selon elle, cet homme a consacré sa vie à la lutte pour la paix, la justice, l’harmonie, l’honneur, la dignité, l’intégrité et la satisfaction des besoins de l’homme. « La lutte de Bob Marley s’illustre par ses différentes actions politiques accomplies tant au niveau de son pays, la Jamaïque, mais aussi dans le monde entier », a-t-elle indiqué. Son incomparable œuvre musicale constituée de chansons telles que : One love, One Drop, Africa Unite, Exodus, War, Get Up Stand Up, etc…, devraient être connue de tous pour qu’il fasse bon vivre sur notre planète, a ajouté la présidente de la commission d’organisation. Selon Queen Mamy, l’Union Africaine ayant cerné toute la dimension de cet illustre homme a célébré le 60ème anniversaire de sa naissance à Addis Abeba en Ethiopie le 6 février 2005 pour que tous les africains le découvrent et le connaissent mieux.
C’est suite à cette initiative que le festival Reggae du Mali est né en février 2006 et Sista Man a fait de cet événement un espace éducatif et d’échanges politiques et culturels. Mohamed Bathily dit Ras-batch, un des organisateurs, dira que l’important est de faire en sorte que Bob Marley soit une inspiration pour la jeunesse, une référence morale, une référence politique. Selon lui, le rasta na rien avoir avec la drogue et la délinquance. Il sera soutenu dans sa démarche par le Docteur Kalifa Keita et le Docteur Coulibaly psychiatre au Point G. Le premier dans son intervention a indiqué que la drogue est un médicament classé en 3 classes. Il y a les stupéfiants nocifs au système nerveux, les stupéfiants comme le cannabis qui conduisent à des actes immoraux dont les conséquences sont entre autres : les agressions, les accidents, des conséquences sur la natalité de la mère et de l’enfant, la folie etc. Dr Coulibaly psychiatre au Point G quant à lui, a expliqué ce que c’est la drogue pour les médecins et la drogue en matière de droit. Il a planché sur le processus que la drogue adopte pour affecter l’individu. Selon lui, la drogue retire à l’individu son indépendance. Il a donné des exemples vécus à l’hôpital du Point G et dira que la drogue est un problème de santé qu’il faut assumer : « éviter de boire et de fumer la drogue, c’est être Rasta », a conclu le Dr Coulibaly.
Fakara Faïnké
