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93 mariages homosexuels célébrés depuis 2013

La cour suprême des Etats-Unis a reconnu la légalité du mariage pour les personnes homosexuelles le vendredi 24 juin 2015. En France, la loi du ” mariage pour tous ” a été mise en application dès le 17 mai 2013 sur tout le territoire national. A l’époque, c’est la ministre de la justice Christiane Taubira qui était en charge du projet de loi. Sur l’île depuis deux ans, 93 couples homosexuels se sont passés la bague au doigt.
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S’unir lorsque l’on s’aime, une étape évidente pour de nombreux couples. Les couples homosexuels ont désormais accès au mariage civil. En métropole, en 2014, 54% des mariages provenaient d’unions entre hommes selon le site du journal Le Monde. Le département suit la tendance. Sur les 93 mariages pour tous que compte l’île, environ cinquante ont été célébrés entre hommes.

Depuis la mise en application de la loi Taubira en 2013, neuf villes n’ont pas encore réalisé de “mariage pour tous”. Il s’agit des communes de l’Entre-Deux, Petite-Ile, Plaines des Palmistes, Le Port, Sainte-Suzanne, Saint-Joseph, Saint-Philippe, Salazie et Trois Bassins.

Les autres mairies du département ont au minimum célébré un mariage homosexuel dès la promulgation de la loi. Sur l’île, la palme est décernée à la capitale du Sud qui totalise 23 mariages homosexuels. Des couples femmes en majorité. “Près de deux tiers des mariages pour tous sont des unions entre femmes”, constate Annick Liret, responsable du service Etat-civil de Saint-Pierre. La situation est différente dans le chef-lieu. En effet, sur les 21 mariages homosexuels recensés, la proportion des unions masculines est légèrement supérieure à celle des unions féminines. Dans le secteur Ouest, 14 couples homosexuels se sont mariés à Saint-Paul. Les hommes se passent davantage la bague au doigt que les femmes dans cette commune. Une commune qui avait d’ailleurs accueilli le 14 juin 2013 le premier mariage gay. A l’époque, deux femmes s’étaient engagées par un contrat de mariage en présence de la politicienne Huguette Bello.

Un peu plus loin, à Saint-Leu, l’état civil a recensé sept mariages homosexuels et depuis le début de l’année 2015, la mairie a uni deux couples féminins. Dans la commune de l’Etang-Salé, les agents administratifs en ont comptabilisé quatre. Egalité des sexes dans cette ville puisque le pourcentage de couples mariés hommes et femmes est le même. Plus au sud, les communes de Saint-Louis et des Avirons ont recensé deux mariages homosexuels chacun. Le Tampon en totalise huit.

Dans les hauteurs, à Cilaos, un couple d’hommes s’est uni à la mairie en 2013. Depuis aucun mariage gay n’a été célébré. Les chiffres du bassin Est, eux, n’atteignent pas la dizaine. Les communes de Saint Benoît, Bras-Panon et Saint-André ont célébré au total sept mariages entre des personnes de même sexe. Pour la zone Est, la tendance est la même que celle du Nord. Les couples hommes devancent les couples femmes. A La Possession deux couples d’hommes se sont mariés. De même à Sainte-Marie où deux couples de même sexe se sont unis civilement. Un projet de mariage pour tous est prévu pour le mois d’août 2015.

“Le mariage est différent du PACS”

Avant la promulgation de la loi Taubira, les couples de même sexe officialisaient leur relation via le pacte civil de solidarité (PACS). “Si le PACS était l’équivalent du mariage, on n’aurait pas mis en place le mariage pour tous”, insiste Mickaël (*), un homme qui s’est marié en 2014. Son conjoint et lui ont opté pour le mariage car il offre “davantage de sécurité en matière d’héritage ou de biens”. Le trentenaire explique : “lorsque tout est rose et que tout va bien, on ne voit pas vraiment l’utilité du mariage par rapport au PACS mais en cas de décès du conjoint ou de rupture, c’est différent.”

La cérémonie de son mariage civil s’est déroulée dans les règles, à un détail près. Le questionnaire prévu pour détecter les mariages blancs comportait des erreurs selon Mickael. “Sur le document figuraient les mentions madame et monsieur. C’était légèrement discriminant à mon goût”, relate l’homme.

Selon le service état-civil de Saint-Denis, une circulaire datant du 29 mai 2013 impose un modèle concernant les documents officiels tels que le livret de famille ou l’acte de mariage. ” Les éléments relatifs aux conjoints sont en gras afin d’attirer notre attention. Nous faisons très attention. Chaque mairie doit se baser là dessus”, explique Marie Karine Timalamacomé, responsable de bureau du service état-civil de Saint-Denis.

Mais elle avoue : “la circulaire est assez récente et si on ne l’a pas lue correctement, des erreurs peuvent survenir”. Mickaël aurait donc été victime d’une malencontreuse erreur administrative. Que ce soit pour le livret de famille ou l’acte de mariage, “des modifications sont effectuées lorsque cela est nécessaire”. La responsable indique : “par habitude nous utilisons le masculin et le féminin. J’estime donc que nous devons être plus vigilants pour les couples homosexuels.”

Evidemment, le mariage civil n’est pas un engagement à vie et il peut parfois prendre fin. “Dans tout couple, il y a des hauts et des bas”, confie Mickaël. Selon le trentenaire, personne ne peut prédire la fin d’une d’union. “Ça peut être au bout d’un an comme au bout de trente ans”, conclut Mickael qui s’est séparé de son conjoint quelques mois après son mariage. Avant de légaliser leur union ils étaient en couple depuis 7 ans.

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