Le 8 mars de chaque année est fêté par des groupes de femmes dans le monde entier. Elle est également célébrée à l’ONU et, dans de nombreux pays, c’est un jour de fête nationale.
Lorsque les femmes de tous les continents, souvent divisées par les frontières nationales et par des différences ethniques, linguistiques, culturelles, économiques et politiques, se réunissent pour célébrer leur Journée, elles peuvent voir, si elles jettent un regard en arrière, qu’il s’agit d’une tradition représentant au moins 90 ans de lutte pour l’égalité, la justice, la paix et le développement. La Journée internationale de la femme est l’histoire de femmes ordinaires qui ont fait l’histoire. Elle puise ses racines dans la lutte menée par les femmes depuis des siècles pour participer à la société sur un pied d’égalité avec les hommes. Dans l’antiquité grecque, Lysistrata avait lancé une “grève sexuelle” contre les hommes pour mettre fin à la guerre. Pendant la révolution française, des Parisiennes demandant “liberté, égalité, fraternité” ont marché sur Versailles pour exiger le droit de vote des femmes. L’idée d’une Journée internationale de la femme s’est fait jour au tournant des XIXe et XXe siècles, période caractérisée dans le monde industrialisé par l’expansion et l’effervescence, une croissance démographique explosive et l’émergence des idéologies radicales. Depuis ces années, la Journée internationale de la femme a pris une nouvelle dimension mondiale dans les pays développés comme dans les pays en développement. Le mouvement féministe en plein essor, qui avait été renforcé par quatre conférences mondiales sur les femmes organisées sous l’égide de l’ONU, a aidé à faire de la célébration de cette Journée le point de ralliement des efforts coordonnés déployés pour exiger la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique. De plus en plus, la Journée internationale de la femme est le moment idéal pour réfléchir sur les progrès réalisés, demander des changements et célébrer les actes de courage et de détermination de femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire des droits des femmes.
Aïssétou Cissé
Violences faites aux femmes
Les femmes et les filles sont victimes de plusieurs sortes de violence au Mali, plusieurs formes de violences ont été constatées qui sont entre autres les coups et blessures, le gavage des jeunes filles en vue d’un mariage précoce, les viols, l’excision, le harcèlement sexuel, la répudiation, le mariage forcé et précoce, le rapt de femme, la discrimination dans l’héritage, la séquestration religieuse, le port forcé du tchador, l’abandon prolongé de la femme pour raison d’exode. La crise institutionnelle et sécuritaire que le Mali a connue récemment a augmenté aussi un effet sur les différentes formes de violences subies par les femmes. Selon Agaichatou Touré une déplacée de Gao mère de trois enfants vivant actuellement à Bamako, les femmes ont subi toutes sortes de violences. « Ils ont tué nos maris devant nous, ils ont violé nos sœurs devant leurs maris, il y a même des femmes qui ont donné naissance à des enfants issus du viol» indique-t-elle d’un ton ferme. Fatima Traoré une mère de foyer très triste s’est confiée en ces termes : « c’est après mon mariage que j’ai su que mon mari buvait de l’alcool le mariage a été tellement précipité et chaque soir il s’en va se saouler et à son retour, moi et mes enfants nous ne dormions pas à cause de lui, parce qu’il passe toute la nuit en train de faire des injures même étant enceinte des fois il me frappait, actuellement je suis fatiguée je suis sur le point de demander le divorce ». A en croire Mme Diawara abandonnée par son mari qui est allé en France depuis le troisième mois de leur mariage pendant qu’elle était enceinte et cela fait dix ans qu’il n’est pas revenu, il ne lui envoie pas d’argent pour ses besoins et ainsi que celui de l’enfant et le pire il s’est marié avec une autre femme-là-bas. Il existe aussi des cas de viol auxquels les gens cherchent à résoudre dans l’amiable alors que les cas de viols sont considérés comme crime selon la loi. Les victimes devront toujours signaler leurs préjudices dans les structures qui défendent leurs causes des femmes contre tous genres de violence, pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles au Mali.
Aïssétou Cissé et Awa Coulibaly(Stagiaire)
La Nouvelle Patrie