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30 avril 2012-30 avril 2016 : Les parents des bérets rouges assassinés réclament impatiemment justice !

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30 avril 2012-30 avril 2016, il y a quatre ans que l’un des crimes les plus odieux de l’évolution politique du Mali indépendant, se déroulait à Diago, non loin de Kati.

En effet, à la suite d’une révolte de certains corps d’armée, constitués  majoritairement de bérets rouges, contre les exactions de la soldatesque conduite par le capitaine Amadou Haya Sanogo qui avait renversé le général ATT,  plus d’une vingtaine de bérets rouges avaient été ligotés,  fusillés et mis dans un charnier.

Quatre ans après ces malheureux et douloureux évènements,  les parents des victimes demandent  impatiemment et désespérément que justice soit faite. Et, tout porte à croire que la fin de leur peine n’est pas pour demain.

Le 22 mars 2012, un groupe de jeunes soldats, avec à la tête le capitaine Amadou Haya Sanogo, renversait le président Amadou Toumani Touré, démocratiquement élu et qui, de surcroit, était à un peu plus d’un mois de la fin de son mandat.

Ayant eu le soutien de certains hommes politiques, Amadou haya devient l’homme le plus fort du pays avec toutes les armes concentrées entre ses mains  au camp Soundiata de Kati.

Comme il fallait s’y attendre, une véritable chasse aux sorcières a été engagée contre tous les proches et collaborateurs d’ATT ainsi que certains hommes politiques.

Si sur le plan politique, la plupart des leaders en vue ont été arrêtés, sur le plan militaire, il fallait tout mettre en œuvre pour liquider les plus valeureux, les plus  craints et qui étaient supposés être les plus dangereux pour le régime du CNRDRE.

Parmi ces soldats les plus valeureux et les plus craints, figurait le colonel Abdine Guindo, ancien aide de camp d’ATT appartenant au régiment des commando-parachutistes.

La stratégie était de dissoudre le régiment des commando-parachutistes et de régler le compte d’Abdine Guindo. C’est ainsi que des exactions en tous genres ont été  faites à l’endroit de ce corps d’élite.

Excédés, les bérets rouges vont enclencher une expédition punitive contre le camp Soundiata où  le capitaine Amadou Haya Sanogo s’était non seulement autoproclamé président de la transition, mais faisait aussi régner une terreur indescriptible sur les partisans d’ATT.

Dans leur lutte pour la survie, les bérets rouges ont été rejoints par certains éléments de la gendarmerie, de la garde nationale et autres. C’est ainsi que pendant quelques jours, une redoutable lutte a opposé les deux camps : Abdine Guindo et les bérets rouges contre Amadou haya Sanogo et  ses partisans appelés bérets verts. Comme les armes les plus redoutables avaient été amenées à Kati après le renversement d’ATT, le capitaine Amadou haya Sanogo et ses partisans ont finalement eu le dessus. On a assisté à un véritable carnage et à des arrestations des bérets rouges. Pour faire remonter la population contre les bérets rouges, le capitaine  Sanogo, alors président du CNRDRE, va jusqu’à inventer  que les bérets rouges étaient appuyés par des mercenaires venus du Burkina Faso et de la Cote d’Ivoire.

Pire, les éléments du régiment des bérets rouges arrêtés et exhibés sur les petits écrans de l’ORTM ont fini par disparaitre sans nouvelle ni trace. Ils avaient été lâchement assassinés et mis dans un charnier à Diago, non loin de Kati.

Après la découverte et l’exhumation du charnier, selon les indications des témoins, les parents des victimes réclament depuis quatre ans maintenant justice. Certes, les présumés responsables sont arrêtés depuis environ trois ans,  mais la fin du calvaire des parents des victimes n’est certainement pas pour demain. Car, jusqu’à ce jour, aucune date n’a été fixée pour le jugement des présumés coupables. Mieux, certains d’entre eux vivraient dans des conditions de détentions très clémentes, comparables  aux conditions de vie d’un prince.

A quand le jugement d’Amadou haya Sanogo et ses codétenus dans l’affaire de l’assassinat des bérets rouges ? A quand la réintégration des valeureux soldats écartés, surtout  à un moment où le pays fait face à une situation sécuritaire très critique ?

Moussa Diarra

 Source : LeSoft

 

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