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12 juillet 2016 – 12 juillet 2017: Gao Lama pleure «l’assassinat de ses frères»

L’association Gao Lama commémore, dans la douleur, la tuerie de trois de leurs camarades le 12 juillet 2016, à Gao.

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Un an après, les auteurs de ce forfait ne sont pas toujours inquiétés par la justice. Une situation dénoncée, hier soir, par les responsables de l’association. Lors d’une conférence de presse à l’Hôtel Onomo.

Costume sombre, cravate sombre, chapeau également sombre. Tout de la tenue d’Abdel Kader Maïga indique le deuil. D’une voix grave, empreinte de solennité, le président de l’association de Gao Lama fait observer une minute de silence à la mémoire ses jeunes camarades fauchés dans la fleur de l’âge. Avant de revenir à la charge.

«Nous, association Gao Lama Borey, collectivement et individuellement réclamons justice et réparation pour nos frères auprès du gouvernement malien dans un bref délai», commence Abdel Kader Maïga. Et d’ajouter, avec beaucoup d’amertume: «Malgré les larmes de crocodile versées et des humeurs pitoyables, aucune promesse n’a été tenue jusqu’à nos jours».

Pis, s’insurge-t-il, pendant que l’Etat malien donne des centaines de millions aux rebelles narcoterroristes pour un forum à Kidal, les familles des défunts et les 41 blessés dont une dizaine dans des situations graves, n’ont reçu que 2 millions de FCFA. «Quel mépris!», s’indigne le leader associatif.

Le mardi noir

Le 12 juillet 2016, un mardi, les jeunes de Gao organisent une «marche pacifique»pour marquer leur rejet de l’installation des autorités intérimaires. La manifestation sera réprimée dans le sang par les forces de l’ordre qui ont tiré sur les manifestants à «balles réelles». Bilan: trois morts et plus de 40 blessés.

Pour l’association Gao Lama, le responsable du carnage n’est autre que Seydou Traoré, l’actuel gouverneur de la région. Après avoir «constaté la partialité du gouvernement», disent-ils,  ils ont, eux-mêmes, assigné le commis de l’Etat en justiceEt l’association assure de sa détermination à «poursuivre l’affaire jusqu’au bout quel qu’en soit le prix», prévient Abdel Kader Maïga, assis au milieu des avocats Me Malick Ibrahim, conseiller juridique de l’association et Me Ibrahim Ikassa, Vice-président de Gao Lama.

Mamadou TOGOLA

 

La rédaction

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