Dans le cadre de la recherche de solutions durables au profit des réfugiés Maliens accueillis par le Burkina Faso, le gouvernement du Mali, à travers le ministre délégué auprès du ministère de la santé, des réfugiés et des déplacés, a organisé ce vendredi 12 novembre à Bamako, la 11ème réunion de la commission tripartite, Mali-Burkina Faso et Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR). Les discussions ont porté sur des questions de rapatriement volontaire, des mesures de protection et la recherche de solutions durables.
«La tenue de la présente session, la 11ème du genre, juste trois mois après, témoigne non seulement de l’importance de la coopération entre le Burkina Faso, le Mali et le Haut-Commissariat pour les Réfugiés et surtout de l’attention toute particulière que nous accordons tous à la question des réfugiés», précise M. Oumarou Diarra ministre délégué auprès du ministère de la santé et du développement social, de la solidarité, chargé de l’action humanitaire, des réfugiés et des déplacés.
Le Sahel Central est en effet affligé par l’insécurité et la violence perpétrée par des groupes armés non-étatiques (GANE), lesquelles (insécurité et violence) génèrent des mouvements de déplacement aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
C’est ainsi qu’à la date du 30 septembre, plus de 156 mille maliennes et maliens ont trouvé refuge principalement au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger. Parmi ces réfugiés, plus de 62 mille vivent au Burkina Faso alors que le Mali accueille 13 mille réfugiés burkinabés.
Selon Buti Kalé représentant du HCR, l’insécurité et l’extrémisme violent ont également occasionné des déplacements internes, avec plus de 400 mille déplacés au Mali. Et d’ajouter que ces phénomènes ont poussé au moins 5 mille réfugiés maliennes et maliens qui vivaient dans le camp de Goudobo, au Burkina Faso, à se rapatrier.
Pour le représentant du HCR, les difficultés auxquelles sont confrontées les autorités et populations maliennes et burkinabé n’ont aucunement refroidi l’enthousiasme desdites autorités et populations d’accueil à protéger les réfugiés et personnes déplacées, et à chercher, vaille que vaille, des solutions aux problèmes des groupes vulnérables.
Et, faut-il rappeler ? Chaque semaine, de nouvelles personnes déplacées internes (PDI) continuent d’être enregistrées. Selon le ministre délégué, Oumarou Diarra, ces mouvements ont un impact considérable sur les personnes, forcées de fuir leurs foyers et sur les communautés qui les accueillent.
En outre, à la date du 30 septembre 2021, il a été enregistré 83.712 rapatriés dans 115 communes au Mali, et 156.757 réfugiés dans les pays d’asile notamment 23.173 au Burkina Faso, 72.033 en Mauritanie et 61.320 au Niger.
Kossa Maiga
Source : Canard Déchaine