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Massacred’Ogossagou : L’enquête avance, aucune revendication à ce jour !

Le gouvernement a annoncé, vendredi 29 mars, lors d’une rencontre avec le corps diplomatique, l’arrestation et le transfert à Bamakode cinq suspectsqui auraient participé activement au massacre d’Ogossagou.

 

Pour la circonstance, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tiéna Coulibaly,assurant l’intérim de Mme le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, avait à ses côtés ses collègues de la Défense et des Anciens Combattants, Pr Tiémoko Sangaré, de la Sécurité et de la Protection Civile, Général de Division Salif Traoré, de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, Hamadoun Konaté et celui de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr Samba Ousmane Sow. Il s’agissait pour les membres du gouvernement d’expliquer au Corps diplomatique la situation sur le terrain, aux plans sécuritaire, sanitaire, humanitaire et, surtout, l’évolution des enquêtes après les douloureux évènements survenus récemment.

Legouvernement a annoncé qu’à ce jour cinq individus ont été appréhendés et mis à la disposition des autorités compétentes. Une première personne avait été arrêtée et transférée à Bamako, le 25 mars. Selon une source citée par le journal français, Le Figaro, quatre autres blessés admis à l’hôpital ont aussi été reconnus par des survivants de l’attaque «comme des assaillants». Ils ont également été transférés à Bamako. Ce qui laisse croireque les suspects dans les mailles de la justice sont tous des blessés.

Une semaine après, aucune revendication

Plus d’une semaine après les tueries, aucun groupe armé n’a revendiqué cette barbarie d’un autre âge. Il est de coutume chez les groupes terroristes de revendiquer les attaques par le biais de communiqué ou d’une vidéo. L’horreur commise à Ogossagou le 23 mars dernier n’a toujours pas été revendiquée. Avec l’arrestation des cinq suspects, tous les yeux sont rivés sur l’enquête ouverte à cet effetqui doit normalement avancer.

A ajouter que le Conseiller spécial pour la prévention du génocide, Adama Dieng, et l’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, se sont dit profondément inquiets de l’attaque, le 23 mars 2019, du village d’Ogossagou, dans la région de Mopti.

«Ces derniers mois, la violence a atteint un niveau sans précédent avec de violentes représailles et de graves violations des droits de l’homme dans le centre du Mali, affectant toutes les communautés. A moins qu’une réponse ne soit immédiatement apportée à cette situation préoccupante, il y aura un risque élevé que la situation se détériore ultérieurement et que des atrocités criminelles puissent être commises », a déclaré M. Dieng.

Quant à M. Alioune Tine, il a indiqué dans un communiqué que : « La protection de la vie et le bien-être des civils sont en jeu. J’appelle toutes les forces de sécurité sur le terrain, ainsi que les forces armées maliennes et la force des Nations Unies MINUSMA, à redoubler d’efforts pour protéger les civils ». Tous ont mis en garde au gouvernement malien et à la communauté internationale leur pressant à s’attaquer immédiatement à la grave montée de violence à caractère ethnique qui sévit actuellement au centre du Mali.

Daouda T. Konaté

Le Challenger

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