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Un général iranien tué près d’Alep, où l’EI gagne du terrain

Un commandant iranien des gardiens de la Révolution islamique (GRI), le général Hossein Hamadani, a été tué dans la région d’Alep, dans le nord-ouest de laSyrie, où les djihadistes de l’Etat islamique progressent, rapportent les GRI et l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Un commandant iranien des gardiens de la Révolution islamique, le général Hossein Hamadani, a été tué dans la région d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, où les djihadistes de l'Etat islamique progressent. /Photo d'archives/   REUTERS/Morteza Nikoubazl

Un commandant iranien des gardiens de la Révolution islamique, le général Hossein Hamadani, a été tué dans la région d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, où les djihadistes de l’Etat islamique progressent. /Photo d’archives/ REUTERS/Morteza Nikoubazl

La mort de cet officier de la Force Al Qods, l’unité d’élite des gardiens de la Révolution, remonte à jeudi soir, précise un communiqué des GRI, ajoutant que le général a “joué un rôle important pour renforcer le front de la résistance islamique contre les terroristes”.

Selon l’OSDH, le général est mort près de la base aérienne de Koueires, à 35 km à l’est d’Alep, un site assiégé par l’EI.

“Pendant des années, Hamadani a joué un rôle très important de conseiller en Syrie”, a déclaré le parlementaire iranien Esmail Kosari, cité par l’agence de presse Tasnim. “Il a notamment contribué à empêcher la chute de Damas. Puis il est rentré chez lui à la fin de sa mission. Il était retourné en Syrie pour quelques jours en raison de sa profonde connaissance du terrain.”

Le général Hamadani avait orchestré, en tant que commandant de la force du Grand Téhéran, la répression des manifestations de l’opposition iranienne en 2009-2010. Il avait par la suite été envoyé en Syrie pour “conseiller l’armée syrienne dans la lutte contre le groupe Etat islamique”, disent les GRI.

Ancien combattant de la guerre Iran-Irak (1980-88), il avait été nommé commandant adjoint de la force Al Qods en 2005.

L’Iran est avec la Russie le principal allié du président syrien Bachar al Assad, qu’il soutient sur les plans militaire et économique. Téhéran, qui nie avoir déployé des forces militaires en Syrie, dit fournir “des conseils militaires” aux forces pro-Assad.

Selon des sources contactées par Reuters, plusieurs centaines de soldats iraniens sont arrivés depuis la fin septembre en Syrie pour prendre part à une grande offensive terrestre des forces loyalistes dans l’ouest et le nord-ouest du pays coïncidant avec le début de frappes aériennes russes.

L’EI À MOINS DE 2 KM D’ALEP

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte de son côté que les combattants de l’Etat islamique (EI) ont conquis ces derniers jours cinq villages jusqu’alors contrôlés par des groupes rebelles rivaux dans la périphérie d’Alep, en dépit des raids de la Russie censés les viser.

La prise de ces villages, dont ceux de Tel Soussine et Tel Karah, constitue le gain territorial le plus important de l’organisation djihadiste depuis le mois d’août dans cette région, note l’OSDH, qui précise que ses combattants sont désormais à moins de deux kilomètres de la zone industrielle du nord d’Alep tenue par les forces de Bachar al Assad et leurs alliés. L’EI a pour sa part annoncé la mort de “plus de dix apostats”, nom qu’il donne aux militaires syriens et à leurs alliés.

Les bombardements russes entamés le 30 septembre se sont concentrés pour le moment sur les régions du nord-ouest et du centre de la Syrie où plusieurs groupes rebelles, dont le Front al Nosra lié à Al Qaïda et Ahrar al Cham, menaçaient directement le pays alaouite le long de la côte méditerranéenne, fief de la communauté de Bachar al Assad.

Un chef rebelle a déclaré que l’EI avait profité des frappes aériennes russes qui occupent la rébellion dans la région de Hama pour avancer sur Alep.

Selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdelrahmane, seules 10% des frappes russes ont effectivement visé des positions de l’EI.

De nouveaux raids ont été menés vendredi matin dans les régions de Hama et Idlib, a rapporté l’OSDH.

Le ministère russe de la Défense a déclaré que l’aviation russe avait effectué 67 sorties et atteint 60 cibles au cours des 24 dernières heures.

La coalition anti-EI dirigée par les Américains dit de son côté avoir procédé à 13 frappes en Irak et deux en Syrie, près de Rakka et Mar’a.

La France a quant à elle annoncé avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une nouvelle frappe contre un camp d’entraînement de l’EI à Rakka, principal fief des djihadistes en Syrie.

(Tom Perry et Dominic Evans à Beyrouth, Parisa Hafezi à Ankara, Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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