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Point de Presse – jeudi 8 octobre 2015

minusma communique presse

Comme annoncé lors du point de presse de la semaine dernière, Le 1er octobre 2015, les Nations Unies ont tenu, en marge du débat général de la 70ème session de l’Assemblée générale, une réunion ministérielle consultative sur le processus de paix au Mali et sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. La réunion a été ouverte par le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, M. Jan Eliasson, et co-présidée par le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de l’Algérie, M. Ramtane Lamamra, le Ministre des Affaires étrangères du Mali, M. Abdoulaye Diop et le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous. L’événement a rassemblé les membres de la médiation internationale – l’Algérie, l’Union africaine, le Burkina Faso, le Tchad, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union européenne, la Mauritanie, le Niger, l’Organisation de la Coopération islamique et les Nations Unies – les membres du Conseil de sécurité ainsi que le Gouvernement du Mali, afin de dresser le bilan des progrès accomplis et des défis à venir entourant la mise en oeuvre de l’Accord. Ont également assisté à la réunion en tant qu’observateurs plusieurs pays contributeurs de contingents et d’effectifs de police à la MINUSMA.

 

La nécessité de respecter les arrangements de cessez-le-feu et l’Accord de Paix a été fortement souligné par les participants, qui ont insisté sur le besoin urgent de mettre en œuvre les dispositions de l’Accord de Paix relatives à la défense et la sécurité, y compris le cantonnement, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés ; le redéploiement progressif sur tout le territoire national des institutions maliennes de défense et de sécurité reconstituées, et la réforme générale du secteur de la sécurité ; le lancement immédiat de patrouilles conjointes pour renforcer la confiance entre les parties ; et la mise en place intégrale des mécanismes de suivi.

 

Les participants ont également souligné le rôle essentiel que le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et la MINUSMA devraient continuer de jouer pour soutenir et superviser l’application de l’Accord par le Gouvernement du Mali, la Plateforme et la Coordination, notamment en assumant un rôle de premier plan dans la coordination de la mise en œuvre de l’Accord.

 

Ils ont noté l’importance que revêt une large participation au processus de paix et à ses mécanismes de suivi, en particulier de la part des organisations de la société civile, y compris les groupes de femmes et de jeunes ainsi que des chefs traditionnels.

 

Ils ont invité le Gouvernement du Mali et ses partenaires internationaux à s’efforcer rapidement de générer des dividendes de la paix aux populations, en particulier dans les régions du nord. Ils ont en outre appelé les autorités maliennes à poursuivre leurs efforts pour lutter contre l’impunité.

 

Les activités du Représentant Spécial du Secrétaire Général, Mongi Hamdi

 

Le 6 octobre, le Représentant Spécial du Secrétaire Général, Mongi Hamdi a présenté au Conseil de sécurité, le dernier rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali. Dans son intervention, il a donné un aperçu sur l’évolution de la situation politique, sécuritaire et humanitaire ainsi qu’un résumé des actions et efforts en cours en vue de mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Dans son intervention, M. Hamdi a relevé que le processus de paix a été remis sur les rails, mais que la vigilance demeurait nécessaire. Il s’est déclaré convaincu que promouvoir la mise en œuvre de l’accord de Paix à travers l’appui des autorités maliennes, le Comité de Suivi de l’Accord et ses organes, fournit la meilleure opportunité au Mali pour relever les multiples défis en présence.

 

Il a souligné qu’il est impératif d’assurer la concrétisation des dividendes de la paix, particulièrement au bénéfice des populations affectées par le conflit. Il a également souligné la nécessité d’impliquer étroitement la société civile dans la mise en œuvre de l’Accord de Paix.

 

Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies aux Affaires politiques de la MINUSMA

 

Le nouveau Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, M. Koen Davidse, est arrivé le jeudi 1er octobre à Bamako, où il succède à M. Arnaud Akodjènou.

Nommé le 25 août 2015 par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, M. Davidse s’est déclaré honoré d’avoir été désigné à ce poste et de bénéficier de la confiance du Secrétaire général des Nations Unies pour mettre son expérience et son énergie au service de la MINUSMA, en appui aux autorités maliennes.

 

Nous avons publié un communiqué en l’objet le 5 octobre.

 

M. Davidse a été reçu le 6 octobre par le Ministre des Affaires Etrangères, M. Abdoulaye Diop, dans le cadre d’une série de visites de courtoise auprès des hauts responsables maliens qu’il effectue depuis son arrivée au Mali.

 

Commission Technique de Sécurité

 

Le Commandant de la Force, a présidé la réunion du CTS le 1er octobre au quartier général de la MINUSMA à Bamako. Au cours de la réunion, le « Mode Opératoire » pour les sites de cantonnement a été approuvé. En outre, les « Termes de Référence » du « Mécanisme Opérationnel de Coordination » (MOC) ont été approuvé, permettant ainsi l’établissement de l’organisme qui se chargera de l’organisation de patrouilles mixtes entre les FAMa, la Plateforme et la CMA. A ce sujet, la CTS a convenu de la nécessité d’établir rapidement les patrouilles mixtes. La prochaine réunion de la CTS est prévue les 13 et 14 octobre prochain.

 

UNPOL

 

La Police de la MINUSMA et l’Ecole Nationale de la Protection Civile, ont lancé le mardi 6 octobre la deuxième formation en prévention et prévision d’incendie.

 

Cette deuxième formation a regroupé deux (2) administrateurs et 23 techniciens venus des 8 régions du Mali. Elle entre dans le cadre du renforcement des capacités des forces de sécurité maliennes.

 

Droits de l’homme

 

L’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, M. Suliman Baldo, conduira sa 5ème visite au Mali du 10 au 19 octobre 2015. Au cours de sa visite, M. Baldo prévoit notamment de rencontrer la MINUSMA, les autorités maliennes, les représentants des groupes armés et les organisations de la société civile. Il se rendra également à Kidal et à Mopti.

 

Protection des Femmes 

 

Le lundi 5 octobre, l’Unité de la Protection des Femmes de la MINUSMA a organisé un atelier de deux jours sur les violences sexuelles liées au conflit (VSLC) au bénéfice de 40 Jeunes leaders.  Durant la formation, 20 participants ont été sélectionnés pour servir de points focaux et de relais pour le Bureau de la Protection des Femmes. Ils seront chargés de sensibiliser et former les autres leaders de la société civile, les populations et de conduire le plaidoyer pour la protection et la prise en charge des victimes de violence sexuelles liées au conflit auprès des décideurs.

 

Stabilisation et relèvement

 

– Les 5 et 6 octobre, la MINUSMA a participé à un atelier intitulé « Coordination des interventions dans les zones d’après conflit » organisé à Bamako dans le cadre de l’initiative d’aide d’urgence du gouvernement après la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. Les ministères de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de Reconstruction du Nord du Mali (MSAHRN), et la Commission de réhabilitation des zones post-conflits (CRZPC) ont réuni les participants afin de partager des informations sur de nombreuses propositions de projets envisagés par la communauté internationale, les acteurs de l’aide humanitaire, ainsi que les partenaires techniques et financiers, dans le but d’améliorer la coordination des différentes actions d’aide d’urgence. Ces efforts et engagements visent le recouvrement économique rapide et le développement au Nord du Mali afin de faciliter la mise en œuvre de l’accord.

 

– Le 6 octobre, les autorités locales, institutions régionales en charge de l’éducation et les responsables de la MINUSMA ont inauguré en présence des enseignants, des apprenants et de la population locale trois Projets à Impact Rapide : les réhabilitations des 1er et 2ème Cycles de l’école du Camp Firhoun et l’équipement du Centre de Formation Professionnel et d’Assistance à l’Artisanat (CFP-AA) de Gao. Ces réhabilitations sont sponsorisées par la Force onusienne et améliorent les conditions d’enseignement, tandis que le projet d’équipement permet de rendre immédiatement opérationnel le CFP-AA affecté par la crise, dans le cadre de la rentrée scolaire 2015-2016. Les trois projets profitent à 1105 apprenants ainsi qu’aux enseignants des structures concernées et représentent une enveloppe totale de près de 66 000 000 FCFA

 

– Le 5 octobre, les travaux des locaux de la compagnie territoriale de la gendarmerie de Bandiagara, dans la région de Mopti, ont été lancés en présence des autorités locales et de la Police des Nations Unies (UNPOL). Cette dernière sponsorise ce Projet à Impact Rapide, prévu pour une durée de 4 mois, financé par la MINUSMA à 100 % et d’un coût d’environ 20 000 000 FCFA. L’ensemble des bâtiments (bureaux, latrines, logements) sera réhabilité. Deux hangars seront également construits pour l’accueil des usagers. La compagnie de Gendarmerie de Bandiagara recevra également du mobilier, du matériel de bureau ainsi qu’une moto. Cet organe est essentiel pour le fonctionnement des Forces de Sécurité Maliennes dans la région, donc pour la sécurisation des personnes et des biens. En effet, il a pour mission d’assurer la coordination des activités des six Brigades de gendarmerie placées sous ses ordres et situées dans  quatre Cercles de la région de Mopti (Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro) et compte environs 80 gendarmes.

 

– Le 6 octobre, la MINUSMA a facilité le transport de Bamako à Kidal de techniciens de 3 ministères maliens (Santé et Hygiène Publiques ; Education Nationale et l’Energie et de l’Eau), accompagnés de deux membres de la Coordination des Mouvements de l’Azawad. L’objet de cette visite, qui durera jusqu’au 14 octobre, est d’évaluer les besoins de la population de Kidal en termes de services de base.

 

– Toujours sur la région de Kidal, la MINUSMA a lancé un projet à impact rapide (QIP) relatif à la fourniture de médicaments à la population de la ville de Kidal et de ses environs. Ce projet est conjointement exécuté par l’ONG ASSAGHSAL et le CIMIC du Secteur Nord. La MINUSMA a également lancé un projet à impact rapide (QIP) en vue de l’électrification de la commune d’Anéfis.

 

UNMAS

 

Pour aider les autorités nationales à améliorer la gestion des stocks nationaux d’armes et de munitions de manière sécurisée, le Service de lutte Anti-mines des Nations Unies (UNMAS) a finalisé les travaux de réhabilitation de cinq armureries à Bamako, qui serviront à la Garde Nationale, à la Gendarmerie, à la Police, à l’armée de l’air, ainsi qu’à la Brigade des Stupéfiants. Une cérémonie est prévue à la fin du mois d’octobre pour la remise officielle aux autorités maliennes.

 

Culture/Patrimoine 

 

– Le 6 octobre la MINUSMA a appuyé l’organisation de la visite de la délégation de l’Ambassadeur de France à Tombouctou dans le cadre de l’inauguration des conférences du projet Paroles de Sagesse à l’Institut des Hautes  Etudes et de Recherche Islamique Ahmed Baba.

 

Grâce à l’appui logistique et technique de la MINUSMA, la ville de Gao abritera le 12 octobre prochain les activités de cet évènement après celles de Djenné le 7 octobre. L’objectif étant la vulgarisation des manuscrits anciens et la promotion de leur conservation et sauvegarde.

 

– Du 2 au 5 octobre 2015, la MINUSMA, représentée par l’unité Environnement et Culture, la Section de la Réforme du Secteur de la Sécurité, la Police des Nations Unies (UNPOL) et la Section du Génie Civil, a effectué une mission conjointe avec des représentants de la Direction Nationale des Eaux et Forêts et de l’ONG Wild Foundation, dans le cercle de Douentza. L’objectif de cette mission était d’évaluer les sites des futurs postes forestiers où seront déployés les 50 nouveaux gardes forestiers, récemment formés, dans le but de protéger les éléphants du Gourma contre le braconnage.

 

Pour rappel, une importante augmentation de braconnage d’éléphants, ainsi qu’un trafic d’ivoire,  ont été observés entre le 1er janvier et 30 juin 2015, avec 57 éléphants tués, représentant environ 20% de la population estimée restante, dans des zones où l’insécurité est également présente. Le Mali est signataire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Les gardes forestiers sont également régulièrement les cibles des groupes armés terroristes.

 

La mission a visité les localités de Boni, Mondoro et Hombori et rencontré les autorités ainsi que les forces de sécurité locale. Le soutien au déploiement de services de l’état, tels que les gardes forestiers, dans cette région, peut à la fois prévenir le braconnage mais aussi améliorer la protection des civils.

Porte-parole : Radhia Achouri

Source: Minusma

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