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Mise en œuvre de l’accord de paix : UNE URGENCE UNANIMEMENT PARTAGEE

 

général sada samaké ministre interieur securite abdoulaye diop ministre affaire etrangere cooperation internationale negociation paix touareg mnlaL’ambiance était particulière jeudi dernier en fin d’après-midi au ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord. En plus des responsables de la MINUSMA, plusieurs diplomates accrédités dans notre pays étaient là. En face d’eux, il y avait le chef du département, Hamadoun Konaté, et plusieurs de ses collègues dont Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre de la Défense et des Anciens combattants. Tous étaient là pour participer à une réunion d’urgence sur le processus de mise en œuvre de l’accord de paix. Les uns et les autres ont pu faire le point de la situation actuelle et se prononcer sur la manière de lever les contraintes qui pèsent sur la mise en œuvre de l’accord de paix.

Aux sortir de la rencontre qui s’est tenue à huis-clos, l’ambassadeur d’Algérie dans notre pays, Ayadi Noureddine, a confirmé que la consultation avait pour objectif de remettre en marche le processus de mise en œuvre de l’accord de paix. « Nous sommes tous d’accord qu’il faut absolument que toutes les parties maliennes en finissent avec les provocations et s’engagent dans la logique de la mise œuvre de l’accord. L’ensemble de la communauté internationale approuve et accompagne le gouvernement dans ce sens », a souligné le diplomate algérien.
Il a profité de l’occasion pour saluer au nom de la composante internationale et du comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord, la position prise par le président de la République. De son point de vue, Ibrahim Boubacar Keïta a démontré se faisant son attachement à une application vigoureuse de l’accord et montré la voix à suivre à tous les belligérants de façon à ce qu’ils appliquent de bonne foi et avec la sincérité nécessaire l’accord qui les engage et les engagements qu’ils ont eux même contractés pour convertir l’accord.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, a, lui, déploré la recrudescence de la violence dans certaines parties du Nord entre la Plateforme et la Coordination, pourtant signataires de l’accord. Dans un communiqué, la MINUSMA annonçait le retrait effectif d’Anefis et de ses environs des forces de la Plateforme amorcé depuis plusieurs jours (l’Essor du 16 septembre). La force onusienne s’inquiétait néanmoins des mouvements de la Plateforme et de la Coordination respectivement vers Aguelhok et le nord ouest de Goundam. Une inquiétude fondée car au moment où la réunion se tenait, les membres de la Plateforme et ceux de la Coordination s’affrontaient à In-Afaraq dans les environs de In Khalil dans la région de Kidal, vers la frontière algérienne. Des combats qui ont fait des morts et des prisonniers. Ce qui, de l’avis du représentant spécial du secrétaire général est une violence flagrante de l’accord et piétine sa mise en œuvre.
Selon Mongi Hamdi, un retour aux positions préalables est indispensable pour d’une part rétablir la confiance et d’autre part faciliter la mise en œuvre de l’accord de paix. La réunion a donc permis de prendre des mesures fortes pour persuader les parties d’honorer leurs engagements. Mongi Hamdi a annoncé le démarrage très prochain d’une patrouille commune au Nord ainsi que le début du processus du cantonnement des groupes armés afin de permettre à notre pays d’avancer dans sa quête de paix, de réconciliation et de développement.
Le ministre Hamadoun Konaté a salué l’accompagnement de la Communauté internationale dans le processus de négociation qui a été conduit avec toute la dextérité et tout le savoir-faire des Algériens. Il a souligné que la mise en œuvre de l’accord issu de ce processus est un défi que le Mali dans son ensemble entend relever. Cela, assure le ministre Konaté, « le président de la République y tient, le gouvernement y tient, les populations maliennes y tiennent. Nous n’avons d’autres choix que de reprendre le processus de la mise en œuvre et cette fois ci de le conduire le plus rapidement sans arrêt et sans erreur ».
La réunion de jeudi a permis de savoir que tous les acteurs impliqués dans le processus de mise en œuvre de l’accord ont la même lecture de la situation, s’est félicité le ministre Konaté. « Nous avons compris que si nous ne faisons rien de vigoureux et de définitif, nous risquons de tenir en otage un labeur important sur lequel se fonde l’espérance de tout un peuple, de toute une région et de toute la communauté internationale. Nous savons une chose : c’est que tous les signataires sont intéressés à la bonne mise en œuvre de cet accord et nous devons réaffirmer cela. Mais ce qu’il y a, c’est qu’il faut peut être reconnaître que tous les signataires ne sont pas préparés au même niveau à une bonne mise en œuvre de l’accord », a estimé le ministre.
Et Hamadoun Konaté d’avertir « que l’on peut accepter des retards d’une semaine, mais que l’on ne peut pas se permettre des retards de plusieurs mois pour un processus qui doit ramener la paix dans notre pays et contribuer de manière significative à la paix dans toute la sous-région et apporter sa contribution au retour de la paix et de la sécurité au niveau mondial en luttant effectivement contre le narcotrafiquants et tous les trafics illicites ».
C’est justement pour cette raison que la réunion a adopté un calendrier très contraignant dont les résultats se verront très prochainement, souligne le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord.
M. A. TRAORE

source : Essor

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