Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Marche de la Coordination malienne des organisations démocratiques: L’exigence d’une conférence nationale d’entente pour débattre de tous les problèmes du Mali

La mission onusienne était au cœur d’une marche samedi dernier à l’initiative de l’ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, Ali Nouhoum Diallo. Ce dernier vient de lancer un mot d’ordre de mobilisation citoyenne en vue d’imposer la volonté du peuple.  Les citoyens indignés qui ont marché n’auront de répit que si tous les groupes armés du Nord du Mali sont démobilisés et désarmés, et que les Maliens ont tous le droit de circuler librement partout  sur le territoire national.

 

Scandant des slogans exigeant la présence de l’armée malienne dans les localités d’Anéfis et de Kidal, ladite marche, partie de la Place de l’indépendance au monument des Martyrs, n’avait pas mobilisé grand monde malgré son enjeu. La Minusma était notamment critiquée à cause de son attitude face à la réoccupation de la localité d’Anéfis par les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad(CMA) après le retrait des combattants de la milice Gatia.

Des personnalités bien connues du monde politique étaient présentes comme des figures de l’opposition dont Amadou Koïta du parti PS Yélén Coura et Tiémoko Maïga de l’Urd. Etaient également présents d’autres personnalités comme Adama Samassekou, ancien ministre de l’Education sous Alpha Oumar Konaré, ou encore Mohamed Tabouré, un habitué des protestations et membre du mouvement MP22.

La crainte des marcheurs est que la mission onusienne ne soit pas une force d’interposition entre ceux qui veulent diviser le Mali et ceux qui se battent pour son unité. «Nous sommes venus dire non à la partition du pays », a déclaré Ali Nouhoum Diallo, faisant allusion à l’obligation faite aux mouvements d’autodéfense de se retirer d’Anéfis.

Mais ce qui est surtout choquant selon les manifestants, c’est le maintien des groupes armés sur leurs positions au moment où l’armée régulière est toujours absente de plusieurs localités du Nord du pays. Le souhait des organisateurs de la marche est qu’il soit possible que tous les Maliens aient le droit d’aller partout sur l’étendue du territoire national.

En effet, la Minusma avait pesé de tout son poids pour que le Gatia quitte Anéfis dont il avait chassé les combattants de la CMA à l’issue de combats meurtriers en Août dernier. Les pressions ont fini par convaincre le Gatia à se retirer de la localité, malgré le soutien dont il bénéficie auprès des populations de la zone. Sitôt les combattants du Gatia répartis, la CMA a investi de nouveau Anéfis sans que la Minusma n’ait pu l’en empêcher.

Le gouvernement du Mali qui s’était contenté d’un communiqué dénonçant le retour des rebelles n’a pas cherché au-delà des mots à les faire repartir. Du point de vue des marcheurs, le peuple malien doit se mobiliser pour que les groupes armés soient désarmés le plus rapidement possible. En fait, le maintien des groupes armés sur leurs positions est perçu comme le signe avant-coureur d’une division du territoire malien.

Les manifestants projettent d’autres rassemblements pour que la volonté populaire puisse se traduire dans les faits. Mieux, selon Ali Nouhoum Diallo, il faudra aller rapidement vers une conférence nationale d’entente pour que tous les problèmes du Mali soient débattus ensemble par les forces vives de la nation.

Soumaila T. Diarra

source : Le Républicain

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance