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LES RAISONS DU LIMOGEAGE DES MINISTRES SADA SAMAKE ET MAHAMADOU DIARRA Pour détournement et interférence dans les affaires politiques

Le léger réaménagement de l’équipe gouvernementale intervenu le 23 Septembre dernier, n’est nullement le remaniement tant attendu. Celui-ci a été motivé par des cas d’indélicatesses de la part des intéressés.

general sada samake ancien ministre securite mahamadou diarra justiceLa nouvelle est en effet tombée le 23 Septembre, jour de fête Aïd El Kebir ou fête de Tabaski. Et elle a fait l’effet d’une bombe, en tout cas, pour les intéressés et leurs proches. La viande de mouton est certainement passée au travers leur gorge.

Le cas Sada Samaké : Détournement des dotations de la police et des éléments de la Protection civile

C’est bien l’affaire de la dotation des éléments de la police et de ceux de la Protection Civile à l’occasion de la célébration du 22 Septembre qui est à l’origine immédiate du limogeage de l’ex-ministre, le Général Sada Samaké. Un budget conséquent a bel et bien été mobilisé pour doter tous les éléments, militaires et paramilitaires, à l’occasion de la fête nationale. Mais c’est avec de vieilles tenues que ceux de la protection civile, communément appelés Sapeurs-Pompiers, ont paradé devant le président de la République et les diplomates accrédités au Mali.

Quant aux policiers, seuls les éléments de quelques sections ont été habillés et non toute la corporation, contrairement au montant de 875 millions F CFA attribué au Département de tutelle pour les besoins de la cause. Le gouvernement a, en effet, débloqué ce montant pour la dotation de toute la police. Mais seulement, moins de deux cent (200) éléments ont effectivement reçu leurs paquetages.  Pourquoi donc ? C’est en voulant trouver réponse à cette question que les enquêteurs ont découvert plusieurs autres indélicatesses du Ministre et de son entourage immédiat.

Trafic de passeports

L’affaire des passeports s’est une fois de plus invitée au débat. Pour rappel, déjà à la faveur des crises antérieures, une commission mixte a été mise en place en vue de régler définitivement la question. Parallèlement, une enquête était menée en vue de situer les responsabilités.  Ces investigations ont été renforcées et ont permis de mettre à jour de nombreuses zones d’ombre impliquant les premiers responsables et du ministère, et de la Direction de la Police. Il est en outre avéré que les crises en question étaient artificiellement créées dans le but de monter les enchères. Objectif atteint.

L’attribution du marché des passeports à la société française Oberthurs Technologies serait également à l’origine de la colère du Président IBK. L’ex-ministre a en effet attribué une concession de gré-à-gré, sans le montant effectif du contrat. Il nous revient en outre que des hauts gradés du ministère de la Sécurité intérieure et de la protection civile et de la Direction de la Police, auraient reçu de substantielles rétro-commissions.

A l’heure actuelle, le Pôle économique a été saisi des différents dossiers. En attendant les résultats de ses investigations, IBK a jugé nécessaire de  se défaire de son ministre pour le moins encombrant.

Le cas du Ministre de la justice : grave interférence dans les affaires politiques

C’est certes en qualité de militant et cadre du parti présidentiel que le l’ex-ministre de la Justice a jugé bon de s’impliquer dans les affaires politiques, au point de porter plainte contre une des  parties en conflit au niveau de la section RPM de Sikasso. Il nous revient, en effet, que l’ex-membre du gouvernement visiblement partie-prenante, est allé jusqu’à porter plainte contre la tendance opposée. Une attitude qui n’a nullement été du goût de son employeur.

A cela, nous apprend-on, s’ajoute l’accumulation des dossiers au niveau du Département. A cet effet, le président IBK avait dit haut et fort qu’il avait remis plus de deux cent dossiers à la justice depuis sa prise de fonction. Il se trouve que moins de dix seulement ont connu un début de traitement, deux ans après. De quoi en rajouter à la colère !

Ces raisons, en tout état de cause, ont été à l’origine de la décision du président de la République de se défaire de ces personnages indélicats. Des enquêtes sont ouvertes pour en savoir davantage, surtout en ce qui concerne l’ex-ministre de la Sécurité intérieure et la Direction nationale de la Police.

Par MLSIDIBE

source : La Rédaction

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