Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

FIFA : Issa Hayatou, 13 ans plus tard

Candidat à la présidence de la FIFA en 2002, Issa Hayatou avait été battu à l’époque par Joseph Blatter. 13 années plus tard, le Camerounais accède à la tête de l’instance du football mondial, le temps de la suspension du dirigeant suisse.
Issa Hayatou president Confederation africaine de football  CAF fifa

L’adage dit que la patience est toujours récompensée. Il n’aura jamais été aussi vrai que dans le cas d’Issa Hayatou. Président d’une Confédération africaine de plus en plus verrouillée depuis son élection en 1998, l’ancien patron du football camerounais et ministre des Sports avait tenté sa chance à la présidence de la FIFA en 2002, sans succès, battu alors par son rival de l’époque, Joseph Blatter. Le début d’une relation professionnelle entre les deux hommes qui va finir par se transformer en une solide amitié au fil des années, le Camerounais devenant l’un des plus fidèles alliés du Suisse etparticipant grandement à ses réélections.

La continuité des méthodes Blatter en Afrique

Tout sauf un hasard si les deux hommes apparaissent régulièrement côte à côte, et c’est dans l’ombre de Blatter qu’Hayatou va monter en grade, devenant président de la commission des finances de la FIFA et surtout le vice-président le plus ancien de l’instance, ce qui lui permet d’après les statuts de la FIFA de prendre les rênes du football mondial avec la suspension de 90 jours qui frappe Blatter.

Un intérim décrié à peine la nomination du Camerounais confirmée. Car, à 69 ans, Issa Hayatou est pour bon nombre de ses détracteurs la continuité du système Blatter au niveau de la CAF. Ces derniers l’ont même affublé du surnom de “Blatter africain”. Car, tout comme le Suisse, l’ancien basketteur est un redoutable adepte de la politique et sait s’arranger avec les textes comme il l’a prouvé en septembre 2012, parvenant à faire modifier les textes de la CAF afin de durcir les conditions pour être candidat à la présidence de l’instance, rendant impossible la candidature de son seul opposant, l’Ivoirien Jacques Anouma. Résultat : un simulacre de scrutin en mars 2013 avec sa candidature unique… et une réélection pour un 6e mandat.

Pointé du doigt à plusieurs reprises, notamment en 2011 lorsqu’il était impliqué dans une affaire de pots-de-vin à hauteur de 15 000 euros perçus de la part d’ISL, société de marketing gérant les droits TV de la FIFA et du Comité international olympique, le Camerounais s’en était tiré avec un blâme. Mis en cause au moment du vote pour l’attribution du Mondial 2022 au Qatar et décrié pour l’organisation de la CAN 2015 en Guinée Equatoriale et du “vote” suspect pour celle de 2017 au Gabon (personne ne connaît à ce jour le nombre de voix récoltées par le Gabon devant l’Algérie et le Ghana, ni même s’il y a eu vote), il a toujours fait front.

Un personnage qui ne laisse pas indifférent

Alors qu’à la FIFA les têtes tombent les unes après les autres, lui reste en place, brièvement entendu par la police en mai dernier au moment du début du scandale à la FIFA. Depuis, plus rien. Alors qu’Andrew Jennings, auteur d’une enquête au cœur de la corruption à la FIFA, le décrit comme “tout aussi corrompu que Blatter, lui n’a pour l’heure jamais été inquiété.

Tout sauf un hasard pour ses défenseurs, qui mettent en avant le fait qu’Hayatou a grandement œuvré pour l’essor du football africain, car c’est sous ses différents mandats que l’Afrique est passée de trois à cinq places en phase finale de Coupe du monde, que les finances de la CAF se sont grandement assainies et que le premier Mondial organisé sur le continent africain, en 2010 en Afrique du Sud a eu lieu. Un bilan tout en contraste, à l’image du personnage qu’il est : décrié pour ses méthodes et sa rigidité par certains, érigé en modèle d’intégrité et de longévité par d’autres.

Désormais à la tête de la FIFA, pour au moins 90 jours, le Camerounais va tenter de mener à bien la mission qui lui est confiée, mais va nécessairement voir tous les objectifs être braqués sur lui, avec sans doute des attaques à venir (sur certains projets Goal en Afrique ?), la presse britannique l’ayant dans son viseur depuis l’éclatement de l’affaire autour de l’attribution autour du Mondial 2022 au Qatar. S’il rêvait plus jeune d’être à la tête de la FIFA, il ne s’imaginait sans doute pas que ce serait dans de telles circonstances.

Source: Afrik Foot

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance