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Blocage de la mise en œuvre de l’accord d’Alger II : Les groupes armés se retirent des travaux du comité de suivi (CSA)

Trois mois après la signature définitive de l’accord issu du processus d’Alger, le Mali vit au rythme de véritables divergences entre parties. Après de combats meurtriers entre groupes armés signataires, vient s’ajouter la situation de représentativité à l’origine de laquelle, les principaux mouvements armés (rebelles et groupes d’auto-défense) suspendent leur participation aux travaux du comité de suivi de l’accord (CSA).

coordination mouvement azawad cma rebelle touareg mnla negociation conference reunion parti politique opposition urdLa semaine dernière, deux délégations de la rébellion et des groupes d’auto-défense alors en conflit à Anéfis ont fait le déplacement à Bamako pour signifier aux autorités de Bamako leur « volonté d’aller à la paix ». Un évènement qui, selon l’avis de tous, ouvrait la voie à la mise en œuvre de l’accord. Une semaine après, naissent d’autres divergences entre Bamako et les principaux mouvements armés.

Pour ces groupes armés signataires de l’accord, il est inconcevable que Bamako inclue la compis 15(un ensemble de groupes armés signataires exclus) dans le processus de mise en œuvre de l’accord.

Pour rappel, la compis 15 est une coordination créée  en août dernier par les responsables de la CPA, du Ganda Izo, du FPA, du CMFPR3, du Ganda Izo Lassa et du MPSA, tous reconnus signataires de l’accord, mais une fois désireux à siéger au comité de suivi de l’accord, se sont vus minimisés par leurs partenaires respectifs (Cma et Plateforme).

Interrogé par bamada.net en août dernier sur les raisons de la création du compis 15, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune du Cpa, s’explique : « la première raison consiste à alerter pour préserver chaque fois que cela est nécessaire, le caractère inclusif de cet accord. Parce qu’aujourd’hui, nous nous sommes battus contre l’injustice, et c’est tout le peuple qui s’est mobilisé pour faire de cet accord une réalité. Alors, il n’y a aucune raison qu’il ne soit pas placé dans la phase de sa mise en œuvre. Et donc, sur cet aspect, nous disons non à l’exclusion car juridiquement en tant que signataires, il n’y a pas de raison pour nous exclure dans la phase de sa mise en œuvre. En clair, connaissant les acteurs que nous sommes aussi, il est primordial de créer les conditions pour sa mise en œuvre par tous les acteurs.»

« Non », rétorque un responsable de la Cma qui justifie que ces groupes armés exclus de la Cma et de la plateforme ne sont pas représentatifs pour avoir le mérite de siéger au comité de suivi de l’accord. Et pourtant, le 15 juin 2015, alors que la Cma refusait de signer l’accord à Bamako, c’est la CPA, alors membre de la cma qui appose sa signature sur le document pour ainsi signifier son adhésion. Trois mois après, le Gouvernement tient à ce que tous les groupes armés signataires de l’accord, y compris ceux qui composent la compis 15 soient représentés au comité de suivi de l’accord. Chose qui que refusent la Cma et la Plateforme qui ont en attendant décidé de se retirer du processus.

source : La Rédaction

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